NOTRE DAME DE LA GARDE

En 1214 – année de la bataille de Bouvines et de la naissance du roi saint Louis - un prêtre de Marseille, prénommé Pierre, fit édifier un petit sanctuaire dédié à la Vierge Marie sur le triangle rocheux constituant le haut d’une colline de 161m face à la ville de Marseille, alors très petite. La colline s’appelant « La Garde », le sanctuaire fut tout naturellement appelé Notre-Dame de la Garde.

La 2° chapelle de Notre-Dame de la Garde. A l’origine de cette chapelle, il n’y a donc eu ni apparition, ni miracle : elle est née de la dévotion d’un prêtre. En 1477, elle fut un peu agrandie. Mais elle restait très petite, pouvant contenir au plus cinquante à soixante personnes.

Au XVIe siècle, la chapelle est englobée dans un fort.

En janvier 1516, après sa célèbre victoire de 1515 à Marignan en Italie du nord, le jeune roi François Ier passa pour la première fois à Marseille où le rejoignirent d’ailleurs son épouse et sa mère. Il ne manqua pas de monter faire ses dévotions dans la chapelle de Notre-Dame de la Garde. S’intéressant, en tant que roi, aux problèmes de défense, il constata avec regret que la ville de Marseille était très mal défendue. Elle était entourée d’une enceinte bien modeste, mais elle ne possédait aucun fort alors que beaucoup d’autres villes françaises en étaient déjà pourvues. Cela s’expliquait d’ailleurs très bien puisque la Provence n’avait été unie à la France qu’en 1481, soit seulement trente-cinq ans plus tôt, et les rois de France – car c’était toujours eux qui faisaient construire les forts – n’avaient pas encore eu l’occasion d’en édifier à Marseille. François Ier remonta à Paris en se disant qu’il faudrait un jour renforcer la défense de la ville.

L’occasion va lui en être rapidement donnée puisque Charles-Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique, cherchait alors à s’emparer du midi de la France pour réunir les deux parties de son Empire (l’Europe centrale et l’Espagne). Il fit assiéger Marseille en 1524. Il ne réussit pas à prendre la ville. Mais François Ier revint alors en Provence et décida de faire construire deux forts à Marseille : l’un dans l’île d’If (le fameux Château d’If) et l’autre sur le haut de la colline de la Garde où se trouvait la chapelle.

A partir de la fin du XVIe siècle, on vit beaucoup de marins monter à Notre-Dame de la Garde. Jusqu’alors, ils allaient prier devant la statue de Notre-Dame de la Mer dans l’église Saint-Etienne située là où se trouve actuellement l’église Notre-Dame du Mont. Mais, en 1588, cette église fut démolie et les marins prirent alors l’habitude de venir à Notre-Dame de la Garde pour y prier et y déposer de nombreux ex-voto.

Pendant la Révolution française, après l’exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793, les membres de la famille des Bourbon furent incarcérés durant six mois dans le fort de Notre-Dame de la Garde. Le culte catholique fut interdit en France en novembre de la même année. L’Etat s’empara de tous les édifices religieux. Tout ce que contenait la chapelle disparut alors : les deux statues de la Vierge (l’une en bois datant du XIIIe siècle et l’autre en argent de 1651), les cloches, les autels, les ex-voto…

En 1851, les Administrateurs de Notre-Dame de la Garde demandèrent au Ministre de la Guerre – sans trop espérer d’ailleurs une réponse positive – l’autorisation de démolir la petite chapelle et de la remplacer par un sanctuaire plus grand surmonté d’un haut clocher : comme la chapelle, ce nouveau sanctuaire se trouverait, lui aussi, à l’intérieur du fort. Malgré les objections de certains officiers qui craignaient que la structure du nouveau sanctuaire ne nuise à la valeur défensive du fort, les conseillers du Ministre émirent un avis favorable et celui-ci donna son accord le 5 février 1852.

Les responsables de Notre-Dame de la Garde demandèrent à des architectes d’établir les plans du nouveau sanctuaire. Ils eurent à choisir entre deux projets : une église de style néo-gothique et une église de style néo-roman. C’est ce deuxième projet qui fut retenu. Et, comme la basilique a été ornée un jour de mosaïques d’inspiration byzantine, on dit généralement qu’elle est romano-byzantine. L’architecte en fut Jacques Henri Espérandieu : il n’avait alors que vingt-trois ans… et il était de confession protestante.

La première pierre fut posée le 11 septembre 1853 par l’évêque de Marseille, Mgr Eugène de Mazenod. Les fidèles faisaient des dons pour le financement de la construction. Mais, au cours des premières années, l’argent vint souvent à manquer et, plusieurs fois, on dut interrompre les travaux. Après huit ans de chantier, à la mort de Mgr de Mazenod en 1861, on avait achevé de creuser la crypte dans le rocher, mais, de l’église supérieure, seuls étaient construits les murs latéraux et la base du clocher. Restaient donc à édifier la voûte de la nef, la coupole et la plus grande partie du clocher. Le successeur de Mgr Patrice Cruice fit accélérer les travaux et, le 4 juin 1864, le sanctuaire put être consacré, avec un clocher non terminé, par le Cardinal Villecourt, membre de la Curie romaine entouré de quarante-et-un évêques.

Le jour de la consécration, le 4 juin 1864
On continua la construction du clocher. Et, en 1866, on put y installer le bourdon dont la taille se trouvait désormais beaucoup mieux proportionnée aux dimensions du sanctuaire et l’on commença à édifier le piédestal de la statue monumentale.

La construction de la basilique s’acheva par la pose, en 1897, des lourdes portes de bronze. En 1914, on organisa de grandes fêtes pour marquer le 7e centenaire du sanctuaire de Notre-Dame de la Garde et le 50e anniversaire de la consécration de la basilique. Mais cette date évoque aussi évidemment le début de la première guerre mondiale, une guerre qui, curieusement, se trouve avoir constitué une date importante de l’histoire de notre sanctuaire.

SAINT GEORGES

Georges de Lydda naît en Cappadoce, dans une famille chrétienne. Militaire, il devient officier dans l'armée romaine; il est élevé par l'empereur Dioclétien aux premiers grades de l'armée.

Un jour il traverse la ville de Silène dans la province romaine de Libye, sur son cheval blanc. La cité est terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort. Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ, et après un signe de croix, il le transperce de sa lance. La princesse est délivrée et le dragon la suit comme un chien fidèle jusqu'à la cité. Les habitants de la ville ayant accepté de se convertir au christianisme et de recevoir le baptême, Georges tue le dragon d'un coup de cimeterre car il les effrayait toujours, puis le cadavre de la bête est traîné hors des murs de la ville tiré par quatre bœufs.

Après la publication des édits contre les chrétiens de Dioclétien, Georges est emprisonné. Sa foi ne pouvant être ébranlée, il y subit un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices, il survit miraculeusement et finit par être décapité.

NOTRE DAME DU BON CONSEIL

L'apparition de Notre-Dame du Bon Conseil est si célèbre, Son image si répandue et si honorée dans l'Église, qu'il convient de donner place à cette forme de dévotion.

La petite ville de Gennazano, à dix lieues environ de Rome, sur les montagnes de la Sabine, honora, dès le Ve siècle, la Sainte Vierge sous le vocable de Notre-Dame du Bon Conseil.

Au XVe siècle, l'église menaçait ruine. Une pieuse femme, nommée Pétruccia, entreprit de la reconstruire, malgré ses quatre-vingts ans; elle y employa sa fortune, qui ne suffit pas à l'achever. Pétruccia prédit que la Sainte Vierge achèverait l'oeuvre.

Or, le 25 avril 1467, à l'heure des vêpres, une céleste harmonie se fit entendre dans les airs, la foule vit descendre une nuée brillante qui alla se reposer sur l'autel de la chapelle de Saint-Blaise, par où avait commencé la restauration de l'église. Au même moment, toutes les cloches du pays sonnèrent leurs plus joyeuses volées. La nuée disparue, la foule émerveillée aperçut une image de Marie portant l'Enfant Jésus, peinte sur enduit et se tenant au fond de l'autel, près du mur, sans appui naturel.

 Il fut dûment constaté que cette peinture avait été transportée miraculeusement d'une église de Scutari, ville d'Albanie. La Providence avait voulu la soustraire aux profanations des Turcs, maîtres de ce pays, et l'envoyer comme récompense de la foi de Pétruccia et des habitants de Gennazano.

L'histoire des merveilles de tous genres accomplies, depuis ce temps, autour de l'image miraculeuse, demanderait des volumes entiers. Souvent on a vu l'image changer d'aspect, et les yeux de la Sainte Vierge prendre un air de vie exprimant la joie ou la douleur. Que de maladies et d'infirmités guéries! Que de grâces spirituelles obtenues!

 

Gennazano est toujours un lieu de pèlerinage vénéré et très fréquenté, et beaucoup de pieux pèlerins même étrangers à l'Italie, si le temps le leur permet, tiennent à visiter ce sanctuaire béni. Les souverains Pontifes ont comblé d'indulgences la dévotion à Notre-Dame du Bon Conseil, et Léon XIII a inséré dans les Litanies de la Sainte Vierge le titre de Mère du Bon Conseil

SAINT JACQUES

Il s’appelait Yaakov ou Jacob Bar-Zebdi mais nous le connaissons plutôt comme Jacques le fils de Zébédée, Saint Jacques, Jacques le Majeur (pour le différencier de l’autre apôtre Jacques, le fils d'Alphée nommé le Mineur) ou Santiago en Espagne. D’après les récits chrétiens, il serait né vers l’an 5 avant JC en Galilée, fils de Zébédée et de Marie Salomé et était le frère aîné de Jean, apôtre lui aussi. Marc nous raconte que son maître Jésus a surnommé les deux frères «boanergués», ce qui veut dire les « fils du tonnerre ». Les deux frères étaient pêcheurs, et c’est pendant leur travail sur le lac de Génésareth, qu’ils ont été appelés par Jésus de Nazareth pour le suivre. Notons qu’ils sont parmi les premiers disciples et les plus appréciés par le Maître.

De ce fait, Jacques a été présent dans les épisodes les plus importants racontés par les évangiles. Il a été un des trois apôtres qui ont assisté à la transfiguration (métamorphose) de Jésus, lorsqu’il se transforme pour montrer sa nature divine entre les prophètes Elie et Moise. Il a été également témoin de la prière au jardin des Oliviers avec Pierre et son frère. Après la résurrection, il se trouvait dans le petit groupe qui a vu Jésus au lac de Tibériade et participé à la pêche miraculeuse. Les Actes des Apôtres racontent qu’il reçoit le Saint Esprit sous la forme de langues de feu lors de l’épisode de la pentecôte (vers l’an 33). C’est à partir de ce moment-là qu’il va prendre son bâton, ainsi que le bateau, et parcourir les chemins pour évangéliser l’occident.

NOTRE DAME DE MONTSERRAT

Montserrat : la Morenita et le chemin du ciel...

Le nombre de pèlerins et visiteurs dépassent un million chaque année…

Un peu d’histoire

Le Mont Serrat, long d’une dizaine de kilomètres, se dresse au-dessus de la plaine de Barcelone, à 40 km de cette ville. Le paysage, très austère, offre une invitation à la prière.

Le monastère bénédictin de Monserrat date du XI° siècle.

La statue de la Vierge, est appelée « Morenita », parce qu’elle est de couleur sombre. Elle est assise sur un trône d’argent laminé d’or et de pierres précieuses. Elle porte l’enfant Jésus qui bénit de sa droite et qui soutient le monde de sa gauche. La tradition veut que cette statue ait été retrouvée dans des temps immémoriaux par des bergers, dans une grotte de la montagne.

 La première chapelle fut remplacée au XIV° par une chapelle romane, puis par une très grande église au XVI° siècle.

Au Moyen âge, les pèlerins de Compostelle aimaient raconter les miracles et les grâces reçues en ce lieu. 

De fameux personnages y sont venus : le roi Louis XIV, Cervantes, Claudel, Flemming y offrit une de ses premières cultures de pénicilline, et des saints : saint Jean de Matha, saint Louis Gonzague, Benoît Labre, saint Antoine Marie Claret… On se souvient surtout de saint Ignace de Loyola qui est venu en ce lieu pour déposer son épée, et commencer une nouvelle vie sous la direction du confesseur du sanctuaire.

 Il y eut des périodes difficiles : les soldats de Napoléon détruisirent le sanctuaire et le monastère ; plus tard, durant la guerre civile espagnole, 23 moines furent massacrés. Aujourd’hui, le monastère a essaimé 7 autres monastères, trois en Europe, trois en Amérique et un en extrême Orient.

 Actualité

Le rayonnement de ce sanctuaire est important, et de nombreuses églises sont dédiées à la Vierge noire du Montserrat en Autriche, en Pologne, au Mexique, au Chili et au Pérou. Et on trouve des autels dédiés à la Vierge noire de Montserrat un peu partout dans le monde, à Paris et à Bombay, à Buenos Aires et à Tokio…

 Les pèlerins montent à pied, ils chantent le Rosaire et font le chemin de croix, puis ils mangent ensemble sous les arbres, font quelques jeux et parfois dansent le « sardane » pour accompagner l’hymne du sanctuaire.

Les Catalans viennent y fêter les fiançailles et fêtes de familles, les réussites aux examens et les jubilés.

Il y a sur place une petite école appelée « Escolana » qui forme les garçons au service de l’autel et à la musique sacrée. Cette école a donné des organistes, instrumentistes et compositeurs renommés.

 La venue de Jean Paul II

« La Vierge –la "Morena" de Montserrat, nous dévoile le sens du dernier mystère du rosaire. Il ne faut jamais oublier le but définitif du dernier mystère glorieux.

"Pense – dit saint Augustin - qu'un jour tu seras là, et quoique tu sois encore en chemin, pense comme si tu te trouvais déjà là, comme si tu te réjouissais parmi les anges, et comme si il t’arrivait ce qui fut dit: "heureux ceux qui demeurent dans ta maison; dans les siècles des siècles ils te loueront".

En chemin il faut imiter le style de la Mère dans la visite qu’elle fit à sa cousine.

SAINT LOUIS GRIGNION

Louis-Marie Grignion est né en Bretagne, en 1673, à Montfort-la-Cane (aujourd'hui Montfort-sur-Meu, dans le département d'Ille-et-Vilaine). Il est d'abord élève des Jésuites, à Rennes, avant d'aller se préparer au sacerdoce, à Paris. Il est ordonné prêtre en 1700, et se consacre à la prédication dans des missions rurales qui s'organisaient, alors, dans l'ouest et le centre de la France. Il prêche à Nantes et dans les communes alentour, et à Poitiers notamment. Il réorganise l'hôpital de cette ville et en est nommé aumônier.

Issu d'une famille bourgeoise aisée, Louis-Marie fait vœu de pauvreté, et ne s'occupera que des pauvres.

Il fonde en 1703, avec Marie-Louise Trichet, une congrégation féminine, purement hospitalière à l'origine, les Filles de la Sagesse, qui étendra très vite son activité à l'enseignement des enfants pauvres.

De son côté, il poursuit une prédication itinérante dans l'ouest de la France qui s'avère efficace.

Pour confirmer ces résultats, il décide, en 1705, de réunir, au sein d'une Compagnie de Marie, des prêtres et des catéchistes, dûment formés. Son activité missionnaire lui vaut d'être nommé, par Clément XI, missionnaire apostolique pour la France. Après sa mort, ce noyau se développera en deux directions : la Compagnie de Marie, congrégation religieuse de missionnaires ruraux (Pères Montfortains) et la Congrégation enseignante des Frères du Saint-Esprit (devenus Frères de l'instruction chrétienne de Saint-Gabriel au XIXe siècle).

Il meurt à 43 ans, épuisé par la fatigue et les pénitences, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), où il avait établi le foyer de ses activités, et où le pape Jean-Paul II est venu en pèlerinage, en septembre 1996. Il a été canonisé en 1947.

NOTRE DAME D'AFRIQUE

Si la fête de Notre-Dame d’Afrique a été initiée en Afrique du Nord et si elle est méconnue en dehors, elle constitue en fait une journée de grâce pour tous les Africains.

Le sanctuaire Notre-Dame d'Afrique (Alger)

En 1840, Mgr Dupuch, premier évêque d’Alger, reçu des religieuses du Sacré-Cœur la copie d’une Statue de la Vierge Marie qui avait attiré son attention. N’étant pas parvenu à la mettre en valeur là où il le pensait, la statue fut confiée aux Sœurs du Sacré Cœur de Mustapha d'Alger puis aux Trappistes de Staouéli qui en firent la « gardienne » de leur monastère. Lorsqu’en 1855, Mgr. Pavy, second évêque d’Alger, envisagea de construire un sanctuaire sur l’emplacement escarpé d’un petit oratoire où les fidèles venaient prier en nombre de plus en plus important « Notre-Dame du Ravin », à la demande des religieuses, il vient récupérer à la trappe la statue : « Vous avez fait de cette madone la gardienne de votre maison, je viens vous la demander pour en faire la Reine de l'Afrique ». Les travaux de construction du sanctuaire la Basilique commencèrent le 2 février 1858. L'édifice fut consacré le 2 juillet 1872 par  l’évêque suivant, le Cardinal Lavigerie, fondateur de la Société des Missions Africaines (dit Pères Blancs) et des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique (dites Sœurs blanches). C'est en mai 1873 que Mgr Lavigerie entreprit le transfert de la statue de Marie tout en demandant à Pie IX la faveur du couronnement de la statue et l'érection de l'église en Basilique. La requête fut agréée et la cérémonie fixée au 30 avril 1876, date retenue pour célébrer Notre Dame d'Afrique sur tout le continent. En érigeant l’église comme basilique, il s’agissait notamment de mettre en valeur la tradition ancienne de la présence et du rayonnement de l’Eglise en Afrique (il suffit de penser aux grandes figures africaines de l’Eglise : saint Cyprien de Carthage, Tertullien, saint Augustin, etc.). A dater de ce jour, l'église prit le titre de Basilique de Notre Dame d'Afrique. Chaque année, se célébrait la fête de Notre Dame d'Afrique.
Dans l'histoire du culte marial en Algérie, la consécration de l'Afrique à Notre-Dame, par sa basilique d'Alger, occupe une position centrale. La basilique elle-même n'a pas été islamisée ; on y célèbre la messe et elle continue de recevoir, plus encore, que jadis, des musulmans respectueux et recueillis, pas seulement des femmes. Son accès a été facilité récemment par un téléphérique destiné à desservir le quartier. Au-dessus de l'abside la prière demeure, en bandeau de grandes capitales: «Notre-Dame d'Afrique priez pour nous et pour les musulmans».

Le sanctuaire Notre Dame d’Afrique, mère de toute grâce (Abidjan)

Le sanctuaire marial d’Abidjan, « Notre Dame d’Afrique, mère de toute grâce », doit sa création au désir longtemps exprimé de l’Archevêque d’Abidjan, son Eminence le Cardinal Bernard Yago. En mai 1980, à la fin de son premier voyage missionnaire sur le continent africain, le Pape Jean-Paul II a voulu encourager ce projet et renouveler, en même temps, la consécration de l’Afrique à la Vierge Marie. Consacré solennellement, le dimanche 1er février 1987, par le Cardinal Yago, entouré des Cardinaux Zoungrana et Malula, de tous les évêques de Côte d’Ivoire, de nombreux prêtres et de 10.000 pèlerins, le Sanctuaire Marial a bénéficié très vite des grâces de l’Année Mariale.
Le Sanctuaire Marial a déjà sa petite histoire: celle d'être le Sanctuaire dont un Pape aura béni la première pierre et « suggéré » l'appellation. En mai 1980, le pape Jean-Paul II visite la Côte d'Ivoire pour la première fois et bénit à cette occasion, la première pierre de la future cathédrale Saint-Paul et celle du futur Sanctuaire Marial. Il propose même d'appeler celui-ci « Notre Dame d'Afrique », voulant ainsi, au terme de sa première visite sur le continent, consacrer l'Afrique à la Vierge Marie . Pour quoi ce titre ? Depuis la consécration de la Basilique d'Alger, le 2 juillet 1872, Notre-Dame d'Afrique veille sur le continent et accompagne les efforts de tous les missionnaires pour faire connaître Jésus Christ, le Sauveur de tous les hommes. A l'appellation suggérée par le Pape, « Notre-Dame d'Afrique », le Cardinal YAGO a voulu ajouter celle de « Mère de toute grâce ».

 Jean-Paul, Abidjan, 11 mai 1980 :
Je suis particulièrement heureux de bénir aussi, en même temps que la première pierre de votre future cathédrale, la première pierre de l’église qui sera bâtie sous le patronage de Notre-Dame d’Afrique. Rencontre profondément éclairante! D’un côté, l’Apôtre des Nations, qui n’a vécu que pour annoncer l’évangile, et de l’autre la Vierge Marie, qui conservait dans son cœur les mystères de la vie de son Fils, et qui demeure, dans tous les siècles et pour toute l’Église, comme nous en ferons encore mémoire dans quelques jours, l’exemple de la prière ardente dans l’attente de la venue de l’Esprit Saint. Ce n’est donc point sans des raisons spirituelles très profondes que les premiers missionnaires qui sont venus dans vos pays consacraient dès leur arrivée le champ de leur apostolat au Cœur Immaculé de Marie. Ce Cœur est en effet le symbole de la proximité divine, de l’amour de Dieu pour notre pauvre humanité et de l’amour qu’elle peut lui rendre par la fidélité à sa grâce. La dévotion de ces missionnaires à la Vierge, leur confiance en elle, était donc étroitement liées à l’accomplissement de leur mission apostolique: faire connaître et aimer le Christ, “né de la Vierge Marie”.
C’est pourquoi, frères vénérés, chers fils et chères filles, j’éprouve une joie spirituelle profonde à renouveler en quelque sorte, parmi vous et en votre nom, le geste de ceux qui étaient venus, le cœur plein d’amour pour Dieu et pour leurs frères d’Afrique, apporter l’Évangile du salut. En confiant l’Afrique à la Vierge Immaculée, nous la mettons sous la protection de la Mère du Sauveur. Comment notre espérance pourrait-elle être déçue? Comment, lorsque vous l’invoquerez avec ferveur dans cette église et dans toutes celles de vos pays, ne vous conduirait-elle pas vers son divin Fils, vers la plénitude de son amour?

NOTRE DAME DU LIBAN

Notre-Dame du Liban est le vocale par lequel la Vierge-MarieMère de Dieu, est invoquée comme patronne, protectrice et reine du Liban. Cette dévotion a son origine au début du XXe siècle, lorsque pour commémorer le 50e anniversaire de la proclamation (en 1854) du dogme de l’Immaculée conception, le patriarche de l’Église maronite fait construire un sanctuaire sur le rocher d’Harissa (district de Kesrouan), au nord de Beyrouth, surmonté d’une statue de la Vierge Marie qui à cette occasion reçoit le titre de ‘Notre-Dame du Liban’.

Le 10 mai 1908, lors de la célébration inaugurale de la Divine liturgie, et entouré des tous les évêques du Liban, le patriarche maronite Elias Hoyek consacre le Liban à la Vierge-Marie en s’adressant en ces termes : « Oh Marie, reine des montagnes et des mers, et reine de notre cher Liban… ». Par la même occasion le patriarche fixe, pour l’Église maronite, au premier dimanche du mois de mai la fête liturgique annuelle de Notre-Dame du Liban.

Très rapidement l’endroit devient un lieu important de pèlerinages et visites touristiques. Surtout durant le mois de mai. Chrétiens comme musulmans se confient à Notre-Dame du Liban, protectrice du pays. A la fin du XXe siècle une vaste église est édifiée, à côté de la chapelle-sanctuaire, pour permettre de mieux recevoir les visiteurs. Elle est bientôt érigée en basilique mineure.

NOTRE DAME DE FATIMA

Lúcia de Jesus dos Santos est née le 22 mars 1907 à Fátima, elle a donc dix ans. Son cousin Francisco Marto, né le 11 juin 1908, a neuf ans. Et Jacinta, sœur de François, née le 11 mars 1910, en a juste sept. Pour aider leurs parents, ils participent à l'activité familiale en gardant les troupeaux de moutons dans les alentours du hameau, et en particulier au lieu-dit Cova de Iria.

L’ange du Portugal

Au cours de l'année 1915, Lucie et deux de ses amies voient « une figure semblable à une statue de neige, que les rayons du soleil rendaient un peu transparente », « ayant forme humaine ». De retour au village, racontant leur aventure, leur entourage se moque d'elles.

Au printemps 1916, Lucie, François et Jacinthe revoient le même personnage qui leur dit: « Ne craignez rien ! Je suis l'Ange de la Paix. Priez avec moi ! ». S'agenouillant, l'ange baissa la tête et leur enseigna une prière: « Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne vous aiment pas ». Il fit trois fois cette prière, puis, levant la tête il dit : « Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. »

 L'ange leur apparaît une nouvelle fois l'été suivant et se présente comme « l'Ange du Portugal » puis une dernière fois au début de l'automne. Cette dernière apparition s'accompagne d'une théophanie eucharistique et d'une communion miraculeuse. L'ange donna la communion aux enfants après avoir récité une prière « en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences » qui offensent Jésus présent dans le tabernacle.

1ère apparition : 13 mai 1917

Le 13 mai 1917, vers midi, « une Dame toute vêtue de blanc » apparaît aux trois petits bergers dans un petit chêne vert et, s'adressant à Lucie, leur demande de venir le mois suivant, à cette même heure. Elle ajoute ensuite : « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre. »

Jacinthe, oubliant sa promesse de discrétion, en parle à ses parents. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre au sein du village mais la réaction est plutôt à la méfiance. Le curé interroge Lucie, et n'est pas du tout convaincu. Dans son rapport à l'évêque de Leiria il écrit : « Il faut se tenir résolument à l'écart de cela. »

2ème apparition : 13 juin 1917

Le mois suivant, les enfants, accompagnés de quelques dizaines de personnes venues « pour voir », sont au rendez-vous. Le groupe récite le chapelet lorsque l'apparition se présente à nouveau, et, dans sa conversation avec Lucie, insiste sur l'importance de la prière, recommande la dévotion au « cœur immaculée de Marie » et annonce la mort prochaine de ses cousins à Lucie : « J'emmènerai bientôt Francisco et Jacinta au ciel, mais toi tu resteras encore ici quelque temps, Jésus veut se servir de toi pour me faire connaître et aimer. » Elle demande aussi à la jeune Lucie d'apprendre à lire et à écrire afin de mieux rapporter sa parole auprès des hommes.

Seuls les trois enfants voient l'apparition : les témoins ne voient ni lumière, ni la Vierge, ni ne l'entendent. Mais ils témoignent avoir vu le petit arbre, sur lequel se tenait l'apparition, ployé comme s'il portait un poids, brutalement allégé lors du départ de la Vierge. Ils témoignent aussi avoir entendu un son et vu un sillage lors du départ de l'apparition.

3ème apparition : 13 juillet 1917

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Le vendredi 13 juillet, la « dame en blanc » apparaît devant Lucia et ses cousins comme les autres fois, environ 4 000 personnes assistent à l'événement, bien que ne voyant rien eux-mêmes : Lucie, Jacinta et François sont toujours les seuls à percevoir la « dame en blanc », les fidèles ne constatent que des faits inhabituels, tels des éclairs, un halo de lumière ou un vent soudain.

Elle s'adresse, comme à chaque apparition à Lucie : « Je veux que vous continuiez à dire le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la fin de la guerre et la paix du monde. »

C'est au cours de cette manifestation que l'apparition aurait confié un secret aux enfants. Cette partie du message de Fátima ne sera dévoilée qu'en 1942, pour les deux premières parties, et c'est en 2000 que le Vatican divulguera la troisième partie du secret.

4ème apparition : 19 août 1917

Le 10 août, l'administrateur du canton, Arthur d'Oliveira Santos, connu pour son anticléricalisme, demande à voir les « voyants » et les interroge sans succès. Le 13 août, il fait enfermer Lucie et ses deux cousins pour trouble à l'ordre public. Il souhaite connaître les secrets que la Vierge Marie a révélés aux enfants et va jusqu'à les menacer de mort pour les faire parler, mais en vain, ils gardent leur secret. C'est à regret que l'administrateur les relâche le 15 août.

Quelque 18 000 personnes sont au rendez-vous du 13, en l'absence des enfants, et assistent à quelques phénomènes déjà vus lors des précédentes apparitions. Mais les enfants ne sont pas là.

Le dimanche 19 août, alors que les enfants font paître leurs troupeaux sur la Cova da Iria, la Vierge leur apparaît, leur demande de prier pour les âmes pécheresses et leur promet un miracle « afin que tous croient ».

5ème apparition : 13 septembre 1917

Pour la cinquième apparition, le 13 septembre, environ 30 000 fidèles se prosternent devant les messagers de la Vierge Marie, Lucie, Jacinta et Francois, implorant leur secours pour obtenir la guérison des malades. C'est à ce moment-là que l'apparition annonce pour le mois suivant, la « venue du Seigneur, de Notre-Dame du Carmel et de saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ».

6ème apparition : 13 octobre 1917

Le 13 octobre 1917, il pleut à torrent sur la Cova da Iria, et une foule d'environ 50 000 personnes récite le chapelet. À midi, heure solaire, l'apparition se présente alors à Lucie comme étant Notre-Dame du Rosaire et lui demande de faire bâtir une chapelle en son honneur. Elle annonce la fin proche de la guerre. Elle demande aussi la conversion des pécheurs.

Alors que Notre-Dame du Rosaire s'élève vers le ciel, la pluie s'arrête et le soleil revient dans un ciel bleu. Les témoins peuvent regarder le soleil directement, ils le voient se mettre à tourner sur lui-même, lançant des faisceaux de lumière de différentes couleurs. Le soleil paraît même s'approcher de la terre, inquiétant la foule. Puis après dix minutes, tout redevient normal.

Le soleil « lançait des faisceaux de lumière, d'un côté et de l'autre, et peignait tout de différentes couleurs : les arbres, les gens, le sol, l'air ». Le soleil tournoya ensuite, « à un certain moment, le soleil s'arrêta, et puis recommença à danser, à tournoyer; il s'arrêta encore une fois, et se remit encore une fois à danser, jusqu'au moment, enfin, où il parut se détacher du ciel, et s'avancer sur nous. Ce fut un instant terrible ! » Il y eut des témoins jusqu'à cinq kilomètres à la ronde, et pourtant l'observatoire astronomique n'a rien relevé de particulier à ce moment-là.

Pendant ces phénomènes cosmiques, les enfants voient quant à eux les trois apparitions promises : la Sainte Famille, puis Notre-Dame des Sept-Douleurs accompagnée du Christ et enfin Notre Dame du Mont-Carmel.

NOTRE DAME DE L'EPINE

Notre Dame de l'Épine en Champagne possède la particularité d'avoir été construite grâce à la seule volonté des habitants de la région, de simples gens qui rêvèrent de bâtir un édifice pouvant rivaliser avec les plus belles cathédrales. La foi qui leur a permis d'entreprendre un tel ouvrage leur fut insufflée par un miracle qui survint le 24 mars 1419 et que l'on raconte de cette façon.

Un berger de Courtisol, près de Châlons sur Marne aperçut sur un soir une lueur dans un buisson. Les moutons prirent peur mais les agneaux s'approchèrent. Il s'approcha lui aussi et s'évanouit, ébloui et effrayé. Revenu à lui, il découvrit une statue de la vierge dans le buisson. La lueur attira d'autres bergers des environs car le buisson était sur une petite hauteur. La lumière augmenta et brilla toute la nuit. Attestant la nature du miracle, le buisson reverdit. Au matin, la statue fut portée dans la Chapelle St Jean Baptiste non loin de là.

En cette période sombre de la guerre de Cent ans, il était difficile de trouver des financements pour un édifice religieux. Reims était aux mains des anglais et seule Châlons était du parti français dans la région. Néanmoins, le clergé de Châlons avança de l'argent. Un architecte anglais du nom de Patrick s'engagea pour 600 livres à construire la cathédrale et présenta en caution deux bourgeois de Châlons. Les habitants de la région travaillèrent gratuitement pour l'édification du bâtiment. On disait à l'époque " Aller à l'Épine " pour dire " travailler pour rien ". Dix ans plus tard, la première tour fut construite mais Patrick prit la fuite peu de temps après avec le reste de l'argent : Jeanne d'Arc et les troupes françaises avançaient.

Heureusement pour la cathédrale, Charles VII vint en pèlerinage et fit un don important. La deuxième tour fut construite. A partir de ce moment, les dons commencèrent à affluer et continuèrent jusqu'à la révolution. Les pèlerins, riches comme pauvres, venaient à l'Épine.

Aux dires d'un des abbés de Notre Dame de l'Épine qui écrivit une histoire de l'église en 1855, des miracles avérés eurent lieu aux pieds de vierge.

Le 15 août 1591, un aveugle recouvra la vue. Le 11 avril 1681, un bébé mort-né revient à la vie. A cette même époque, une paralytique, Marie Musard jeta ses béquilles. Le 7 septembre 1787, un grand-père amena son petit-fils, mort depuis trois jours. Pendant les prières, il revient à la vie, lève un bras. A la sortie de l'église, l'enfant meurt, cette fois pour de bon. D'autres miracles furent enregistrés jusqu'en 1851.

SAINTE RITA

Sainte Ritasainte des causes perdues et désespérées, vécut de 1381 à 1457.

Cinq siècles plus tard sa vie continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde. Une vie où se côtoient phénomènes mystiques et simplicité du quotidien, une vie chargée de grandes souffrances mais vécue dans la joie « d’aimer sans compter ».

Jeune fille Rita est déjà toute tournée vers Dieu. Mariée par obligation familiale à un homme rude, elle surmonte par sa douceur et sa patience les difficultés initiales de son mariage. Elle vit dix-huit années de bonheur avec l’homme dont elle aura deux enfants. Elle a 36 ans lorsqu’il est traîtreusement assassiné. Quelques temps plus tard, elle perd ses deux enfants.

Entrée au monastère elle s’immerge dans une intense vie de prière. Son union intime au Christ crucifié se manifeste par le stigmate de l’épine. Elle accueille tous ceux qui viennent demander son aide et sa prière.

Toute la vie de Sainte Rita respire l’amour de Dieu et la confiance totale en sa Providence.

Mourante, Rita demande à sa cousine d’aller lui cueillir une rose. Bien qu’en « plein hiver » la parente trouve la rose. Cet épisode est à l’origine de l’image où l’on voit Sainte Rita répandre des roses, symbole des grâces qu’elle obtient pour ceux et celles qui font confiance en l’intercession de « la sainte des causes désespérées et des cas impossibles. »

NOTRE DAME DU SAINT VOILE

Histoire du Saint Voile de Coupiac d'après le site SUD INSOLITE.

Aussi loin que l’on puisse en trouver le souvenir, Coupiac, village médiéval cossu, siège d’un puissant château qui appartint aux comtes d’Armagnac, est le réceptacle d’une insigne relique fort vénérée, constituée d’un fragment du Voile de la mère de Jésus. Sans l’intense dévotion dont cette relique a immédiatement eu  les faveurs, il y a beau temps qu’il n’en resterait rien. Se présentant sous la forme d’un fragment de 0,52 m x 0,48 m ; elle aurait été, dit-on, offerte par le pape Clément V, oncle de l’épouse de Jean1er d’Armagnac, dont Coupiac était l’un de ses fiefs. Objet de la ferveur populaire, l’existence même de cette relique n’en fut pas moins menacée lorsque survint les querelles luthériennes. Des âmes pieuses prirent alors l’initiative de la soustraire aux outrages des Huguenots.

Or, elle fut si bien cachée qu’on fût bien incapable de la retrouver lorsque la paix religieuse revint. Se produisit alors un étrange phénomène. Dans un terrain attenant au cimetière paroissial, on ne fut pas sans remarquer la présence d’un taureau grattant continuellement le sol, presque toujours au même endroit. Or, ce taureau ne mangeait pas ; il était cependant très gros . Avec lui paissait un autre animal, qui mangeait beaucoup et maigrissait à vue d’œil. Intrigués, les habitants creusèrent et trouvèrent finalement un coffret contenant la petite relique. Le tout absolument intact.  Ce « miracle » fut célébré par la construction d’un oratoire sur les lieux même de la découverte ! Deux siècles plus tard, à l’approche de l’orage révolutionnaire, le « Voile » de Coupiac fut encore mis à l’abri. (On l’aurait caché dans un soufflet de forge, dit-on). De nos jours comme par le passé, ce vestige biblique est l’objet d’un pèlerinage annuel : chaque deuxième dimanche après Pâques, cette relique est exposée à la ferveur des fidèles, protégée dans une châsse d’argent doré.

Évidemment, son authenticité a fait débat. Ce fragment de toile, ainsi que nous le disions, mesure 48 cm sur 52 cm ; en fils roussâtres, rapiécé en plusieurs endroits, et a été confronté à d’autres fragments de même nature. Ainsi, il a été mis en parallèle avec le Voile de la Vierge de Longpont-sur-Orge (Essonne), de Saint-Marc, à Venise, et de Sainte-Anastasie, de Rome. Or, celui de Coupiac s’est absolument révélé du même fil, de la même trame et de la même couleur que ses homologues. L’hypothèse est que toutes ces « parcelles » ont en commun le Voile de Sainte-Anastasie, de Rome.

La fête de l’Assomption de Marie, le 15 août, est aussi un jour de pèlerinage et de fête votive pour le village.

Le voile est actuellement conservé dans une chapelle ornée de fresques byzantines de Nicolas Greshny.

MARIE AUXILIATRICE

A l’origine du sanctuaire, le voeu d’un soldat au temps des guerres menées en Europe par Napoléon 1er : s’il revenait sain et sauf chez lui, il réaliserait une image de la Vierge Marie. C’est pourquoi le sanctuaire est dédié à Marie «Auxiliatrice » (auxilium = aide).

NOTRE DAME DE LA BONNE NOUVELLE

D'après la tradition l'origine de Notre Dame de Bonne Nouvelle, remonte à la période des guerres de successions, en l'an 1364, Jean de Montfort, appuyé par les Anglais, à la suite d'un voeu, il remporte une victoire, lors de la terrible et sanglante bataille d'Auray. Suivant son voeu, Jean de Montfort fera alors construire un couvent de Dominicains qui sera placé sous le patronnage de Notre Dame de Bonne Nouvelle. Très rapidement, d'après le Bienheureux Yves Mahyeuc , Evêque de Rennes (1462-1541), dans le cloître de ce couvent, se trouvait alors un tableau qui miraculeux qui fut le théâtre de miracle prodigieux attirant les pèlerins en nombre important, plus tard, l'on amménagea une chapelle pour abriter l'icône, « une petite chapelle dédiée spécialement à la Sainte Vierge et établie dès le principe dans le côté méridional du cloître, communiquant avec l'église par des voûtes ouvrant sur le choeur ». Pami les pèlerins illustres qui virent prier en la chapelle Notre Dame de Bonne Nouvelle, l'on rapporte le missionnaire Dominicain, Saint Vincent Ferrier, décédé à Vannes en 1418/ et l'apôtre des régions de l'Ouest de la France, Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, apôtre de Marie, fondateur des Pères de Saint Gabriel et des Filles de la Sagesse, auteur mystique, décédé en Vendée, à Saint Laurent sur Sèvres en 1716. L'un des faits marquants de l'histoire de la chapelle est la célébration des fiancailles de la Duchesse Anne de Bretagne avec le Roi de France Charles VIII, le 19 novembre 1491, qui par leur mariage, verra la Bretagne, jusque là indépendante, être rattachée définitivement à la France.

Le voeu

En 1632, alors qu'une terrible épidémie de peste sévissait dans les contrées voisines; Notre Dame de Bonne Nouvelle étendit si fortement son manteau protecteur sur la ville de Rennes, que les habitants de la ville, en reconnaissance, firent le voeu d'offrir à leur Protectrice une maquette de la ville de Rennes en argent massif. Monseigneur de Cornulier fixa la commémoration du voeu au 8 septembre 1634. Ensuite, chaque année, la célébration du voeu fut fidèlement suivie jusqu'à la révolution française, pendant laquelle le maire de Rennes décida de vendre la précieuse maquette du voeu, stoppant ainsi les célébrations.

L'incendie de 1720

L'on rapporte aussi un autre fait miraculeux qui se déroula pendant le terrible incendie, qui ravagea la ville de Rennes alors essentiellement composée de maisons de bois et de colombages qui brûlèrent, on le devine comme de la paille. Pendant cet incendie qui eût lieu le 23 décembre 1720, les habitants de Rennes virent, dans le ciel, Notre Dame de Bonne Nouvelle, comme les encourageant et les bénissant. Cet épisode est peint sur une toile que l'on peut voir en la Basilique Saint Aubin, sur la toile est ecrit: « Original du voeux fayt à Notre-Dame de Bonne Nouvelle par les habitants des Lices, Rue St Louis, Portes St Michel, Place Sainte Anne, préservée de l'incendie du 22 décembre jusqu'au trente, l'année 1720, Huguet In-Em fecit 1721. » L'on peut aussi voir un autre tableau de ce fait en la basilique Saint Sauveur, voisine.

Quelques années plus tard, à la suite d'une épidémie de cholera qui sévissait, en 1849, l'on envisagea de remettre les cérémonies au goût du jour. Le 2 août 1861, l'orfèvre de Napoléon III réalisa une nouvelle maquette du voeu que l'on peut encore voir de nos jours, et le 8 septembre suivant, l'Archevêque de Rennes, Monseigneur de Saint Marc, relança définitivement les commémorations du voeu. Depuis, chaque année, l'Archevêque de Rennes perpétue cette tradition en offrant un cierge votif à Notre Dame de Bonne Nouvelle pour la ville de Rennes. Après la démolition de l'antique chapelle de Notre Dame de Bonne Nouvelle etn la fermeture du Couvent des Dominicains, l'icône miraculeuse fut entre temps transférée dans l'actuelle Basilique voisine de Saint Aubin, dont la construction mmença à partir de 1884 pour être définitivement achevée en 1904.

Cette basilique est actuellement dénommée Basilique Notre Dame de Bonne Nouvelle en Saint Aubin, et se trouve place Sainte Anne à Rennes et conserve toujours la précieuse icône, enchâssée dans le maître autel. La Basilique Saint Aubin garde aussi la mémoire d'un illustre paroissien, le Bienheureux Marcel Callo baptisé dans cette église en 1921, Marcel Callo était jociste rennais mort en déportation en 1945 à Mathausen. Il fut béatifié en 1987, par le serviteur de Dieu Jean Paul II. L'on peut actuellement voir, dans l'une des chapelles latérales de la Basilique, la toile qui fut dévoilée à Rome, lors de la célébrations de la Béatification.

aujourd'hui

Actuellement, Notre Dame de Bonne Nouvelle, avant d'être une église paroissiale, continue à recevoir la visite et les prières des rennais (quand la Basilique est ouverte, car, hélas, elle subit le même destin que tant d'autres sanctuaires, souvent pillés et sacagés, elle est donc ouverte pratiquement que pour les heures des offices, dommage!) Des rassemblements de prières s'y tiennent autour des dates suivantes: le 17 janvier, fête de Notre Dame de Pontmain, le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes, le 19 mars, fête du Bienheureux Marcel Callo et le 8 septembre, fête de la Nativité de Marie et commémoration du voeur.

Prions et demandons à Notre Dame de Bonne Nouvelle et au Bienheureux Marcel Callo, de faire de nous des témoins vivants de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

NOTRE DAME DES ARDENTS

Arras, 21 mai 1105. La population de la ville est atteinte du redoutable "Mal des Ardents". 

La Vierge apparaît à deux ménestrels : Itier qui vivait dans le Brabant et Norman qui vivait dans le château de Saint Pol. 
Iter et Norman se vouaient une haine mortelle car Norman avait tué le frère d'Itier. 

Une nuit, ils firent tous deux le même rêve : la Vierge Marie vêtue de blanc, leur apparut et leur dit de se rendre en la cathédrale d'Arras. 

Norman, venant de moins loin, y fut le premier arrivé à la cathédrale d'Arras. Il vit tous les malades qui se réfugiaient là, puis il alla raconter à l'évêque le rêve qu'il avait fait, mais Lambert de Guines (évêque d'Arras) crut qu'il voulait se moquer de lui et le renvoya. Itier arriva le lendemain et alla trouver l'évêque. Quand l'évêque Lambert de Guines lui dit que Norman était venu lui conter le même songe, Itier demanda où il se trouvait, car il voulait le tuer sur le champ pour venger son frère. Lambert comprit alors que Marie lui avait envoyé ces deux hommes pour qu'il les réconcilie. Il parla donc à chacun séparément, puis il les mit en présence l'un de l'autre, leur demanda de se donner le baiser de la paix et de passer la nuit en prière dans la cathédrale.

Le 28 mai 1105, au premier chant du coq, Marie leur apparut et leur donna un cierge allumé, leur demandant de faire couler la cire de ce cierge dans l'eau du bénitier, puis de la donner à boire aux malades et d'en verser sur leurs plaies. Tous ceux qui y crurent furent guéris.

La "Sainte Chandelle" sera honorée à Arras jusqu'à la Révolution Française...

A la suite du miracle, une confrérie des jongleurs de Notre-Dame des Ardents s'organise à Arras et des gouttes de la chandelle miraculeuse sont distribuées et conservées dans des "custodes" (reliquaires en argent, en forme de cierge), véritables "joyaux". C'est pourquoi Notre-Dame des Ardents est aussi surnommée Notre-Dame du Joyel.

De nombreuses églises de Flandre et d'Artois reçurent des cierges, auxquels quelques gouttes de la sainte cire conféraient les mêmes propriétés miraculeuses. La sainte chandelle fut vénérée pendant 600 ans et, mêlée à de l'eau, elle guérissait les plaies, les inflammations, les ulcères.

En 1215, on éleva, sur la place du petit marché, une pyramide où ce cierge sacré fut déposé dans une châsse d'argent. La veille de la fête-Dieu et les 4 suivants, on allumait la sainte chandelle et on la montrait au peuple. En 1876, elle quitte la cathédrale où elle était abritée, pour la nouvelle église Notre-Dame des Ardents. Une grande procession est alors organisée, suivie de bien d’autres comme celle de 1923, année du couronnement de la Vierge. L'église Notre-Dame des Ardents, a été édifiée au milieu du XIX° siècle. Le cierge y est toujours présenté dans son écrin.
 

 

MARIE MEDIATRICE DE TOUTES GRACES

Le sanctuaire de Lipa a pour origine une manifestation de la Vierge Marie en 1948, accompagnée par une pluie de pétale de roses.

 

La manifestation de Marie et la pluie de pétales de roses

Le 12 septembre 1948, vers dix-sept heures, Teresita Castillo, novice au carmel de Lipa, se promène dans le jardin de son couvent. Soudain, elle aperçoit un arbuste dont les feuilles remuent puis elle entend une voix douce : « N’aie pas peur, ma fille. Embrasse le sol. Ce que je vais te dire, tu devras le faire pendant quinze jours consécutifs. Tu viendras me rendre visite ici. Mange un peu d’herbe. »

 

Le lundi 13 septembre 1948, à dix-sept heures, Teresita revient sur les lieux. Elle s’agenouille et récite un Ave Maria. Elle voit remuer les feuilles de l’arbuste. Soudain, elle voit une « belle dame », souriante, les mains jointes, portant un chapelet doré dans la main droite, une robe blanche, une ceinture étroite ; ses pieds nus sont posés sur un petit nuage à 50 cm du sol. « Sois fidèle et viens ici, qu’il pleuve ou que le soleil brille, entend Teresita. – Qui êtes-vous, belle dame ? – Je suis ta Mère, ma petite. »

 

Le 14 septembre 1948, la Vierge l’attend au même endroit, les bras ouverts. « Je désire que ce lieu soit béni demain. – A quelle heure ? – A l’heure à laquelle ta mère supérieure décidera. N’oublie pas les événements des prochains jours. » La Vierge bénit la religieuse puis disparaît.

 

Le lendemain, vers quinze heures, l’évêque auxiliaire de Lipa et l’aumônier du carmel bénissent les lieux. Teresita voit la Vierge les bras ouverts. « Embrasse la terre et mange un peu d’herbe. Prends un papier et un crayon, et écris ce que je vais te dire, dit l’apparition. Mes filles, je vous demande de croire en moi, et de garder ce message comme un secret entre vous. Aimez-vous les unes les autres comme de vraies sœurs. Venez souvent me rendre visite. Faites de ce lieu un endroit sacré et respecté. Cueillez les pétales. Je vous bénis toutes. » Après cette apparition, une pluie de pétales de roses est constatée par toutes les personnes présentes. […]

 

Le 16 septembre 1948, Teresita a une nouvelle apparition. La Vierge lui précise l’endroit exact où Elle désire qu’on place sa statue et lui demande de préciser à l’aumônier que cette statue sera ressemblante à celle de Notre-Dame de Lourdes. Elle demande aussi de dire à la mère supérieure de réciter le chapelet sur le lieu des apparitions les jours suivants. La Vierge bénit Teresita et disparaît.

 

Teresita voit encore la Vierge dans les jours suivants, qui lui conseille l’humilité et l’obéissance. Elle recommande à la communauté de pratiquer la simplicité et l’humilité car ce sont les vertus qu’Elle préfère. La Vierge demande que chaque sœur soit consacrée à Elle selon saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Le dimanche 26 septembre 1948, la Vierge répète ces conseils à la voyante. « Dis aux sœurs de s’aimer les unes les autres, lui dit-Elle. Je ne vous demande de faire de grandes choses comme vous souhaiteriez, car vous êtes mes petites filles. N’oubliez pas de vous consacrer à moi le 7 octobre. Soyez sages. Je suis Marie, Médiatrice de toutes les grâces. »

 

Le 3 octobre suivant, une « pluie de pétales » se produit.

 

Le vendredi 12 novembre 1948, Teresita voit la Vierge après la messe. « Les gens ne croient pas à mes paroles. Priez beaucoup, mes filles, à cause des persécutions. Priez pour les prêtres. Ce que je demande ici, c’est la même chose que j’ai demandée à Fatima. Faites pénitence pour ceux qui ne croient pas. C’est ma dernière apparition en ce lieu. »

 

Des guérisons sont évoquées.

 

Le 6 décembre 1948, un rapport officiel a été transmis à Mgr A. Verzosa, évêque de Lipa. Le prélat a béni le lieu des apparitions, a nommé une commission d’enquête et a déclaré que la Vierge était la source de la « pluie de pétales ».

NOTRE DAME DE TOUS LES PEUPLES

Ida Peerdeman (1905-1996) appartient à une famille discrètement pratiquante. Elle voulait devenir maîtresse d’école : on estime que son imagination est trop faible. C’est une femme modeste et discrète.

 

Du 25 mars 1945 au 31 mai 1959, Ida Peerdeman témoigne de 56 apparitions de la Vierge.

 

Ces apparitions ont lieu dans l’appartement qu’elle partage avec ses sœurs, ou dans l’église Saint-Thomas (2 fois, les 31 mai 1955 et 1957), ou à l’endroit où l’on doit construire l’église dédiée à Notre-Dame de tous les Peuples (1 fois).

 

Le 25 mars 1945, l’apparition lui « révèle alors la date à laquelle la guerre prendra fin en Hollande (5 mai 1945). Elle me montre ensuite le chapelet en disant : “C’est grâce à ceci. Persévérez !”

Les 25 premiers messages (1945-1950) annoncent les dangers courus par l’humanité, le combat des chrétiens dans le monde actuel, l’unité de l’Eglise, l’arrivée d’une ère nouvelle. Des « prophéties » précises et détaillées annoncent la Guerre froide, la chute du régime soviétique, les combats autour de Jérusalem, les armes bactériologiques, la nature qui change elle aussi.

 

La Dame, Marie, Mère de tous les peuples

Le 11 février 1951 : « Je suis la Dame, Marie, Mère de tous les peuples. »

Ce jour-là, Ida reçoit la prière qu’elle est chargée de diffuser :

« Prie devant la Croix : “Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, envoie à présent Ton Esprit sur la terre. Fais habiter l’Esprit-Saint dans les cœurs de tous les peuples afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Que la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie, soit notre Avocate. Amen.” »

 

L’image

L’apparition demande à Ida de bien mémoriser ce qu’elle voit afin d’en faire réaliser une image fidèle : « Elle dit : “Vois mon image, et regarde-la bien.” Puis elle fait un geste comme pour me dire : “Touche”. Il m’est véritablement donné de toucher le contour de sa personne, mais je la sens comme quelque chose d’immatériel [...]. Par moments, j’ai l’impression qu’elle est un être humain, à d’autres non » (4 mars 1951).

 

La demande d’un dogme

La Vierge demande que l’Eglise proclame un nouveau dogme : Mère Corédemptrice, Médiatrice et Avocate (1er avril 1951). Le 29 avril suivant : « Je te le répète : l’Eglise, Rome, va en conduire le cours et en assumer le combat [...]. Mon intention et la mission que je te donne n’est rien d’autre que de pousser l’Eglise et les théologiens à s’engager dans cette lutte. »

Le 10 mai 1953, l’apparition prie Ida d’insister auprès du pape pour que ce dogme soit proclamé rapidement.

Le 31 mai 1959, Ida voit la Vierge pour la dernière fois, « dans toute sa gloire », puis le Christ dans une lumière éclatante.

MARIE SECOURS DES CHRETIENS

Le secours de la Mère de Dieu s'est souvent fait sentir au peuple chrétien d'une manière miraculeuse, lorsqu'il s'agit de repousser les ennemis de la religion.

 

C'est ainsi que l'importante victoire remportée par les chrétiens sur les Turcs dans le golfe de Lépante est due à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie.

 

Pour cette raison, le saint Pontife Pie V ordonna qu'en reconnaissance, on insérerait dans les litanies de Lorette l'invocation suivante: Auxilium Christianorum, "Secours des Chrétiens".

NOTRE DAME DU BONSECOURS

L’origine de Notre-Dame de Bon Secours remonte à 1868, lorsque l’abbé Carton fonde l’asile Notre-Dame de Bon Secours. Les sœurs de Sainte-Marie, puis les sœurs Augustines depuis 1908 ont ainsi accueilli et soigné les vieillards et les orphelins.

Au fur et à mesure des années, l’asile devient progressivement un hôpital à part entière. En 1923, l’hôpital reçoit le décret de « reconnaissance d’utilité publique ».

En 1921, la Congrégation des Augustines confie à une association composée de laïcs et de religieuses le soin de les aider dans la gestion de l'hôpital. A ce jour, les religieuses Augustines de Notre Dame de Paris sont toujours présentes sur le site.

Au cours des années, l’hôpital s’agrandit et se restructure pour proposer des prestations toujours plus efficaces et notamment en direction des personnes âgées.

Aujourd’hui, Notre-Dame de Bon Secours connaît un nouveau tournant.

En 2005, informé de la fusion des hôpitaux Saint-Joseph et Saint-Michel, le Conseil d’administration décide de se joindre à cette fusion.
L’idée est de créer un groupement hospitalier complet sur le site de Saint-Joseph, en lui apportant les activités sanitaires obstétricales et gériatriques de l’association Notre Dame de Bon Secours.

La fusion, opérée sur le plan juridique au 1er janvier 2006, doit s’accompagner d’un transfert des installations sur le site de Saint-Joseph avant la fin de 2010.

Les locaux étant disponibles, l’association Notre-Dame de Bon Secours élabore unprojet de pôle médico-social, organisé en filière entre l’hôpital et la ville. 
Cette nouvelle architecture serait donc ouverte sur le quartier, ses espaces verts y seront préservés et valorisés, créant ainsi un lieu apaisant et convivial pour ses patients et leur entourage

MARIE CONSOLATRICE DES AFFLIGES

Si ton cœur est amer, déchiré, n'oublie pas... Le Fils de Dieu quand il pleura sur le refus de sa cité bien-aimée a aussi pleuré avec toi, pour te consoler aujourd'hui.

Si tes alléluia ne peuvent même plus être chanté,  souviens-toi de la Consolatrice des affligés : elle est là et elle prie, jusqu'à ce que vienne l'Esprit Saint, le Consolateur.

 

 

Marie a connu toutes les douleurs, elle est "notre Dame des douleurs", mais après les larmes de sang pendant la Passion du Christ, elle éprouva aussi les larmes de feu de l'Esprit lors de la première Pentecôte, elle a connu la plénitude de la consolation.

Depuis lors, son coeur immaculé irradie la douce lumière des consolations de l'Esprit.

Le titre "Consolatrice"  se trouve dans des prières très anciennes, et dans le monde entier les chrétiens aiment aujourd'hui l'invoquer sous le titre de « Consolatrice des affligés », apprenant d'elle à devenir d'autres consolateurs.

 

Marie est notamment invoquée sous le titre « Consolatrice des affligés » pendant de longs siècles, en Tunisie, pendant la « traite des blancs », capturés par des razzias en Europe méridionale et réduits en esclavage par les musulmans entre le VII° et XIX° siècle.

 

En l'an 1112, un sanctaire est dédié à Marie consolatrice dans l'Ouest de la France : Notre Dame de Verdelais.

 

Le titre de « Consolatrice des affligés » est aussi associé au titre « santé des malades ».

On trouve ces vocables en Italie, à Turin (la Consolata), dès 1420, lors d'une épidémie de choléra, et de Turin, ils sont passés en Suisse, dans la ville de Sion.

 

Un pèlerinage vers la Consolatrice des affligés voit le jour en 1624 au Luxembourg,durant une période d'errements et de schisme, de peste et de guerre. Ce pèlerinage est devenu un pèlerinage national.

 

Une copie de l'image de la Consolatrice du Luxembourg fut introduite à Kevelaer enAllemagne en 1656, et le sanctuaire de Kevelaer prit une importance nationale et qui rayonna  (par l'intermédiaire d'un missionnaire) jusqu'en Afrique de Sud, de sorte que Marie aussi invoquée sous ce vocable en Afrique du Sud au Natal, depuis 1947.

 

Un sanctuaire dédié à Marie consolatrice a été construit en 1875 à Carey aux Etats Unis. Il se peut qu'il y ait eu l'influence des immigrés en provenance du Luxembourg. Il se peut aussi qu'il y ait eu l'influence d'une guérison en ce lieu, deux siècles avant, par l'intercession de Marie, la consolatrice...

 

Marie est aussi invoquée comme telle en Ouganda, à Buddu, depuis la peste de 1895.

En Iran, la capitale Téhéran a une cathédrale dédiée à Marie consolatrice des affligés...

NOTRE DAME DES MISSIONS

L’institut missionnaire notre Dame des Missions est fondé à Lyon en 1861, sous l'impulsion des Pères maristes et sous la direction d´Euphrasie Barbier. La congrégation de Notre Dame des Missions envoie ses premières missionnaires en Nouvelle-Zélande (Napier en 1864 et Christchurch en 1867) et dans les îles de l'Océanie Centrale (SamoaFutunaWallisTonga).

Les œuvres d'éducation: écoles, orphelinats, crèches se développent en Nouvelle-Zélande, en Angleterre, en Australie (1897), au Canada (1898). De Chittagong (1883), comme centre, des implantations se multiplient pour former, en 1920, la province indienne. Plusieurs missions sont établies en Indochine à partir de 1924. L'effectif global de la congrégation qui s'élevait à 850 membres en 1938, atteint un plafond en 1966-1972, avec un total de 1 243 membres.

Malgré des signes de décroissance numérique en Europe, de nouveaux territoires de mission se sont ouverts au lendemain du Concile Vatican II : le Kenya, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, laBolivieSamoa et le Sénégal. En 1997, la Congrégation de Notre Dame des Missions compte un millier de membres (827 professes perpétuelles, 101 professes temporaires, 45 novices, 28 postulantes) réparties en 214 maisons, groupées en 8 provinces et 7 territoires de mission) et est implantée dans 19 pays, avec une plus forte concentration en Asie du Sud-Est : BangladeshIndeBirmanie,VietnamPhilippines. Les secteurs d’activité se sont diversifiés: enseignement, catéchèse, catéchuménat, éducation sanitaire et sociale, pastorale.

Aujourd'hui cette congrégation n'est plus francophone et la majorité de ses documents sont en anglais, la plupart de ses vocations francophones se sont taries.