SAINTE THERESE DE LISIEUX

 

THÉRÈSE MARTIN naquit à Alençon, en France, le 2 janvier 1873. Elle fut baptisée deux jours plus tard en l'église Notre-Dame, recevant les noms de Marie Françoise Thérèse. Ses parents étaient Louis Martin et Zélie Guérin. Après la mort de sa mère, le 28 août 1877, Thérèse s'installa avec toute sa famille à Lisieux.

Vers la fin de 1879, elle s'approche pour la première fois du sacrement de la Pénitence. Le jour de la Pentecôte 1883, elle reçoit la grâce insigne de la guérison d’une  grave maladie, par l'intercession de Notre-Dame des Victoires. Formée par les Bénédictines de Lisieux, elle fait sa première communion le 8 mai 1884, après une préparation intense, couronnée par une expérience très vive de la grâce de l'union intime avec le Christ. Quelques semaines après, le 14 juin de la même année, elle reçoit le sacrement de la confirmation, accueillant en toute conscience le don de l'Esprit Saint dans une participation personnelle à la grâce de la Pentecôte.

Elle avait le désir d'entrer dans la vie contemplative, comme ses soeurs Pauline et Marie, au Carmel de Lisieux, mais son jeune âge l'en empêchait. Pendant un voyage en Italie, après avoir visité la Maison de Lorette et la Ville éternelle, au cours de l'audience accordée par le Pape aux pèlerins du diocèse de Lisieux le 20 novembre 1887, elle demanda à Léon XIII avec une audace filiale de pouvoir entrer au Carmel à l'âge de quinze ans.

Le 9 avril 1888, elle entra au Carmel de Lisieux. Elle prit l'habit le 10 janvier de l'année suivante et fit sa profession religieuse le 8 septembre 1890, en la fête de la Nativité de la Vierge Marie.

Au Carmel, elle s'engage sur le chemin de perfection tracé par la Mère fondatrice, Thérèse de Jésus, avec une ferveur et une fidélité authentiques, par l'accomplissement des divers services communautaires qui lui sont confiés. Éclairée par la Parole de Dieu, éprouvée très vivement par la maladie de son père bien-aimé, Louis Martin, qui meurt le 29 juillet 1894, elle avance vers la sainteté, inspirée par la lecture de l'Évangile, plaçant au centre de tout l'amour. Dans ses manuscrits autobiographiques, Thérèse nous a laissé non seulement les souvenirs de son enfance et de son adolescence, mais aussi le portrait de son âme, la description de ses expériences les plus intimes. Elle découvre et communique aux novices qui lui sont confiées la petite voie de l'enfance spirituelle; elle reçoit comme un don spécial la charge d'accompagner par le sacrifice et la prière deux « frères missionnaires ». Elle pénètre toujours plus le mystère de l'Église et sent croître en elle sa vocation apostolique et missionnaire, pour attirer tout le monde à sa suite, saisie par l'amour du Christ, son unique Époux.

Le 9 juin 1895, en la fête de la Très Sainte Trinité, elle s'offre en victime d'holocauste à l'Amour miséricordieux de Dieu. Elle rédige alors le premier manuscrit autobiographique qu'elle remet à Mère Agnès le jour de sa fête, le 21 janvier 1896.

Quelques mois après, le 3 avril, dans la nuit entre le jeudi et le vendredi saints, elle souffre d'une hémoptysie, première manifestation de la maladie qui la conduira à sa mort et qu'elle accueille comme une mystérieuse visite de l'Époux divin. Elle entre alors dans une épreuve de la foi qui durera jusqu'à sa mort et dont elle donnera un témoignage bouleversant dans ses écrits. Au mois de septembre, elle achève le manuscrit B qui illustre de manière impressionnante la maturité dans la sainteté à laquelle elle est parvenue, en particulier par la découverte de sa vocation au coeur de l'Eglise.

Alors que sa santé se dégrade et que le temps de l'épreuve se poursuit, elle commence au mois de juin le manuscrit C dédié à Mère Marie de Gonzague; de nouvelles grâces l'amènent à une plus haute perfection et elle découvre de nouvelles lumières pour la diffusion de son message dans l'Église au profit des âmes qui suivront sa voie. Le 8 juillet, elle est transférée à l'infirmerie. Ses soeurs et d'autres religieuses recueillent ses paroles, tandis que s'intensifient ses souffrances et ses épreuves, supportées avec patience, jusqu'à sa mort dans l'après-midi du 30 septembre 1897. «Je ne meurs pas, j'entre dans la vie», avait-elle écrit à son frère spirituel missionnaire, l'Abbé M. Bellier. Ses dernières paroles, « Mon Dieu..., je vous aime!», scellent une existence qui s'éteint sur la terre à l'âge de vingt-quatre ans pour entrer, suivant son désir, dans une phase nouvelle de présence apostolique en faveur des âmes, dans la communion des saints, pour répandre une pluie de roses sur le monde.

Elle fut canonisée par Pie XI le 17 mai 1925 et proclamée Patronne universelle des missions, en même temps que saint François Xavier, par le même Pape, le 14 décembre 1927.

Sa doctrine et son exemple de sainteté ont été reçus par toutes les catégories de fidèles de ce siècle avec un grand enthousiasme, et aussi en dehors de l'Église catholique et du christianisme.

De nombreuses Conférences épiscopales, à l'occasion du centenaire de sa mort, ont demandé au Pape qu'elle soit proclamée Docteur de l'Église, à cause de la solidité de sa sagesse spirituelle, inspirée par l'Évangile, à cause de l'originalité de ses intuitions théologiques où brille sa doctrine éminente, et à cause de l' universalité de la réception de son message spirituel, accueilli dans le monde entier et diffusé par la traduction de ses oeuvres dans une cinquantaine de langues.

Accueillant ces requêtes, le Saint-Père Jean-Paul II a voulu que soit étudiée l'opportunité de déclarer Thérèse de Lisieux Docteur de l'Église universelle par la Congrégation pour les Causes des Saints, compétente en la matière, avec l'avis de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en ce qui concerne sa doctrine éminente. Le 24 août, au terme de la célébration eucharistique de la XII Journée mondiale de la Jeunesse à Paris, en présence de centaines d'Évêques et devant une immense foule de jeunes du monde entier, Jean-Paul II a annoncé son intention de proclamer Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face Docteur de l'Église universelle le 19 octobre 1997, le dimanche où l'on célèbre la Journée mondiale des Missions.

 

 

ANGE GARDIEN

 

Les anges sont nos médiateurs entre Dieu et nous. Nous sommes très limités.
Ils nous éclairent dans nos ténèbres. Ce sont eux qui nous font comprendre l'inutilité et de tout ce qui ne concerne pas le salut de notre âme: la vanité des plaisirs et la vanité des honneurs, la vanité des richesses, la vanité de la beauté.

Ils nous conseillent dans nos devoirs. Ce sont eux qui nous inspirent la conduite à tenir en certaines circonstances où nous nous posons des questions sur ce qu'il convient de faire, c'est la petite voix intérieure qui guide notre conscience.

Ils nous encouragent dans nos bonnes actions. Ce sont eux qui encouragent les martyrs en proie au supplice, ce sont eux qui nous encouragent à poursuivre nos petits ou nos grands sacrifices.

Ils nous réchauffent dans notre tiédeur. Lorsque nous progressons, le diable nous attend pour semer le trouble en nous en faisant valoir l'ennui de Dieu et l'ennui des choses de Dieu. C'est alors que notre Ange gardien va nous réveiller de cet assoupissement pour que nous repartions pleins de courage.

Ils nous fortifient dans nos faiblesses. Lorsque nous avons dû affronter une situation particulièrement difficile, et que vous hésitons en nous demandant si nous avons fait le bon choix, l'ange gardien vient nous réconforter en nous montrant que nous avons fait le bon choix et en nous incitant à persévérer.

Ils nous consolent dans nos ennuis. Lorsque nous sommes découragés, c'est lui qui vient nous redonner du courage et l'énergie pour continuer.

Ils présentent à Dieu nos bonnes œuvres et nos souffrances. La principale occupation des anges, c'est la prière qu'ils offrent à Dieu. L'ange prie Dieu, mais il porte aussi notre prière à Dieu, est plus important encore il offre à Dieu nos sacrifices nos aumônes et nos bonnes œuvres.

Ils nous secourent dans les tentations. Notre Seigneur, dans le Notre Père, ne demande pas que nous soyons délivrés de la tentation, mais que nous n'y succombions pas. Pour cela il nous donne sa grâce, mais il y ajoute l'intervention puissante de notre ange gardien. Ce cher ange doit nous rappeler le souvenir de la passion de Jésus-Christ, et ainsi, ayant à l'esprit l'image de Jésus crucifié, nous devons éviter de retomber dans le péché.

Ils combattent pour nous contre les démons. Le démon ne cesse ici-bas de tenter les hommes. Le travail de l'ange gardien est de déjouer toutes ces manœuvres.

Ils prennent parti pour nous contre ceux qui nous offensent. Nous ne devons pas essayer de nous venger, mais nous devons laisser à notre bon Ange le soin de nous faire justice, ou d'offrir à Dieu ce sacrifice.

S'il faut des miracles pour nous sauver, il les obtient de Dieu. Il est des cas rapportés ou l'ange est intervenu en accomplissant un miracle, pour obtenir la conversion d'un païen.

Ils répriment nos vices. Il y en a quatre que les anges réprouvent particulièrement, et pour lesquels nous pouvons demander leur aide pour les combattre:
• Nier la providence ou murmurer contre sa conduite
• Profaner les lieux saints confiés à la garde de l'ange
• Scandaliser les autres
• Commettre l'impureté

Ils transportent nos prières vers le ciel à Dieu le Père mais aussi auprès des âmes du purgatoire. 

Ils nous assistent, lors de notre agonie et de notre mort, et conduisent notre âme vers le jugement particulier.

REINE DU ROSAIRE DE POMPEI

 

Le Bienheureux Bartolo Longo est né en 1841 dans le sud de l’Italie. Il étudie le droit à Naples et subit l'influence de l'anticléricalisme. Il en devient athée et participe à des manifestations contre l'Eglise. En plus, se laisse aller à la magie et au spiritisme. Un jour, un ami lui conseille de se repentir et de se confesser. Bartolo retrouve le chemin de la foi et de la pratique religieuse. Il se met à réciter chaque jour le Rosaire et entre dans le tiers-ordre dominicain. C’est lui qui construira une ville et un sanctuaire dédiés à la Vierge pour éduquer, soigner, réconforter tous ceux qui sont dans les misères de ce monde. Il définissait le Rosaire comme la « douce chaîne qui nous relie à Dieu » et «Si tu cherches le salut, répands le Rosaire».

Dans toutes les apparitions privées ou publiques, la Vierge a toujours encouragé et demandé la récitation du rosaire. Mais c'est à Pompéi en Italie qu'elle a donné des explications un peu plus précises. Pendant 13 mois, Fortuna, fille du commandant Agrelli souffrait de crampes extrêmement douloureuses, de vomissements et autres tortures physiques. La famille fit venir tous les médecins possibles et imaginables qui tous déclarèrent forfait. Le 16 février 1884, la jeune malade entama alors des neuvaines de rosaires et la Vierge lui apparut le 3 mars, entourée d’anges et de Saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. Alors Elle a expliqué que si on l'invoque sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire en faisant trois neuvaines, on obtiendra tout ce que l'on désire, suivies de trois neuvaines en remerciement. La jeune fille fut instantanément guérie et cela impressionna profondément le pape Léon XIII qui poussa alors officiellement cette forme de prière.

NOTRE DAME DU BON REMEDE

Il y a 800 ans les chrétiens sont capturés par les musulmans et vendus comme esclaves par milliers, et personne ne savait quoi faire pour les aider. En l'an 1198 Saint Jean de Matha (1160-1213) fonda l'ordre de la Sainte Trinité pour lutter contre le marché des esclaves chrétiens, afin de leur redonner la liberté. Pour mener à bien son idée, les Trinitaires eurent besoin d'une importante somme d'argent. Donc, ils se mirent sous la protection maternelle de la Vierge Marie; ainsi, ils rencontrèrent un tel succès que, au cours des siècles, les Trinitaires ont été en mesure de libérer des centaines de milliers de personnes qui purent rentrer libres chez eux. En reconnaissance pour son aide miraculeuse, saint Jean de Matha honora Marie sous le titre de "Notre-Dame du Bon Remède". La dévotion à la Vierge Marie sous cet ancien titre est largement connue en Europe et en Amérique latine, de même l'Église Catholique célèbre la de Notre Dame de Bon Remède, chaque année, le 8 octobre. Quand vous vous retrouvez dans le besoin pour une raison quelconque, mais surtout lorsque vous rencontrez des difficultés pour à obtenir de l'aide invoquez Notre-Dame du Bon Remède, et vous serez sans aucun doute aidé par sa puissante intercession.

SAINT GHISLAIN

 

On sait peu de choses de cet ascète qui habitait au VIIe siècle les solitudes situées le long de la Haine. La légende dorée en fait un Athénien venu en Hainaut à la suite d’une vision reçue à Rome ; deux guides - un aigle et une ourse - lui auraient indiqué un endroit où bâtir un monastère : "Ursigundus" ancien nom de Saint Ghislain. Devenu ermite, saint Ghislain aurait été l’objet des faveurs du roi Dagobert. Il est considéré comme le fondateur de l’abbaye qui a donné naissance à la ville du Hainaut qui porte son nom. Il aurait eu une influence certaine sur les saintes abbesses Aldegonde et Waudru, qui sont elles à l’origine de l’histoire de Maubeuge et de Mons.

Motifs d’invocation :

Il est, dans nos contrées, le protecteur des mères et des enfants (nombre de personnes ont, comme deuxième ou troisième prénom, le nom du saint au masculin, voire au féminin) ; il est prié contre les convulsions, les frayeurs, contre le “ mal caduc ” (l’épilepsie). Enfin : pour les accouchements difficiles.

SAINTE THERESE D'AVILA

Grande réformatrice monastique du XVIe siècle, sainte Thérèse d’Avila s’illustra en tant que figure de la spiritualité chrétienne. Tout commence près de Madrid, où une petite fille aime lire des romans de chevalerie... mais rêve déjà d’absolu : finir en martyre et décapitée ! Rêve peu commun chez une enfant de 8 ans. Mais elle grandit, fréquente des cousins et fait la coquette, d’ailleurs un peu trop au goût de son père qui l’envoie à 13 ans au couvent de l’Incarnation. Après avoir été réticente, elle décide de consacrer sa vie au Christ. Durant 27 ans, sainte Thèrèse d’Avila reste dans cette communauté, alternant phases de maladie et de guérison, visites hors et dans le monastère, qui maintiennent son lien avec la société. Mais en 1542, émue par l’apparition de Jésus, elle décide de mettre fin à cette dolce vita qu’elle dénonce depuis quelques années et envisage de réformer sérieusement les couvents. Son intense piété et sa dévotion la font connaître et, encouragée par son confesseur Baltasar Alvarez et par Soto, elle fonde le monastère Saint-Joseph, sorte de laboratoire expérimental. Elle en profite pour mettre en application les futures règles monastiques pour les rendre plus austères en durcissant les voeux de pauvreté et de silence. Ultime dépouillement, elle exige que les religieux abandonnent les chaussures pour des sandales de cuir ou de bois. A partir de 1562 pas moins de dix-sept monastères sont construits pour accueillir ceux que l’on surnomment désormais “les carmes déchaussés”. Aspirant à vivre en recluse pour mieux atteindre la perfection spirituelle menant à l’extase, sainte Thérèse d’Avila sillonne l’Espagne malgré son mauvais état de santé, veillant à la réalisation de sa réforme avant de mourir et d’être béatifiée en 1614.

SAINTE URSULE

 

L’histoire de sainte Ursule est issue de différentes légendes. On sait qu’une jeune fille nommée Ursule (la petite ourse), fille d’un roi chrétien breton, vécut à la toute fin du IIIe et au début du IVe siècle. On sait également que cette jeune fille, ainsi que plusieurs autres, aurait été demandée en mariage par un prince païen d’origine germanique. Mais comme Ursule voulait demeurer vierge et chrétienne, son refus pouvait attirer des représailles graves pour son père. Ursule et ses amis - dix vierges - décidèrent donc de s’enfuir et de partir à l’aventure. Les jeunes filles se seraient rendues en pèlerinage à Rome, puis se seraient embarquées sur un navire sur le Rhin à destination de Cologne. Une tempête les aurait jetées sur les rives du Rhin où elles auraient été capturées à Cologne par les Huns, puis martyrisées et mises à mort parce qu’elles ne voulaient pas trahir leur foi. Les jeunes filles furent enterrées dans une église de Cologne.

La légende d’Ursule et de ses compagnes ne débuta qu’en 1155 lorsqu’on découvrit dans une église une petite inscription latine gravée sur une pierre et datant du début du Ve siècle. Il était écrit : XIMV. Cette inscription référait au massacre de plusieurs vierges martyres au IIIe siècle. Toutefois, comme il ne subsistait aucun nom sur l’inscription, l’Église ne pouvait honorer aucune de ces martyres en particulier. Les fouilles archéologiques permirent de découvrir des ossements de jeunes femmes décédées quelques siècles plus tôt ; la croyance populaire les attribua aussitôt à Ursule et à ses compagnes.

C’est au XIe siècle que le nombre des compagnes d’Ursule, les vierges martyres, fut fixé à 11 000. Il n’existe aucun fait vérifiable démontrant que les compagnes d’Ursule étaient dix ou 11000. Cependant, on croit que les gens de l’époque auraient probablement mal interprété la numération romaine trouvée près des ossements attribués aux saintes vierges martyres. En effet, on pouvait lire XIMV, ce qui signifie plutôt XI pour « onze », M pour « martyres » et V pour « vierges ». Autrement dit, l’inscription « XI Martyres et Vierges » aurait été interprétée comme étant « XI Mille Vierges ».

Aujourd’hui encore, les onze flammes ornant les armoiries de la ville de Cologne témoignent de l’importance de sainte Ursule en tant que patronne de la ville. Ses reliques sont vénérées à la basilique qui porte son nom.

JEAN PAUL II

 

Karol Wojtyla naît en Pologne en 1920 près de Cracovie dans une paroisse pauvre. Il est le deuxième fils d’Émilia Kacrorowska et de Karol Wojtyła, officier en retraite. Très tôt, il perd sa mère (1929) puis son frère aîné (1938). Il suit des études de lettres à l’université Jagellon de Cracovie, où il se spécialise en philologie polonaise. L’occupation allemande entraîne la fermeture de l’université. Le futur Pape doit travailler comme ouvrier, d’abord dans une carrière de pierre, puis dans une usine chimique. Parallèlement, il maintient ses activités littéraires, participant à la création d’une troupe de théâtre clandestine, le « Théâtre rhapsodique ».

En octobre 1942, la vie de Karol est marquée par son entrée au séminaire clandestin de Cracovie, créé par le prince archevêque Adam Stefan Sapieha

* Travail obligatoire à l’usine Solvay aux mains des nazis le jour 
 * Théologie et philosophie la nuit

Une vie polonaise à risque sous l’Occupation, marqué par les convois des juifs qu’il voit partir pour le camp voisin d’Auschwitz.

Ordonné prêtre à la Toussaint 1946 à l’âge de 26 ans, il est envoyé pour se former à l’étranger et passera huit mois à Niegowic. Karol Wojtyla revient rapidement à Cracovie, qu’il ne quittera plus… jusqu’en 1978 ! Une vie sacerdotale dans une Pologne qui devient communiste. Ce sera pendant trente ans une lutte incessante contre un pouvoir et une idéologie s’efforçant par tous les moyens de limiter la liberté de pensée et d’action de l’Église.

Il sera non seulement prêtre, mais aussi poète, écrivain et professeur universitaire (1953).

Août 1958, Pie XII le nomme, à trente-huit ans, évêque auxiliaire de Cracovie. Sa devise épiscopale : Totus tuus (de saint Louis-Marie Grignion de Montfort). Elle signifie : Tout à toi Marie.

Aimé comme évêque ; il n’hésitera pas à s’opposer avec fermeté mais sans violence aux autorités communistes.

1962-1965 sont un nouveau tournant pour le futur Jean-Paul II. Il participe au Concile Vatican II ou il sera un acteur important et devient archevêque (cardinal en 1967).

Travailleur infatigable, Karol Wojtyla met rapidement - trop vite aux yeux de nombreux évêques polonais… - Cracovie à l’heure conciliaire : 
* La liturgie est repensée. 
* L’apostolat des laïcs est mis en avant. 
* Recherche de nouvelles expressions pastorales 
* Soutien à la presse catholique.

Il fait culminer tout ce travail dans une démarche synodale. Sept ans de travaux sont prévus de 1972 à 1979. Un synode qu’il ouvre Karol Wojtyla et qu’il clôturera Jean-Paul II.

Le 16 octobre 1978, il est élu pape de l’Église catholique romaine et prend le nom de "Jean-Paul II". La surprise est très grande : il est le premier pape slave de l’histoire et le premier non-italien depuis Adrien VI en 1522. A la messe d’inauguration de son ministère pontifical, il séduit tout de suite lorsqu’il lance : " N’ayez pas peur ! Ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! ". Cette audace, il la gardera durant tout son pontificat.

Le 13 mai 1981, Jean-Paul II est victime d’un attentat. Des coups de feu sont tirés contre le pape sur la place Saint-Pierre à Rome, devant une foule de 20 000 fidèles. Jean-Paul II attribuera sa miraculeuse survie à l’intervention de la Vierge de Fatima et ne renoncera pas aux déplacements et à l’action diplomatique. Il circulera désormais parmi la foule dans une voiture blindée surnommée la « papamobile ». Une fois rétabli, Jean-Paul II n’hésitera pas à rencontrer son agresseur pour lui pardonner son geste. Un sacré exemple pour nous !

Son soutien aux dissidents de l’ex-bloc soviétique, en particulier au syndicat Solidarność de Lech Walesa ainsi que le symbole de son élection, joue un rôle important dans l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est à la fin des années 80.

Soucieux de la place de l’homme, il se mettra au service des droites de l’homme, dénonçant aussi bien l’oppression totalitaire que l’embargo américain sur Cuba. Il interviendra aussi pour tenter d’empêcher les conflits (Liban, Golfe, Balkans, Afghanistan) ou pour condamner la peine de mort.

Jean-Paul II a fait plusieurs fois le tour de la planète ; défiant parfois la logique ou la prudence. Il annonce une seconde évangélisation, qui doit s’opérer à la fois dans la chrétienté déchristianisée et dans le monde encore peu touché par le christianisme (mais en annonçant la personne de Jésus et non notre culture).

Des 104 voyages de Jean-Paul II, il en est peu qui furent anodins. Son premier voyage en 1979 fut dans un Mexique anticlérical (au point que les évêques durent l’accueillir en tenue civile) et le départ d’une libération pour l’Église mexicaine. Il n’a reculé devant rien, ni devant les dictatures, dont il a forcé le respect, ni devant les pressions anticléricales (comme en France, oeuvre d’une minorité tonitruante), ni devant le souci de la Curie romaine qui lui rappelle son épuisement, ni devant les risques politiques comme lors du pèlerinage en Israël/Jordanie/Palestine.

Ce pape a quelque chose de St François Xavier, évangélisant les territoires d’Asie jusqu’à tomber d’épuisement. Il manifeste encore une liberté supplémentaire lors de son voyage à Jérusalem, sa liberté intérieure, puisqu’il manifeste son désir de s’y plonger dans la prière. Il y réalise également des pas étonnants vers les communautés juives et musulmanes. Il manifeste effectivement partout où il passe sa volonté d’être artisan de paix, ce qu’il réalise effectivement quand il passe malgré l’incrédulité de tous.

Apôtre de la " nouvelle évangélisation ", il mobilise les jeunes en créant les grands rassemblements périodiques des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), et frappe les esprits par des initiatives spectaculaires : la rencontre de prière pour la paix à Assise.

NOTRE DAME DES AFFLIGES

 

Depuis le moyen âge,la vierge est vénérée sous de nombreux vocables dont le plus courant est «Notre Dame». Rares sont les villages où il n’y a pas de chapelle: construction modeste avec un autel ou simplement niche en maçonnerie …
Le culte catholique à Fenain passe par la dévotion des paroissiens à Notre Dame des Affligés.

C’est une chapelle qui a été réalisée dans un pré d’une rasière (dans notre système décimal cela équivaut à 45,22 ares, mesure de surface agraire utilisée à Fenain qui se divise en 4 coupes de 4 carreaux chacune) appartenant à Michel Herlin d’après une information recueillie dans un document qui servait à l’époque de registre cadastral.

En 1601, ce terrain appartient à Monsieur du bus demeurant à Lille à qui il échut de par sa femme, elle-même héritière de Michel Herlin.

Un détail intéressant nous apprend que ce pré porte le nom de «pré Notre Dame».D’où vient cette appellation? D’un propriétaire dont c’était le nom? Ce nom est inconnu à Fenain sous l’ancien régime.

Une seule hypothèse possible: on suggère qu’une dévotion fut établie à Notre Dame à cet endroit. Aucun document ne signalant l’existence d’une chapelle, on suppose qu’il ne s’agissait que d’une statuette nichée dans un arbre. En effet, une note rédigée en 1872, année où fut bâtie la chapelle, dit précisément « primitivement ce fut une petite niche fixée à un arbre éloigné de toute habitation d’environ 200 m». Le curé à l’origine de la construction était M.François Joseph Dupont, prêtre depuis 1846.

La chapelle sera agrandie par les soins de Florimond Bricout, curé de 1894 à 1900.

La neuvaine en l’honneur de Notre Dame des affligés a lieu en septembre; la vierge est amenée à l’église où elle est priée pendant neuf jours. Puis les paroissiens la ramènent à sa chapelle en procession. Jadis des personnages de l’ancien et du nouveau testament y figuraient. C’est Léopold Truy, curé de 1900 à 1907, qui lui donne de l’ampleur en remplaçant le Triduum par une neuvaine.

L’abbé Semail s’est attaché à développer ce culte durant la période où il a été curé de la paroisse, c'est-à-dire de 1923 à 1952. Il était très apprécié de la population fenainoise. Il est décédé à Fenain en 1956.

La procession existe toujours. Elle voit affluer en notre paroisse une grande foule où les Fenainois se confondent aux fidèles des paroisses environnantes.

NOTRE DAME DE L'ESPERANCE

 

Dans la nuit du 17 janvier 1871, la neige couvre le village. Deux jeunes garçons, Eugène (12 ans) et Joseph Barbedette (10 ans), aident leur père à piler les ajoncs dans leur grange. Eugène sort de la grange pour « voir le temps ». C'est alors qu'il déclare avoir aperçu au-dessus de la maison d'en face une « belle dame » à la robe constellée d'étoiles, qui le regarde en souriant, les mains tendues.
À ses cris, les villageois accourent et d'autres enfants déclarent voir la « belle dame ». Ils assurent qu'un ovale bleu avec quatre bougies éteintes est venu entourer la dame. L'Abbé Guérin, curé du village, organise une veillée de prière autour des enfants.
Pendant que l'assistance récite le chapelet et le Magnificat, les enfants disent qu'une banderole se déroule entre l'ovale et le toit de la maison, où s'inscrivent lettre après lettre le message de la « Dame » : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ».
Alors que l'assistance prie, les enfants deviennent soudain tristes. Ils expliquent que le visage de la vierge est devenu triste aussi, et qu'une grande croix rouge portant Jésus sanglant est apparue devant elle. Au sommet de la croix, une pancarte blanche porte les mots « Jésus-Christ ». Les enfants expliquent que la dame prend dans ses mains le crucifix et le leur présente, tandis qu'une étoile allume une à une les quatre bougies jusqu'alors éteintes de l'ovale.
À la suite de cela, et alors que le curé fait chanter le cantique Ave Maris Stella, les enfants décrivent le crucifix qui disparaît, la vierge qui reprend son attitude initiale, les bras tendus vers eux, une petite croix blanche surmontant chaque épaule, et la scène qui se recouvre peu d'un voile blanc avant de disparaître.  « Tout est fini », disent-ils enfin.
Les villageois rentrent alors chez eux. Quelques jours après, l'armistice est signé avec la Prusse et les habitants de Pontmain et des alentours y voient une grâce de l'apparition, d'autant plus que les Prussiens ne sont pas entrés à Laval. Les pèlerins affluent alors à Pontmain.

NOTRE DAME DE FOLGOET

Au 14è siècle, deux familles luttent pour accéder au trône de Bretagne laissé vacant par le Duc JEAN III (mort en 1341). Il s'agit de:

JEAN de MONFORT, demi-frère du disparu, soutenu par son épouse Jeanne de Flandre et par le Roi d'Angleterre, EDOUARD III. Il trouve ses partisans en Basse-Bretagne et dans les villes.

et CHARLES DE BLOIS, épaulé par le roi de France, PHILIPPE VI, son oncle. Il est soutenu par le clergé, la Haute Bourgeoisie et le Penthièvre, fief de son épouse Jeanne de Penthièvre.

Charles de Blois est tué à la bataille d'AURAY, le 29 Septembre 1364.

JEAN DE MONTFORT reste donc seul maître du Duché sous le nom de JEAN IV.

L' histoire miraculeuse du Folgoët

Or, pendant que se déroulaient ces évènements, sur le territoire d'ELESTREC (nom initial de la paroisse avant de devenir GUICQUELLEAU au 17è siècle), vivait dans une clairière de la forêt lesnevienne qui fut d'ailleurs ravagée par un incendie en 1427, un homme nommé SALAÜN. Les habitants le nommaient familièrement "Le Fou du Bois" (Fol ar Coat).

Considéré comme un " innocent ", SALAÜN mendiait son pain de ferme en ferme. Il demandait l'aumône, en répétant inlassablement : "Ave Maria ! Salaun mangerait bien un morceau de pain ! "

Il aimait à se balancer sur la branche d'un arbre, au-dessus de la fontaine, et il chantait à pleine voix : "O O O O O O MARIA" (répétant six fois "O" avant de prononcer "Maria"). En même temps, il se plongeait dans l'eau jusqu'aux épaules, même au milieu de l'hiver, par mortification sans doute, comme les vieux saints de Bretagne qui avaient cette coutume et dont il avait peut-être retenu ce trait raconté à l'école.

      Sa mort survenue vers 1358 (à 48 ans) laissa les gens indifférents. Il fut enterré au village de Lannuchen qui occupe l'ancien emplacement du cimetière et de l'église d'Elestrec, près du manoir de Kergoff.

Mais peu de temps après sa mort, on découvrit sur sa tombe, près du chêne où il se balançait et de la fontaine où il trempait son pain, un lys sur lequel on lisait ces mots écrits en lettres d'or : " AVE MARIA ". En ouvrant la tombe, on constata que ce lys avait pris racine dans la bouche du défunt. Le miracle attira rapidement les foules et on voulut bâtir une chapelle sur la tombe de  " l'innocent ".

Averti des merveilles qui se déroulaient au FOLGOËT, JEAN IV de Monfort, pour se faire pardonner les exactions commises par ses alliés dans tout le Léon durant la guerre : pillages d'églises, de monastères, et pour accomplir son vœu d'édifier un sanctuaire à Notre-Dame, favorisa la construction de l'église actuelle.

On dit même que, dès 1365, il vint à Lesneven et au Folgoët, et posa la première pierre de l'édifice (d'après le Père Langouesnou, Abbé de Landévennec).

Mais les guerres qui survinrent à cette époque firent suspendre les travaux.

JEAN IV mourut en 1399 en recommandant à son fils JEAN V de continuer son oeuvre. D'après le même auteur, il vint au Folgoët en 1404 et les travaux recommencèrent.

En 1419, Monseigneur DE LA RUE, Evêque de Léon, bénit le Sanctuaire qui fut érigé en COLLEGIALE par JEAN V en 1423

NOTRE DAME DE MONTLIGEON

Sanctuaire dédié à Notre Dame des Défunts pour le repos des âmes du Purgatoire.On doit sa création à l'abbé Paul Buguet né en 1843, qui perd 3 membres de sa famille successivement, quelques temps après son arrivée à la Chapelle-Montligeon (Oise – France). L'idée qui germe en lui de penser aux âmes du Purgatoire lui est sans doute inspirée par la sainte Vierge qui, en mai 1884, lui demande la construction d'une chapelle dédiée à Notre Dame des défunts dans ces intentions de prière pour nos morts, à dimension internationale. Marie pourvoira à tout pour l'élaboration de ce projet car  même si celui-ci reste humble, il nécessite quand même un investissement dans ce petit village qui doit toucher le monde entier !Pour publier les bulletins de son Association "pour la délivrance des Âmes du Purgatoire",et soucieux de subvenir aux besoins des villageois, il crée une imprimerie qui fournira de nombreux emplois, et par le biais des bulletins de l'Oeuvre, des pélerins commencent à affluer de France et d'étranger pour venir en ce lieu de prières. Une basilique sera construite en 1896 et achevée en 1911, et accueille toujours les pélerins. Il est possible d'inscrire nos défunts pour des messes perpétuelles qui aident grandement à leur délivrance. On invoque souvent Notre-Dame des Défunts sous le vocable de Notre-Dame de Montligeon.

NOTRE DAME DE LA MEDAILLE MIRACULEUSE

Soeur Catherine Labouré s'était couchée pleine d'espoir, ce 18 juillet 1830. C'était la fête du fondateur des Filles de la Charité: Saint-Vincent de Paul... et elle avait avalé la petite relique reçue de la Mère Supérieure en demandant au grand saint la faveur de voir un jour la Sainte-Vierge.

Vers minuit, elle fut réveillée par un petit enfant qui lui dit: "Ma soeur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle; la Sainte Vierge vous attend." Croyant rêver, Catherine se lève, s'habille et suit l'enfant. La maison est tout illuminée et les portes fermées à clef s'ouvrent facilement sous les doigts de l'enfant.

À la chapelle, Catherine est à peine agenouillée qu'elle entend le froufrou d'une robe de soie. La sainte Vierge est là, resplendissante. Elle s'asseoit dans le fauteuil de l'aumônier, Catherine se jette à ses genoux. Et pendant deux heures, la Vierge Marie parle à Catherine comme une mère qui se confie à son enfant. Catherine a les mains jointes sur les genoux de Marie...

Ensuite, la vie ordinaire, jusqu'au 27 novembre 1830. Ce soir-là, un samedi, vers 17h30 , pendant que les Soeurs se trouvaient réunies à la chapelle pour la méditation, la Sainte Vierge revient. 
 

 Catherine l'aperçoit, debout, les pieds posés sur un globe terrestre, où s'agite un serpent de couleur verdâtre. La Vierge avait le pied posé sur la bête immonde. Elle dit à Catherine:

"Cette boule représente le monde entier, la France, chaque personne en particulier." (N'est-ce pas l'Immaculée Conception? Le démon cherchant à étendre son emprise et Marie qui entrave sa marche en le foulant au pied comme c'est annoncé dans la Bible?)

La Vierge tenait entre ses mains un globe plus petit surmonté d'une croix d'or. Elle l'offrait à Dieu d'un geste suppliant...(N'est-ce pas le symbole de sa Médiation universelle à côté du Médiateur et de sa royauté universelle?) Tout à coup les doigts de ses mains se remplissent d'anneaux porteurs de diamants qui jettent des rayons de tous côtés...Elle dit:

"C'EST L'IMAGE DES GRÂCES QUE JE REPANDS SUR LES PERSONNES QUI ME LES DEMANDENT..." Et pour expliquer les pierres qui ne projettent pas de rayons. Elle dit: "C'EST L'IMAGE DES GRÂCES QUE L'ON OUBLIE DE ME DEMANDER." À ce moment, se forme autour de la Vierge un tableau ovale sur lequel Catherine voit apparaître en lettres d'or: "Ô MARIE CONÇUE SANS PECHE PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS À VOUS! "... 
  
 
Puis le tableau paraît se retourner. C'est le revers de la médaille: un grand M, initiale de Marie, surmonté d'une croix. Au-dessus, les deux Coeurs: celui de Jésus, couronné d'épines; celui de Marie, percé par le glaive...douze étoiles entourent ce tableau. 
Catherine mourut 46 ans après les apparitions sans jamais avoir révélé son secret à d'autres qu'à son directeur...Son corps, parfaitement conservé, est dans la chapelle des apparitions, sous la statue de la Vierge au globe. 
  
 
SYMBOLISME DE LA VISION DU 27 NOVEMBRE

 Premier symbole: Le serpent

Le premier et le plus apparent de ces divers symboles est " un serpent de couleur verdâtre, avec des taches jaunes" que Soeur Catherine a remarqué sous le pied de la Vierge qui l'écrase.

La piété populaire ne se trompe pas, en désignant sous ce geste le privilège de l'Immaculée-Conception, ainsi que l'a démontré un artiste catholique, Maurice Vlogerg. "La prédiction de la Genèse est à l'origine de cette symbolique. On connaît le texte biblique; "Je mettrai une inimitié entre toit et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête et tu la meurtriras au talon." (Genèse 111,15)

Qu'on rapporte l'acte d'écraser le serpent à la Femme, suivant le texte de la Vulgate, ou, conformément à l'original hébreu, à la postérité de la Femme, c'est-à-dire le Messie, l'oracle proclame de toutes manières le triomphe de Marie sur la Bête." (La Vierge, notre médiatrice, p.10 Editions Arthaud, Grenoble.)

Saint-Pierre Fourier, au XVIIe siècle, "répandait des médailles où le serpent, placé plus bas que le pied de Marie, encerclait de sa tête jusqu'à sa queue le globe du monde." Trait vraiment bien choisi pour attester que la Mère de Dieu échappe à la malédiction universelle.

Marie semble avoir approuvé cette image, car c'est la même dont la soeur Catherine Labouré vit l'empreinte sur la Médaille miraculeuse(1830). Depuis cette apparition, le thème iconographique de la Vierge au reptile est fixé pour longtemps."
  
 
Deuxième Symbole: La robe

La Vierge est habillé de blanc vêtue d'une robe de soie "blanche aurore", montante, manches plates, taillée "à la Vierge", c'est-à-dire dans la simplicité qui épouse au cou, aux épaules, aux bras, directement les formes du corps.

Ce deuxième symbole n'évoque-t-il pas l'autre aspect, l'aspect positif de l'Immaculée Conception, à savoir la première grâce, la sainteté initiale du Coeur de Marie? L'introït de la Messe du 8 décembre place, en effet sur les lèvres de l'Immaculée, ces paroles d'Isaie: "Je me réjouirai avec effusion dans le Seigneur et mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu, car il m'a revêtue des ornements du salut, il m'a enveloppée du manteau de justice, comme une épouse parée de ses joyaux." (Isaie, 61, v.10)

Troisième Symbole: Le voile

Un voile blanc couvrait la tête de l'Apparition et descendait de chaque côté jusqu'aux pieds.

Ce voile paraît bien signifier la consécration virginale du Coeur Immaculée de Marie. L'usage du voile, dans l'Eglise, est spécialement réservé aux vierges qui se donnent à Dieu dans la vie religieuse.

Peut-être pourrait-on y voir aussi une image de la "Vierge au manteau", de la Mère de miséricorde, de la toute-puissante intercession de Marie, telle qu'on la représentait avec les sarcasmes de la Réforme. "Méprisée des esprits forts et des coeurs durs, l'image fut délaissée par l'art et la dévotion," . Marie aurait-elle voulu, sous ce symbole, introduire l'idée de sa Médiation, qu'elle va préciser plus loin jusqu'à l'évidence?

Quatrième Symbole: La figure, les yeux

La figure, bien découverte, si belle que la voyante n'en pouvait dépeindre ou exprimer la beauté ravissante, révèle l'éclat des vertus et privilèges de Marie, au cours de sa vie mortelle.

Les yeux, tantôt élevés vers le ciel, tantôt baissés, sont le symbole scripturaire de la piété, du recours à Dieu, surtout au milieu des dangers. 
  

 Cinqième Symbole: Le Globe d'or

Que faut-il entendre par cette boule d'or, surmontée d'une petite croix d'or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu?

Ce globe, si proche du Coeur de chair de l'Immaculée, ne pourrait-il figurer l'âme, le Coeur de Marie Elle-même: sa charité envers Dieu et envers les hommes, sa maternité divine et spirituelle; son fruit par excellence, la Rédemption du monde ? Tel le tabernacle de l'ancienne alliance, recouvert de lames d'or, au dedans et au dehors, auquel on a souvent comparé le Coeur de Marie.

Ce globe surmonté de la Croix symbolise aussi les âmes renfermées dans le Coeur de la Vierge et purifiées par le sang de Jésus qui y prend sa source. "Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier." (Témoignage de soeur Catherine)

Si l'on parle du globe terrestre entre les mains de la Très Sainte Vierge, cette terre, entrevue par la voyante de 1830, ne serait-elle point la terre virginale, bénie et sacerdotale, dont parle l'Hymne de Sexte, au petit office de l'Immaculée Conception, c'est-à-dire le Coeur Immaculée de Marie sur lequel est planté l'arbre de la Croix, par opposition à la terre maudite, qui est sous les pieds de l'apparition, terre qu'enveloppe de ses replis tortueux l'infernal serpent?

Saint Grignion de Montfort déclare à plusieurs reprises : "Je dis avec les Saints: Marie est le paradis terrestre du nouvel Adam..., elle est cette terre vierge et bénie, dont Adam et Eve pécheurs ont été chassés; elle ne donne entrée chez elle qu'à ceux et celles qu'il lui plaît pour les faire devenir saints. 

 Sixième Symbole: Les mains étendues

Le globe a disparu, les mains se sont étendues, dans l'attitude reproduite par le Médaille miraculeuse. C'est cette attitude que reproduira la Sainte Vierge, à Lourdes, au jour de la gande apparition (25 mars 1858); c'est celle que Marie prendra encore, durant l'apparition de Pontmain (17 janvier 1871), au témoignage réitéré de Joseph Barbedette, l'un des petits voyants devenu Oblat de Marie Immaculée.

Que signifie cette attitude? Quel est le symbolisme de cette extension des bras et des mains?

Marie, à n'en pas douter, veut affirmer par ce geste le fait de sa céleste médiation, de son intercession, de sa prière.

"Un fort mouvement s'est fait sentir, ces derniers temps, en faveur de cette consolante vérité, à savoir que toutes les grâces nous viennent par l'intercession de Marie, passant pour ainsi dire par ses mains maternelles", écrivait, en 1928, le cardinal Lépicier dans son ouvrage, édité à Rome, sur la Vierge Immaculée, Corédemptrice, Médiatrice .

Et il ajoutait: "Depuis que cette Mère miséricordieuse a daigné se faire voir à Catherine Labouré, dans la chapelle des Filles de Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, les mains étendues dans l'acte de faire pleuvoir d'abondantes grâces sur le genre humain, la confiance dans la bonté et la puissance sans limites de cette très aimable Mère a été croissant au sein du peuple chrétien, à telle enseigne que, de nombreux endroits, sont parvenus au Siège Apostolique des suppliques pour cette vérité de la médiation universelle de Marie soit définie comme dogme de foi".

Septième Symbole: Les anneaux, les rayons

La Vierge porte, à chaque main, quinze anneaux, revêtus d'autant de pierreries, d'où jaillissent de toutes parts des rayons proportionnés, "de manière que l'on ne voyait plus les pieds de la Sainte-Vierge."

Quelle est la signification de ces quinze anneaux ornés de pierreries?

On peut y voir, avec le P.Gasnier, o.p., un symbole des quinze mystères du Rosaire. "L'émouvante randonnée de Notre-Dame du Rosaire commence à Paris, chez les Filles de Saint Vincent de Paul, rue du Bac. Là elle évoque sa médiation et, nous montrant ses mains ornées de quinze anneaux desquels ruissellent des flots de grâces, elle laisse entendre de quelles richesses sont chargés les mystères du Rosaire." (Rosaire et Apparitions mariales, p.4) À Lourdes, l'Apparition demande à Bernadette de venir durant quinze jours; à Pellevoisin, elle fera pareillement quinze visites à Estelle Faguette.

Il y a plus et "l'histoire va nous fournir une donnée complémentaire qui renforce l'interprétation. Dans bien des foyers, on conserve, dans le coffret des souvenirs de famille, un anneau semblable à ceux qui paraient les doigts de la Vierge de la rue du Bac. C'est le chapelet dont se servait un lointain aïeul. (Les scouts ont repris cet usage. Ils portent, pendu à leur ceinture, cet anneau-chapelet moins encombrant que les cinquante grains). En 1830, c'était l'instrument dont on se servait pour compter les AVE du Rosaire. L'on passait à l'index de la main droite cet anneau recouvert de dix grains ou perles, et avec le pouce de la même main, on le faisait tourner pour scander les dizaines. C'était donc bien un rosaire complet de quinze dizaines que Notre-Dame portait à chacune de ses mains. Et par conséquent c'est à la prière du Rosaire que doit s'appliquer le symbolisme de cette scène. Le Rosaire lui plaît tellement qu'elle s'en revêt comme d'une parure. Par-dessus toutes les autres prières il a tant d'efficacité qu'il fait jaillir des mains de la Médiatrice sur nos âmes une immense pluie de grâces."

Comme si elle voulait montrer dans la récitation du chapelet l'un des plus précieux exercices en l'honneur de sa maternelle médiation.

Quant aux rayons, la voyante ne savait exprimer leur beauté, leur éclat. Mais une voix du ciel, la parole de Marie elle-même, en donnait la signification: "C'est le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent." Et " les pierreries d'où il ne sort pas de rayons, ce sont des grâces que l'on oublie de me demander."

Huitième Symbole: Une boule blanche sous les pieds

La Sainte Vierge était debout, les pieds appuyés sur une boule blanche, c'est-à-dire une moitié de boule, ou du moins il ne m'a paru que la moitié, dit la soeur.

SAINTE CECILE

Sainte Cécile naquit dans la noble famille pratiquante de Rome des Cœcilia. Elle possédait tous les dons de grâce, de beauté et d'innocence qu'une jeune fille pouvait avoir. Riche et cultivée, elle était fervente des arts et avait un talent tout particulier pour la musique. Très jeune, elle voua sa vie à Dieu et fit vœu de virginité.

Contre son gré, son père la maria à un jeune païen nommé Valérien. Quand le jour des noces arriva, Cécile se retira pour invoquer la protection du Ciel dans cette situation difficile, tout en chantant dans son cœur et en récitant des psaumes. Cette situation est à l'origine de la vénération de Cécile en tant que patronne de la musique.

Au soir du mariage, Cécile expliqua à son mari qu’elle était accompagnée d’un ange veillant sur elle et que s’il la touchait dans le cadre du mariage, il souffrirait, car cet ange se mettrait en colère. Cependant, si Valérien respectait sa décision, l’ange l’aimerait autant que sa protégée. Valérien demanda à voir cet ange, mais Cécile lui dit que s’il croyait en Dieu et qu’il devenait baptisé, il le verrait. Valérien, homme remarquable, était connu pour être de grande compréhension, il promit donc de respecter le vœu de Cécile sans revendiquer les droits issus du mariage.

Avec l’aide du pape Saint Urbain, Cécile réussit finalement à convertir son mari au christianisme et à le faire baptiser.

Un soir, en retournant vers son épouse, Valérien la trouva en prière avec un ange aux ailes de feu à côté d’elle. L’ange dit à Valérien qu’il pouvait lui demander ce qu’il voulait. Il souhaita que son frère Tiburcius, qui lui était très cher, l’accompagne dans sa foi. Son vœu fut accepté. Tiburcius se laissa convaincre par Cécile et Valérien de renoncer à ses faux dieux. Il se convertit et fut baptisé par Saint Urbain.

Les deux jeunes époux vécurent dans la chasteté et se dévouèrent aux bonnes œuvres. Cécile chantait les louanges de Dieu avec assiduité et y joignait souvent un instrument de musique.

Mais les persécutions cruelles des chrétiens, perpétrées par l’empereur Marc-Aurèle eurent raison des deux frères. A cause de leur ardeur à ensevelir les corps des martyrs chrétiens dans les catacombes à l’extérieur de la ville, ils furent arrêtés puis exécutés aux alentours de Rome.

Bravant le danger, Cécile les ensevelit dans les catacombes de Saint Prætextatus sur la Via Appia et décida d’utiliser à l’avenir sa maison pour prêcher la foi. Avec une éloquence sans pareil, Cécile convertit de plus en plus de gens.

Peu de temps après, elle fut arrêtée et amenée devant le préfet pour avoir enterré les corps de son mari et de Tiburcius. Après une glorieuse profession de foi, elle fut condamnée à mort.

Rejetant une exécution publique, elle fut condamnée à être enfermée dans la salle de bain de sa propre maison à Trastevere et à suffoquer par la vapeur. La chaleur et la vapeur n’eurent pas raison d’elle. Le préfet, en colère, ordonna de la décapiter.

A la vue de la sainte, le soldat envoyé perdit courage, et tremblant, frappa à trois reprises, mais en vain. La loi romaine interdisant le quatrième coup, elle fut abandonnée gisant dans son sang. Aussitôt, les chrétiens se ruèrent dans la maison et essuyèrent les blessures avec les habits de lin, sans la bouger du sol. Cécile survécut trois jours pendant lesquels elle n’avait de cesse de prêcher sa foi et d’encourager les pauvres. Lorsque Saint Urbain arriva, elle fit don de sa maison pour y construire une église et légua ses biens aux pauvres. Alors, tournant sa face contre terre, Cécile mourut le 22 novembre de l’an 230.

Cécile fut inhumée dans la position exacte où elle expira, avec les doigts étendus, dans les catacombes de Saint Callixte (se trouvant parmi les plus grandes de Rome) à côté de la crypte des papes avec, à ses pieds, les vêtements ayant essuyé ses plaies.

Désormais, après quelques changements de lieux, Cécile et Valérien sont à nouveau réunis pour l’éternité. Leurs reliques se trouvent dans une voûte somptueuse sous le grand autel de l’église Sainte Cécile de Trastevere qui lui a été dédiée.

Jusqu’au Moyen-Age, le patron des musiciens était le pape Saint Grégory, mais quand l’académie de musique de Rome fut créée en 1584, elle fut placée sous la protection de Sainte Cécile. Ainsi s’établit sa vénération devenue universelle, comme patronne des musiciens. Enfin, depuis le 15ème siècle, l’emblème de Sainte Cécile est devenu l’orgue.

Ceci fut donc l’histoire de Sainte Cécile, l’une des martyrs des débuts de l’Eglise les plus vénérés, désormais patronne de la musique, des musiciens, des compositeurs, des luthiers, des chanteurs et des poètes, étant célébrée le 22 novembre.

NOTRE DAME DE KIBEHO

La Mère de Dieu est apparue à des pensionnaires du collège catholique de Kibého, tout d’abord à Alphonsine Mumureke, qui avait alors quinze ans et qui a vu la Mère de Dieu pour la première fois le samedi 28 novembre 1981, puis à Nathalie Mukamazimpaka, et ensuite à Marie-Claire Mukangango.

Alphonsine Mumureke a vu les apparitions jusqu’au mardi 28 novembre 1989. La première a eu lieu le samedi 28 novembre 1981, à 12h35. Elle était alors dans le réfectoire pour servir ses amis de classe quand elle a soudainement entendu une voix qui disait : « Ma fille! »
 
   
Alphonsine lui a répondu : « Je suis ici. » Elle s’est rendue dans le corridor et a vu une très belle femme. Elle s’est alors mise à genoux, a fait le signe de la croix et lui a demandé : « Qui êtes-vous? »
 
 
La belle femme lui répondu : « Ndi Nyina Wa Jambo » soit, « Je suis la Mère du Verbe (de la Parole). » Cette dernière lui a ensuite demandé : « Dans la religion, qu’est-ce que vous préférez? » Et Alphonsine lui a répondu : « J’aime Dieu et sa Mère, qui nous a donné le Fils qui nous a donné la rédemption. » La Mère du Verbe a dit : « Si c’est ça, je suis venue pour te rassurer, parce que j’ai entendu tes prières. Et je voudrais que tes amies aussi aient la foi, parce qu’elles ne croient pas assez fort. »
 
Alphonsine a ajouté : « Mère du Sauveur, si c’est vraiment toi qui est venue pour nous dire qu’ici, dans cette école, nous avons peu de foi et que tu nous aimes, je suis véritablement remplie de joie que tu me sois apparue à moi. »
 
 
Alphonsine a aussi mentionné que : « La vierge n’était pas blanche comme on le voit sur les images saintes. Je ne pouvais pas déterminer la couleur de sa peau. Elle était d’une beauté incomparable. Elle avait les pieds nus et une robe blanche sans couture, et aussi un voile bleu sur sa tête, qui allait jusqu’à ses pieds et qui couvrait complètement ses cheveux. Elle avait les mains jointes sur sa poitrine et ses doigts pointaient vers le ciel. Quand elle commença à partir, j’ai récité trois prières : Je vous salue Marie et Venez Saint Esprit. Et je l’ai vu s’enlever vers le ciel comme Jésus. »

À la suite de l’apparition, Alphonsine est demeurée immobile pendant un quart d’heure. Le jour suivant, le dimanche 29 novembre, elle a revu l’apparition et ensuite elle est restée à nouveau immobile. Ce jour-là, la Mère de Dieu lui a dit qu’elle aimerait que ses enfants la voient comme une Mère. Elle lui a aussi dit : « Je suis ta Mère. Tu ne dois pas avoir peur de moi, mais tu dois m’aimer. »

 En décembre, les apparitions sont survenues presque tous les samedis. Et à la fin des apparitions, quand Alphonsine tombait en extase, les étudiantes et les professeurs essayaient de la brûler avec une allumette et de la piquer avec une épingle, mais elle n’avait aucune réaction. Durant les derniers jours de novembre et de décembre, les apparitions survenaient à chaque soir après 21h00.
 

Après le samedi 16 janvier 1982, des apparitions ont eu lieu dans la cours de l’école pour le public et dans le dortoir des étudiantes, et dans un endroit qui fut converti en une chapelle où les étudiantes priaient dans la soirée, ainsi que dans la chambre d’Alphonsine. La Vierge Marie confiait souvent à Alphonsine la date de sa prochaine apparition.   

Certaines professeurs et étudiantes ont dit : « Nous croirons à l’arrivée de Marie, Mère de Dieu, dans notre école seulement si elle apparaît à quelqu’un d’autre qu’Alphonsine. » Celle-ci leur a répondu : «  Priez vous-même pour obtenir cette faveur. »

Les étudiantes qui avaient des chapelets les ont amenés pour les faire bénir par la Bienheureuse Vierge. Les chapelets ont tous été mélangés, il était alors impossible pour Alphonsine de savoir à qui appartenait chacun d’eux. Elle a donc pris les chapelets et les a soulevés à la Bienheureuse Vierge. Certains d’entre eux sont devenus si pesants, qu’Alphonsine ne pouvait pas les soulever pour demander à la Mère de Dieu de les bénir. Quelqu’un remarqua alors que l’un des chapelets, qui était si pesant, appartenait à une étudiante qui ne croyait pas aux apparitions et qui les a critiquées. Dans le dortoir étaient apparues une étoile et des lumières étincelantes que tous avaient pu voir.
 

Alphonsine a dit à la Sœur directrice et à ses amis de classe que le samedi 20 et le dimanche 21 mars 1982 : « Je semblerai morte, mais n’ayez pas peur et ne m’enterrez pas! » À 18 heures, Alphonsine fut plongée dans le sommeil. Son corps était raide et très pensant. Les gens ne pouvaient pas la soulever ni séparer ses mains qui étaient jointes ensemble. La Mère de Dieu lui a alors montré le Paradis, le Purgatoire et l’Enfer.

Pendant l’une des apparitions, Alphonsine fut guérie d’une sévère infection, de la perte de la voix et d’une maladie de l’œil. Pendant une autre apparition elle tomba sept fois, mais même quand elle fut sur le sol, elle continua de prier et de chanter. Elle demanda la grâce de détester le péché et la force de ne pas être portée par le désir de la chair. Elle chanta : « Reine du Ciel et de la Terre. » Ensuite, comme une invocation, elle répéta : « Aidons-Lui à sauver le monde. » Dans ses prières, Alphonsine faisait souvent des demandes concernant la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse.
 

Le lundi 15 août et le lundi 28 novembre 1983, la Mère de Dieu, lors de son apparition, avait demandé à Alphonsine qu’une chapelle soit construite en son honneur. On lui donnera le nom de : « le Sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs. » La première pierre de la chapelle du sanctuaire fut posée le samedi 28 novembre 1992.
 

« Bien que je sois la Mère de Dieu, je suis simple et humble. Je me trouve toujours là où tu es. Je t’aime comme tu es. Jamais je ne critique mes petits. Quand un enfant est sans reproche devant sa mère, il n’hésite pas à lui confier tout ce qui est dans son cœur. Je suis reconnaissante quand mes enfants sont heureux avec moi. Cette joie est le plus beau signe de confiance et d’amour. Peu de personnes comprennent les mystères de l’amour de Dieu. Fais de moi ta Mère, qui étreint tous mes enfants avec amour pour que tu puisses me confier tes profonds désirs. Sache que je livrerai tous tes vœux à mon Fils Jésus, ton Frère. »

« Rien n’est plus beau qu’un cœur qui offre ses souffrances à Dieu. Priez, priez, priez. Suivez l’évangile de mon Fils. N’oubliez pas que Dieu est plus puissance que tout le mal dans ce monde. Partagez. Ne tuez pas. Ne persécutez pas. Respectez les droits de l’Homme parce que si vous allez à l’encontre de ces droits, vous allez échouer et ça va se retourner contre vous. »

Extraits de ses dernières apparitions :
La Mère de Dieu disait : « Je m’adresse à vous qui détenez le pouvoir, et qui représentez la nation; sauvez le peuple au lieu d’être leurs tortionnaires. Ne volez pas les gens, partagez avec les autres. Faites attention de ne pas persécuter, de ne pas faire taire ceux qui voudraient dénoncer vos erreurs. Je vous le dis, et je le répète, peu importe ce que vous faites, quand bien même vous essaieriez de faire du mal à quelqu’un parce qu’il aime son confrère qui défend les droits de l’Homme, parce qu’il combat pour le respect de la vie des autres et pour la vérité, et aussi même parce qu’il combat pour que Dieu soit aimé et respecté, quoi que vous fassiez, vous ne pouvez pas faire rien contre Lui. »

À sa dernière apparition la Mère de Dieu a aussi dit à Alphonsine : «  Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime beaucoup. N’oublie pas l’amour que j’ai pour toi. Ces messages vont faire du bien non seulement maintenant, mais aussi dans le futur. »

Le mardi 12 janvier 1982, la Mère de Dieu a répondu aux prières des étudiantes et est apparue à Nathalie Mukamazimpaka jusqu'au samedi 3 décembre 1983. Les Sœurs ont demandé à Nathalie de faire bénir l’eau pendant les apparitions.

La Mère de Dieu a dit : « Je suis venue pour préparer le chemin à mon Fils, pour ton bien, mais tu ne le comprends pas. Il y a peu de temps, tu étais égarée et distraite par les biens de ce monde. J’ai vu que beaucoup de mes enfants se perdent et je suis venue pour te montrer le vrai chemin. »
 

La Mère de Dieu a aussi dit : « Personne n’arrive au Ciel sans souffrir. »

Le dimanche 5 août 1982, La Mère de Dieu lui a dit : « Je te parle, mais tu ne m’écoutes pas. Je voudrais te soulever mais tu restes en bas. Je t’appelle mais tu ne m’écoutes pas. Quand feras-tu ce que je te demande? Tu restes indifférente à tous mes appels. Quand vas-tu comprendre? Quand t’intéresseras à ce que je te dis? Je te donne des signes, mais tu restes incrédule. Combien de temps resteras-tu ainsi à écouter mes appels? »
 

La Mère de Dieu a dit à Nathalie en particulier : « Réveille-toi, mets-toi debout. Lève-toi et regarde vers le haut attentivement. On doit se dédier à la prière. On doit se développer dans les vertus de charité, de disposition et d’humilité. »

Nathalie a précisé, concernant l’apparence de la Mère de Dieu : « Quand elle venait, elle restait dans les airs, à environ trois mètres du sol, dans la lumière, et souvent ses mains jointes sur sa poitrine pointaient vers le ciel, mais parfois ses mains étaient ouvertes de chaque côté. Sa robe était bordée de dentelle autour du cou. Elle était toujours dans une lumière douce, mais qui ne brillait pas. Elle ne marchait pas, elle glissait. Sa voix était douce et elle parlait gentiment. »

Le mardi 2 mars 1982, elle est apparue à Marie-Claire Mukangango et ce, jusqu’au mercredi 15 septembre, 1982. Marie-Claire fut celle qui montra le moins de croyance aux apparitions. Après la première apparition, elle continua à dire : « On doit méditer sur la Passion de Jésus et sur les profondes douleurs de sa Mère. On doit réciter le chapelet des Sept Douleurs de Marie chaque jour pour obtenir la faveur d’être repentie. » Selon Marie-Claire, l’apparition s’est présentée comme étant Notre-Dame des Sept Douleurs, et a demandé de sortir de l’oubli le chapelet des Sept Douleurs.

La Mère de Dieu lui a dit : « Le monde s’est tourné contre Dieu. On doit se repentir et demander pardon. »

Le vendredi 2 avril 1982, la Mère de Dieu lui a répété : « Repentir! Repentir! Repentir! » Marie-Claire lui a répondu : « Je le fais. » La Mère de Dieu après lui a dit : « Quand je te dis ça, je ne parle pas seulement à toi, mais aussi aux autres. L’homme d’aujourd’hui a vidé chaque chose de leur vrai sens, celui qui commet une faute ne reconnaît pas qu’il a fait du tort. » Marie-Claire lui a répondu : « Nous sommes sans puissance. Donnez-nous la force de reconnaître nos défauts et de demander pardon pour les leurs. »

Le lundi 31 mai 1982,  la Mère de Dieu lui a dit : « Ce que j’exige de toi c’est de te repentir. Si tu récites et que tu médites sur ce chapelet, tu auras alors la force de te repentir. Aujourd’hui peu de gens savent comment demander pardon. Ils clouent encore le Fils de Dieu sur la Croix. Alors je suis venue et pour rappeler en particulier ici en Rwanda, parce qu’ici j’ai trouvé un peuple encore humble, qui ne s’est pas attaché à la richesse et à l’argent. »

Entre 1982 et 1983, des apparitions ont eu lieu chaque semaine à l’ensemble des voyantes. Et il a plu à l’une ou l’autre apparition. Seules les voyantes n’ont pas été mouillées et ont été guéries. L’eau qui s’est accumulée pendant ces jours a permis des guérisons. Et cela s’est renouvelé au moins cinq fois.

Des pèlerins à Kibého ont été témoins de plusieurs évènements : la danse du soleil de droite à gauche et de haut en bas pendant des dizaines de minutes; la disparition du soleil qui fut remplacé par la lune de couleur verte; une danse d’étoiles et de croix lumineuses dans le ciel.

Certaines voyantes ont pratiqué le jeûne pendant 8 à 15 jours, sous surveillance médicale. Malgré cela, leur corps fonctionnait normalement et elles ont récupéré leur poids en 2 jours.

Le dimanche 15 août 1982, la Mère de Dieu a demandé aux voyantes de bénir la foule dans la cour d’école. Mais les voyantes étaient en extase et ne voyaient pas la foule, mais plutôt un jardin de fleurs dans lequel certaines étaient fraîches et d’autres fanées. La Mère de Dieu leur demanda alors d’arroser les fleurs et leur a expliqué que les fleurs fraîches représentaient les gens dont le cœur était tourné vers les biens Dieu, et que les fleurs fanées représentaient les cœurs tournés vers les biens matériels, en particulier l’argent. Selon le témoignage des voyantes, la Mère de Dieu était triste et pleurait.

Le jeudi 19 août 1982, pendant huit heures, les voyantes ont vu une rivière de sang, des gens qui se tuaient entre eux, des corps abandonnés sans personne pour les enterrer, un arbre en flammes et des corps décapités. Cette prophétie a été mise en doute, mais plus de dix ans plus tard elle s’est réalisée. La rivière de sang n’était autre que la Rivière Kagea.

Quand le sanctuaire fut consacré le samedi 31 mai 2003, pendant la procession plusieurs ont témoigné avoir vu près du soleil un autre astre plus petit, de la dimension de la lune, lumineux et qui dansait avec mille couleurs. Cela a duré huit minutes.

Alphonsine Mumureke est née en 1964. Elle est devenue Sœur Alphonsine de la Croix Glorieuse. Sa famille a été tuée pendant la guerre civile en 1994.

Nathalie Mukamazimpaka réside au sanctuaire Notre-Dame des Douleurs à Kibého, où elle travaille et se dévoue à l’église. Le service le plus précieux pour elle est de préparer l’autel pour la messe. Elle est restée un témoin timide et humble de ces apparitions.
 
Marie-Claire Mukangango s’est mariée et a été tuée avec son époux en 1994, pendant la guerre civile.


 

NOTRE DAME DE BEAURAING

C’est à une certaine distance que la Sainte Vierge est apparue les premières fois aux enfants, Andrée et Gilberte Degeimbre (15 et 9 ans), Fernande, Gilberte et Albert Voisin ( 15, 13 et 11 ans). Quand la Sainte Vierge apparut, Elle resta un bon moment silencieuse. Dès qu’ils La virent, les enfants tombèrent à genoux.

La Sainte Vierge est apparue plus de 30 fois au même endroit. La première apparition eut lieu le 19 novembre 1932 et la dernière, en janvier 1933. Les enfants ne furent pas crus quand ils racontèrent ce qui s’était passé. Les religieuses de l’école que les enfants fréquentaient  leur interdirent de parler des apparitions et ne voulurent nullement prêter attention à ce qu’ils voulaient communiquer.

La quatrième apparition eut singulièrement lieu près du nouveau bâtiment des soeurs. La Sainte Vierge apparut sur un buisson d’aubépines ; elle ouvrit les mains, puis disparut. La mère supérieure interdit aux enfants de fréquenter l’école et exigea qu’ils restent à la maison. Les enfants obéirent, mais passèrent la nuit à pleurer et à prier.

Toutes les apparitions de Beauraing se sont passées en soirée. C’est ce qui explique la grande affluence que connut Beauraing. Les premiers jours, la Sainte Vierge sembla attendre les enfants. Elle apparut quand ils commencèrent à réciter le chapelet. Quand les enfants aperçurent la Vierge, le ton de leur voix s’éleva et ils donnèrent l’impression  de ne plus parler que d’une seule voix. Plusieurs centaines de personnes priaient avec eux dans ce grand silence. Les religieuses décidèrent de ne pas se montrer derrière des grilles fermées.

Le 8 décembre, on assista à une série impressionnante de confessions, dont de nombreuses conversions. Beaucoup de personnes reçurent aussi la Sainte Communion. Après la messe, une procession s’organisa pour se rendre à l’aubépine. On pouvait voir des voitures venant de Charleroi, Givet, Dinant, Namur, St Hubert, Bruxelles et Verviers. Des trains supplémentaires avaient été mis en service au départ de Dinant et des Ardennes .

A trois heures de l’après-midi, le terrain du couvent est rempli de monde, ainsi que la rue. La police essaie de maintenir l’ordre et les gens chantent : «  Etends tes mains bénies sur toute la Belgique ! » Autour de l’aubépine quantité de bougies et cierges allumés. A six heures, les enfants arrivent et on entend une voix qui dit : « Elle est ici ! » Les enfants tombent à genoux et commencent à prier le chapelet. Ils interrogent la Vierge, mais il n’y a pas de réponse, juste un sourire. La foule commence à prier le Rosaire. La Vierge restera visible aux enfants pendant tout ce temps.

Six médecins sont venus pour examiner les enfants et observer ce qui se passe. L’un passe une torche électrique devant les yeux des enfants, l’autre enfonce une longue aiguille sous la peau d’un des enfants ; un autre encore passe une allumette allumée sous la main d’une petite fille, sans que celle-ci ne manifeste la moindre brûlure. Les médecins se concertent et sont tous d’accord pour reconnaître que les enfants étaient plongés dans un état d’extase.

Les enfants sont interrogés séparément. On ne constate aucune divergence dans les témoignages.

Le 23 décembre, la SainteVierge demande la construction d’une église pour que les gens puissent venir en pèlerinage. Le 29 décembre, Fernande l’entend dire : «  Priez sans cesse ! » Le 2 janvier, Notre Dame dit aux enfants : «  Demain, je dirai à chacun de vous quelque chose de très spécial. » Le 3 janvier est le dernier jour des apparitions et peut-être le plus important pour ce qui va être révélé. Albert et Gilberte reçoivent un secret qu’ils n’ont jamais révélé.

La Grande Promesse de Beauraing :

Je convertirai les pécheurs »

Quelle magnifique promesse ! Elle émane du Cœur Immaculé d’une Mère qui aime et souffre avec ceux qui prient pour la conversion de ceux qu’ils aiment, parce qu’ils désirent être réunis dans l’Amour de Dieu. Pour montrer son immense pouvoir, la Sainte Vierge dit à Andrée :

«  Je suis la Reine du Ciel et la Mère de Dieu; Priez toujours. »

A Fernande qui, n’ayant de prime abord rien remarqué et continuait à prier, la Vierge dit :  aimes-tu mon Fils ? … M’aimes-tu ?... Alors, offre-toi à Moi ! »

Tout le monde l’entend dire : « Adieu ! » Au cours des apparitions qui se sont produites après le 29 décembre, les enfants voient continuellement «  Un Cœur entouré  de rayons de lumière ». C’est pourquoi on en est venu à parler de « Marie, la Mère au Cœur d’Or ».

Notre Dame de Beauraing est fêtée le 22 août qui est le jour de fête du Cœur Immaculé de Marie.

En 1983, nous avons commencé un chemin de croix à neuf heures du soir. L’accent était mis sur le péché et la contrition. Avec des milliers de personnes, 5 évêques et beaucoup de prêtres, nous avons marché dans les rues sombres du village, portant des cierges allumés. Arrivés à l’aubépine, les cierges ont tous été glissés dans cinq grands bacs de sable autour de la croix. Dans l’église, dix prêtres ont confessé dans différentes langues. A  11 heures, eut lieu une grand-messe toute spéciale qui se termina peu après minuit. Le lendemain, la grand-messe fut suivie par la procession « Corpus Christi » dans les rues du village. Ce fut vraiment un temps de réjouissance avec toutes ces bannières et les cierges allumés aux fenêtres des maisons.

CHEZ NOUS SOYEZ REINE, SOYEZ NOTRE REINE.

NOUS VOUS APPARTENONS »

SAINT ANDRE

André est né à Bethsaide, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Il est pêcheur, comme son frère Simon. Ils vivaient- sûrement une vie paisible, en harmonie avec Dieu et heureux de leur travail. C´est Jean le Baptiste qui bouleverse en premier le calme de la Galilée de l´an 30. Il appelle au baptême de pénitence. André, assoiffé de Dieu, avait entendu la prédication de Jean. Sans doute avait-il reçu le baptême et était-il devenu l´un de ses disciples. Entendant la voix désigner Jésus: “Voici l´agneau de Dieu”, André suivit son Seigneur, pour ne plus le quitter.

Selon les Évangiles, Saint André est le premier disciple appelé par Jésus sur les rives du Jourdain. Il revêt également un rôle important d’intermédiaire: il conduit son frère Simon à Jésus qui le nommera Pierre, la pierre sur laquelle Jésus fondera son Église. André amène aussi le jeune garçon qui porte les cinq pains et les deux poissons et dont Jésus se sert pour nourrir la foule. Apôtre, il répandra la Bonne Nouvelle parmi les païens et jusqu’en Grèce - grâce à lui une foule innombrable se convertira à Jésus-Christ.

Saint André se distingue par la grande solidité de sa foi et par sa confiance. Lorsqu’il travaille avec Simon au bord du lac de Tibériade, Jésus les appelle à quitter leurs filets: “Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d’hommes.” La réponse des deux frères est spontanée et totale : ils choisissent le Seigneur Jésus comme leur maître et abandonnent tous leurs biens pour le suivre. Ils renoncent au désir de posséder. Ils sont les premiers à suivre Jésus avec une confiance absolue, sans même l´avoir vu accomplir un miracle ni avoir entendu aucune promesse.

A l’occasion de la fête de Saint André, le 30 Novembre 2009, Benoît XVI a adressé un message au Patriarche œcuménique de Constantinople. Le Saint-Père a rappelé que la commémoration de Saint André, patron de ce patriarcat, “doit encourager tous les chrétiens à répondre aux grands enjeux du moment, aux problèmes de plus en plus complexes qui se posent à la chrétienté”
Chrétien de la première heure, la personne de Saint André représente un fort symbole de l’Eglise-mère en Terre Sainte et un modèle pour les chrétiens d’orient dont la foi et la pratique religieuse sont aujourd’hui soumises à de multiples défis. Mais le saint apôtre donne également à chacun de nous l’exemple d’une vie donnée par amour du Christ.

Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et d’autres peuples jusqu’à Patras en Grèce. Fervent prédicateur de la Bonne Nouvelle de la résurrection de son Seigneur, il convertit une multitude de païens à la foi chrétienne, par sa parole et par ses miracles.

Poursuivi par le proconsul Egee et menacé du supplice de la croix il s’exclama: “si je craignais ce supplice, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix”. Une foule de chrétiens vint à sa défense mais André se montre calme et les encouragea à la résignation. D’aussi loin qu’il aperçut la croix il s’écria d’une voix forte: “Je vous salue ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que pour vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m’a sauvé”.

Lié à une croix en X, appelée depuis croix de Saint André, il exhortait les fidèles et prêchait aux païens, attendrit eux-mêmes. Selon la tradition, il rendit son âme inondé d’une lumière céleste.