NOTRE DAME DE PAIX ET DE CONCORDE

La légende des origines du sanctuaire de Notre-Dame de Basse-Wavre vit le jour dans le courant du XV ème siècle.D'abord chapelle, puis église d'un prieuré bénédictin, église paroissiale depuis 1805, et, en cette fin de XXe siècle, basilique : tel est le parcours de NotreDame de Basse-Wavre.Dans les temps anciens, la Dyle formait des méandres marécageux depuis Court-Saint-Etienne jusque au-delà d’Archennes. Au cœur des courbes du cours d’eau s’installèrent des cultivateurs, des artisans et des pêcheurs. La ville de Wavre sort de terre. En aval de la ville, un hameau se forme, c’est la terre de Basse-Wavre avec sa grande villa gallo-romaine. Vers 1050, des paysans de la région furent intrigués en entendant plusieurs fois de "célestes musiques" planant sur les marécages de Basse-Wavre et ce

durant la nuit précédant les fêtes de la Vierge Marie. Attirés par ce phénomène, ils décidèrent d'y aller voir de plus près et virent là des anges entourés d'une merveilleuse lumière ...

Aussitôt fut prise la décision de bâtir une chapelle en ce lieu. Le marécage ne permettant pas la réalisation de ce projet, ils commencèrent la construction sur la colline. Hélas, le lendemain, puis chaque jour suivant, se produisit un fait peu ordinaire. Chaque matin, en effet, les murs bâtis la veille avaient disparus et mystérieusement émigrés au coeur du marécage ! Ils décidèrent donc de veiller la nuit afin de savoir ... C'est alors qu'à minuit leur apparût, au coeur d'une lumière éclatante, Marie, entourée d'anges qui déclara : "J'habiterai cette vallée parce que je l'ai choisie."

Peu après, ces mêmes habitants découvrirent là une chasse d'une beauté extraordinaire ..."tellement

belle qu'ils la crurent venue du ciel". Ils achevèrent alors la chapelle en ce lieu voulu par Marie et y posèrent la chasse de Notre-Dame à la place d'honneur ...

Au XIIème siècle, les moines bénédictins d'Afflighem héritèrent d'une petite chapelle à Basse-Wavre.

Ils la dédièrent à saint Pierre et à Notre-Dame et déposèrent un coffret contenant des reliques de saints et de martyrs. Cette châsse symbolisait "une présence" un peu comme l'Arche de l'Alliance (qui abritait les Tables de la Loi remises à Moïse) représentant la présence de Dieu au milieu de son peuple. Durant les luttes féodales, on la transportait sur le lieu de conflits comme un symbole

efficace de paix. Près de la châsse est représentée Marie, que les litanies mariales, nomment "Arche de l'Alliance". C'est à elle que Jésus, en mourant pour notre réconciliation, nous a confiés.Des familles en conflit prient devant la châsse… et se réconcilient : elle sera dorénavant appelée "Notre-Dame de Paix et de Concorde".

C’est ainsi que la châsse de Notre Dame de Basse-Wavre récoltera une grande renommée dans toute la province et au-delà où elle se déplacera en grande pompe jusqu’au cœur de Bruxelles. Un culte se développe et n’a jamais cessé jusqu’à ce jour, soit près de 950 ans.

Le sanctuaire est devenu un lieu de pèlerinage important et la chasse est portée lors de la procession

annuelle du "Le Grand Tour", le dimanche suivant la fêtede St-Jean Baptiste (24 juin). Le sillon creusé dans la pierre par le passage des pèlerins en prière ("chemin de prière"), derrière l'autel de la chapelle, sous la châsse, afin d’en recueillir toutes les grâces de sainteté qui s’en dégagent, témoigne de l'ancienneté de la dévotion. Notre-Dame de Paix et de Concorde y est invoquée pour sa présence bénéfique dans les conflits entre les peuples, mais aussi dans les familles et dans les cœurs. Au cœur de l'édifice, depuis 950 ans, la chapelle mariale accueille celles et ceux qui viennent y reprendre souffle auprès de Celle qui les guide vers son Fils. La statue couronnée de Notre-Dame de Paix et de Concorde avec, à ses pieds, la châsse contenant nombre de reliques de saints et saintes depuis les catacombes jusqu'à nos jours (Voir : reliques dans la Châsse), symbolise le peuple des ressuscités qui, avec Marie, est en marche vers Dieu.

Le sanctuaire est un lieu vivant où celles et ceux qui y viennent se sentent accueillis, y trouvent de quoi nourrir leur recueillement et leur foi, réponse à leurs problèmes et questions et surtout puissent enraciner leur prière.

SAINT BENOIT

Issu d'une famille noble de Nursie, dans le centre de l'Italie, Benoît passa sa jeunesse à étudier à Rome. Choqué par la vie dissolue qui s'y menait, il se retira dans une région déserte près de Subiaco et vécut dans une grotte (baptisée plus tard la grotte sainte) pendant trois ans.
    
    Durant toute cette époque, sa réputation de saint homme grandit et le peuple en foule accourut pour le voir. Sollicité pour devenir abbé dans un monastère du nord de l'Italie, il accepta. Mais les moines, en désaccord avec les règles qu'il imposa, tentèrent de l'empoisonner. Benoît quitta la communauté et, peu de temps après, fonda un monastère au mont Cassin.
    
    Saint Benoît établit, à l'intention des moines, une règle de vie, la Règle bénédictine, dont l'expansion fut immense et qui fut reprise et codifiée par saint Benoît d'Aniane. Inspirée de l'Écriture sainte, elle recommande aux moines, qui vivent en communauté dirigée par un abbé, de respecter quatre principes essentiels : modération, gravité, austérité, douceur. La modération (discretio) est présente dans les usages quotidiens de la nourriture, de la boisson et du sommeil!; la gravité a pour corollaire le silence!; l'austérité implique l'éloignement du monde et le renoncement à la possession!; la douceur est bonté, amour évangélique, hospitalité exercée envers les humbles. Astreints à la lecture et au travail manuel, les moines doivent se consacrer au service de Dieu qui culmine dans l'office divin.
    
    Vers 540, saint Benoît établit, à l’intention des moines du monastère du mont Cassin, une règle de vie, où il organise la vie monastique d’une façon rigoureuse, tout en laissant place à l’indulgence envers les faiblesses individuelles.   L’organisation de la vie cénobitique passe par des tâches régulières et quotidiennes, rythmées par les offices. Avec la prière, le travail et la lecture deviennent un moyen pour se consacrer au service de Dieu.

MARIE ROSA MYSTICA

MARIE APPARAÎT sous la dénomination "ROSA MYSTICA" à MONTICHIARI et à FONTANELLE

1. Commencement des apparitions à Montichiari en 1947.

Montichiari, avec son bourg annexe Fontanelle, est une petite ville de l'Italie du Nord, à 20 km de Brescia, la ville épiscopale. Elle est située au pied des Alpes italiennes, déjà dans la plaine fertile du Pô et peut se traduire en français par: montagne lumineuse. Sur une hauteur avancée se trouve le vieux château de Marie et la vénérable église San Pancrazio.

Première apparition

Pierina Gilli (prononcer Djili) naquit le 3 août 1911 à Montichiari et était infirmière à l'hôpital de ce lieu. La Sainte Vierge lui apparut la première fois dans une chambre de l'hôpital au printemps 1947. La Madone, sous l'aspect d'une dame d'une beauté merveilleuse, portait un vêtement violet et un voile blanc autour de sa tête. Elle était très triste et ses yeux étaient pleins de larmes qui tombaient par terre. Sa poitrine était transpercée par trois grands glaives. La Mère de Dieu lui dit : "Prière, Pénitence, Réparation" et se tut.

Deuxième apparition

Le 13 juin 1947 la Mère de Dieu apparut de nouveau à l'hôpital, tôt un dimanche matin, mais cette fois-ci elle était vêtue de blanc et à la place des trois glaives, elle avait trois roses: une blanche, une rouge et une rose dorée.

Pierina Gilli lui demanda: "Ayez la bonté de me dire qui vous êtes !". En souriant elle répondit: "Je suis la Mère de Jésus et la mère à vous tousJ'. Ici elle fit une pause puis poursuivit: "Notre-Seigneur m'envoie pour apporter une nouvelle dévotion mariale à tous les insti- tuts d'hommes et de femmes, à tous les ordres religieux et aussi aux prêtres séculiers. Je promets à ces instituts séculiers, à ces ordres religieux et aux prêtres séculiers qui me vénéreront d'une manière particulière, qu'ils auront ma protection spéciale, une éclosion accrue de vocations religieuses, moins de fausses vocations et une grande sainteté chez les serviteurs de Dieu. Je souhaite que le 13 de chaque mois soit célébré comme un jour marial. Pendant les 12 jours qui précèdent, des prières spéciales doivent être faites pour le préparer".

Avec une expression de grande joie, elle continua à parler: "Ce jour-là, je ferai descendre sur les instituts et ordres religieux, les prêtres séculiers qui m'auront ainsi honorée une surabondance de grâces et une grande sainteté dans la vocation. Je souhaite que le 13 juillet de chaque année soit célébré en l'honneur de

"Rosa Mystica" c'est-à-dire "La Rose Mystique".

Alors Pierina demanda si elle ferait un miracle. La Mère de Dieu répondit :
Le miracle le plus évident consistera en ceci: Les âmes consacrées qui depuis longtemps et surtout pendant la guerre se sont refroidies dans leur bon esprit, de sorte qu'elles sont devenues infidèles à leur vocation et l'ont même trahie, ces consacrés qui ont provoqué par leurs graves manquements des châtiments et des persécutions contre l'Église, comme c'est le cas actuellement, elles cesseront d'offenser gravement Notre-Seigneur. Elles feront revivre l'esprit d'origine de leurs saints fondateurs !
Ces paroles mirent fin au dialogue. Maintenant elle expliqua aussi à Pierina LA SIGNIFICATION DES TROIS GLAIVES ET DES TROIS ROSES.
Quelle explication bouleversante à prendre très au sérieux !

Le premier glaive signifie la perte des vocations sacerdotales et religieuses.
Le deuxième glaive signifie que des prêtres et des consacrés vivent en état de péché mortel.
Le troisième glaive signifie que des prêtres et des consacrés commettent la trahison de Judas. (Avec l'abandon de la vocation, ils perdent aussi souvent la foi et le bonheur éternel et deviennent des ennemis de l'Église).

La rose blanche signifie: l'esprit de prière.
La rose rouge signifie: esprit de réparation et disposition au sacrifice.
La rose d'or ou dorée signifie: esprit de pénitence.

3e Apparition du 22 octobre 1947

La belle dame apparut de nouveau et cette fois-ci à la chapelle de l'hôpital de Montichiari pendant un office. Beaucoup d'employés de l 'hôpital même, quelques médecins et des gens de l'endroit étaient présents.

Notre-Dame insista pour la réalisation de la dévotion déjà recommandée et dit entre autres: "Mon Divin Fils, dégoûté par les incessantes offenses, voulait laisser s'exercer sa justice. Alors je me suis placée comme médiatrice entre Lui et les hommes, et tout particulièrement entre Lui et les âmes consacrées".

Pierina l'en a remerciée au nom de toutes les personnes présentes. Notre-Dame prit congé en laissant à Pierina un merveilleux souvenir et dit: "Vivi d'amore !", ce qui veut dire: "Vivez d'amour!" - d'amour du prochain !"

4e Apparition du 16 novembre 1947

Notre-Dame apparut en public dans l'église paroissiale (la cathédrale de Montichiari) en présence de quelques personnes, parmi elles aussi des prêtres. Entre autres elle dit: "Notre-Seigneur, mon divin Fils Jésus en a assez des nombreuses et graves offenses des hommes par les péchés contre la sainte pureté... (Ici elle fit une pause puis continua) : "Il voudrait envoyer un déluge de châtiments...". Elle s'arrêta de nouveau quelques instants et poursuivit :
"J'AI INTERCÉDÉ pour qu'encore une fois Il ait pitié. C'est pourquoi je demande prière et pénitence en réparation de ces péchés". Pierina répondit par un oui à ces désirs exprimés par la Sainte Vierge.
La conversation se poursuivit: "Je prie très instamment les prêtres d'avertir les hommes avec une grande charité de ne pas continuer à commettre ces péchés. Je donnerai mes grâces à tous ceux qui coopéreront à expier ces péchés. Pierina interrogea: "Nous sera-t-il alors pardonné ?". La Sainte Vierge répondit: "Oui, dans la mesure où on ne les commet plus". A ces mots, elle s'éloigna.

5e Apparition du 22 novembre 1947

Lors de cette apparition, de nouveau dans l'église paroissiale, en présence de plusieurs personnes, la Sainte Vierge ordonna à Pierina Gilli de dessiner d'abord avec la langue quatre croix par terre au centre de la cathédrale, exactement sous la coupole. (Un acte humiliant de réparation !). Puis elle y posa ses pieds et dit: "Je descends en cet endroit; car ici auront lieu de grandes conversions". Un peu attristée, elle poursuivit : "A I 'heure actuelle, ce sont justement les chrétiens de la nation italienne qui offensent le plus Notre-Seigneur, mon Divin Fils Jésus, par les péchés contre la sainte pureté. C'est pourquoi le Seigneur exige :

PRIÈRE, GRANDE DISPONIBILITÉ AU SACRIFICE ET PÉNITENCE.

Pierina interrogea: "Que devons-nous faire pour accomplir votre désir de prière et de pénitence ?"

Elle répondit pleine de douceur : "Prière !" - alors elle se tut quelques instants et continua: "Pénitence, cela veut dire accepter toutes les petites croix quotidiennes et aussi accomplir le travail en esprit de pénitence".
Et avec majesté elle fit une promesse avec ces mots : "Le 8 décembre, à l'heure de midi j'apparaîtrai encore une fois dans la paroisse et ce sera l'heure de grâce".
Pierina Gilli demanda: "Expliquez-moi, s'il vous plaît! Que veut dire l'heure de la grâce ?". Elle répondit: "L'heure de la grâce sera un événement de grandes et nombreuses conversions". Ici elle s'arrêta de nouveau quelques instants, puis continua: "Des âmes tout endurcies, froides comme ce marbre, seront touchées par la grâce divine et redeviendront fidèles et aimant Dieu".
Ce fut l'unique fois que la Sainte Vierge avait annoncé à Pierina sa venue prochaine. Les autres apparitions eurent toujours lieu d'une façon inattendue.

6e Apparition du 7 décembre 1947

Lors de cette apparition, de nouveau dans l'église paroissiale, seulement trois personnes étaient présentes, parmi elles le Père confesseur de la voyante. La Sainte Vierge, "Rosa Mystica", porta un manteau blanc. Celui-ci fut tenu, à droite par un garçon, à gauche par une fillette, les deux également vêtus de blanc.
La Sainte Vierge dit: "Demain je montrerai mon Coeur Immaculé si peu connu des hommes". Ici elle fit une pause puis continua à parler: "A Fatima j'ai fait propager la dévotion de la consécration à mon Coeur" et, continuant avec une grande tendresse: "A Bonate, j'ai essayé de le faire pénétrer dans les familles chrétiennes", (Bonate est située dans la région de Bergame où Notre-Dame était apparue pendant la guerre).

Ici suit une pause prolongée. Puis elle continua :
"Mais ici, à Montichiari, je souhaite que la dévotion déjà recommandée en tant que
ROSA MYSTICA UNIE à la vénération de mon Coeur Immaculé soit approfondie dans les instituts religieux et les communautés monastiques, afin que ces âmes consacrées obtiennent des grâces accrues de mon Coeur Maternel".

Ici la Sainte Vierge fit part à Pierina d'un secret et promit qu'elle viendrait elle-même lui annoncer quand elle devrait le révéler. Pierina demanda: "qui sont les deux enfants à vos côtés ?". Elle répondit: "Jacynthe et Francesco. Ils seront maintenant tes compagnons dans toutes tes tribulations. Eux aussi ont beaucoup souffert, bien qu'ils furent beaucoup plus petits que toi. Vois, ce que je souhaite de toi: simplicité et bonté comme en ces enfants".
La Madone étendit les bras en signe de protection, leva les yeux vers le ciel et s'écria: "Sia benedetto il Signore !" ce qui veut dire: Que le Seigneur soit loué! et elle disparut.

7e Apparition du 8 décembre 1947

A l'occasion de cette grande fête mariale, plusieurs milliers de personnes venues de toutes parts étaient accourues pour l'apparition annoncée. Ce n'est qu'à grand peine que Pierina Gilli réussit à pénétrer dans l'église comble. Elle s'agenouilla au centre de la nef à l'endroit où les autres apparitions avaient eu lieu. Pendant qu'on disait encore le chapelet, Pierina s'écria : "Oh! la Madone !".
Aussitôt se fit un grand silence. Le curé, venu ultérieurement dans la paroisse, Monseigneur Abate Francesco Rossi, a rapporté que beaucoup de personnes présentes lui auraient fait le récit de ce moment: bien que des milliers de personnes furent présentes dans la cathédrale comble, il s'était fait un tel silence qu'on aurait pu entendre voler une mouche.
La Madone se montra à Pierina sur un grand escalier blanc qui était orné des deux côtés de roses: des roses blanches, rouges et dorées.
La Mère de Dieu sourit et dit: "Je suis l'Immaculée Conception" Et continuant à descendre l'escalier avec une grande majesté, elle dit: "Je suis Marie de la grâce, c'est-à-dire la pleine de grâces, Mère de mon divin Fils Jésus-Christ".
Descendant encore les escaliers, elle poursuivit: "Par ma venue ici, à Montichiari, je souhaite être invoquée et vénérée sous le nom "Rosa Mystica"

"JE SOUHAITE QUE CHAQUE ANNÉE, LE 8 DÉCEMBRE, A L'HEURE DE MIDI, on célèbre

L'HEURE DE GRÂCE POUR LE MONDE ENTIER"

"Par cet exercice, on obtiendra de nombreuses grâces spirituelles et corporelles"
Et elle continua :
"Notre-Seigneur, mon divin Fils Jésus accordera sa très grande miséricorde pour autant que les bons continueront à prier pour les pauvres pécheurs. Qu'on veuille faire part, le plus vite possible au pasteur suprême de l'Église catholique, le Pape Pie XII, que c'est mon souhait que cette HEURE de GRÂCE soit connue et diffusée dans le monde entier. Celui qui ne peut pas se rendre à l'église doit prier chez lui à l'heure de midi et il recevra alors mes grâces. Celui qui prie ici sur ce marbre et verse des larmes de repentir trouvera une voie sûre et recevra de mon coeur maternel protection et grâces".

A ce moment la Mère de Dieu montra à Pierina son coeur et la Madone magnifiquement resplendissante d'amour laissa s'échapper ces mots :
"Vois ce coeur qui aime tant les hommes, tandis que le plus grand nombre l'accable d'outrages !"
Ici elle s'arrêta quelques instants. "Lorsque les bons et les méchants s'uniront dans une prière unanime, ils obtiendront de ce coeur miséricorde et paix. Présentement les bons ont obtenu par moi du Seigneur miséricorde " celle-ci a arrêté un grand châtiment" Puis continuant en souriant: "Sous peu, on reconnaîtra la grandeur de cette heure de grâce".
Pierina remarqua qu'Elle voulait s'éloigner et lui dit : "Oh, belle et chère Mère de Dieu, je vous remercie. Bénissez ma patrie, l'Italie, bénissez le monde entier, tout particulièrement le Saint-Père, les prêtres, les consacrés, les pécheurs !"
La Mère de Dieu répondit: "J'ai déjà préparé une surabondance de grâces pour les enfants qui écoutent ma voix et qui prennent à coeur mes souhaits".
Par ces mots, la vision prit fin.
Lors de cette apparition, la Mère de Dieu confia à Pierina un secret avec la promesse qu'elle reviendrait pour lui dire quand le moment serait venu pour l'autorité ecclésiastique de le révéler .

GUÉRISONS MIRACULEUSES à L'OCCASION de L'APPARITION

Lors de cette apparition, des parents amenèrent à l'église un garçon d'environ cinq à six ans qui par suite de poliomyélite ne pouvait ni marcher ni se tenir debout, et une jeune fille d'environ 26 ans atteinte d'une grave tuberculose qui depuis neuf ans déjà ne pouvait plus prononcer un seul mot. Les deux furent instantanément et complètement guéris. La jeune fille qui depuis neuf ans ne pouvait plus faire sortir un mot entonna maintenant à pleine voix un chant d'allégresse et depuis peut chanter et parler sans difficulté. Le garçon avait été porté sur les bras des parents à l'église, maintenant il pouvait se tenir debout et marcher. Plus tard on le montra publiquement, depuis un balcon sur la grande place devant la cathédrale, à la foule en liesse, et tous très émus purent se convaincre comme l'enfant sautait de-ci, de-là. L'enfant racontait: "J'ai vu la Madone dans la cathédrale et elle m'a souri avec bonté."
Depuis ce temps, les deux sont en bonne santé. Le jeune homme s'est marié il y a quelques années, la jeune fille est devenue une pieuse religieuse toute donnée à une vie d'expiation pour les consacrés.
Un troisième miracle eut lieu, non pas en la cathédrale même de Montichiari, mais dans une maison de la ville. Une jeune fille, d'environ 36 ans, fut guérie chez elle au moment de l'apparition. Depuis son enfance, elle n'était pas tout à fait normale, mais sans avoir l'esprit complètement dérangé. Surtout elle ne pouvait pas parler. Mais le pire était qu'elle ne pouvait contrôler ses besoins.
Sa belle-soeur dut rester près d'elle à la maison, pendant que son père se rendit à la cathédrale pour l'apparition annoncée de la Sainte Vierge. Sa belle-soeur récitait le chapelet à la maison au moment de l'apparition et s'exclama spontanément: "O chère Mère de Dieu, si vraiment tu apparais en ce moment à la cathédrale de Montichiari, guéris donc maintenant cette pauvre malade !". Au même instant, cette malade fut complètement et durablement guérie, elle finissait maintenant avec sa belle-soeur le chapelet à haute voix et comblée de bonheur. Lorsque le père revint de la cathédrale, plein d'étonnement et de joie, il trouva sa fille guérie.
Ce miracle surtout eut un grand retentissement et fut plus tard reconnu, aussi par plusieurs médecins, comme étant le plus important et le plus significatif, vu que dans ce cas toute suggestion de masse était exclue. La guérison fut durable. La jeune fille mourut après quelques années ; mais un frère vit encore qui peut témoigner de tout ce qui s'est passé.

II. LES APPARITIONS à FONTANELLE

Sur l'ordre de l'évêque diocésain de Brescia, Monseigneur Giacinto Tredici, Pierina passa plusieurs années à Brescia comme aide dans un couvent de religieuses. Le très estimé Père Giustino Carpin de la communauté des Franciscains de l'endroit était et est resté depuis son directeur spirituel.
En 1966 commence une deuxième période des apparitions de la Sainte Vierge. En février 1966, Pierina priait dans sa chambre devant l'autel de la Sainte Vierge. Alors elle eut la grande joie de la revoir. La Mère de Dieu lui adressa des paroles de consolation et d'encouragement et lui annonça pour le dimanche suivant, 17 avril 1966, qui fut celui de Quasimodo une nouvelle apparition à FONTANELLE.
Fontanelle est un bourg annexe de Montichiari, situé à quelques kilomètres de la cathédrale. Pierina avait passé son enfance dans les environs et connaissait très bien Fontanelle.
Fontanelle est une grotte d'eau, vers laquelle conduit un vieil escalier de pierre.

L'évêque diocésain de Brescia fut mis au courant de l'apparition annoncée pour le dimanche de Quasimodo. Il ordonna à Pierina d'en garder un silence absolu. seulement accompagnée d'une amie, elle se rendit à Fontanelle.

1e Apparition à "Fontanelle"

Dimanche de Quasimodo, 17 avril 1966 : Pierina récitait le chapelet sur le chemin de Fontanelle, allant de long en large au-dessus de la grotte. A l'heure de midi, après la sonnerie de l'Angélus, la Sainte Vierge apparut et dit :
"Mon divin Fils Jésus est tout amour et il m'a envoyée ici pour donner à cette source une vertu miraculeuse de guérison... En signe de pénitence et de purification, baise cette marche supérieure !" - Un escalier grossier de pierre mène par environ dix marches du chemin vers la source. "Continue à descendre, reste agenouillée et baise encore une fois la marche !. Pierina descendit la marche sur les genoux en glissant à reculons. La Sainte Vierge la suivit. A ce moment-là on put très bien voir ses pieds nus.
Pour la troisième fois, la Mère de Dieu lui dit: "Maintenant baise encore une fois les marches et fais ériger ici un crucifix". De la main gauche, la Madone en désigna l'endroit.
"Les malades et tous mes enfants doivent d'abord demander pardon à mon divin Fils, baiser avec amour cette Croix, ensuite ils doivent puiser l'eau et boire." La belle dame se rendit alors près de la source et dit: "Prends de la vase, de la boue dans tes mains... ensuite lave-toi avec l'eau! Ceci doit te montrer que le péché dans les coeurs de mes enfants devient de la vase, de la boue, mais lavées dans l'eau des grâces, les âmes sont de nouveau purifiées et redeviennent dignes de la grâce." La Sainte Vierge se baissa, toucha à deux endroits la source avec ses mains. Après cela elle dit :
"Que l'on fasse connaître à tous mes enfants les désirs de mon Fils Jésus de l'année 1947. J'ai alors communiqué ses désirs et mes messages dans la cathédrale de Montichiari.

JE SOUHAITE ET RÉPÈTE QUE LES MALADES ET TOUS MES ENFANTS VIENNENT ICI PRÈS DE CETTE SOURCE MIRACULEUSE.

Maintenant ta mission est ici au milieu des malades et tous ceux qui ont besoin d'aide.
Je souhaite en plus : Dis aux croyants qu'ils doivent d'abord se rendre à l'Église, là adorer mon Divin Fils Jésus au très Saint-Sacrement de l'autel. Après ils doivent venir ici. Ils doivent d'abord remercier le Seigneur qui est extrêmement bon et miséricordieux, qui a fait don à Montichiari de tant d'amour et de grâce !"
A ces mots elle commença à s'élever, ouvrit ses bras et avec eux son manteau qui prit une surface infinie dans l'univers. A son bras était suspendu un chapelet blanc. Sur le côté droit du manteau, on vit en bas la cathédrale de Montichiari où avaient eu lieu les apparitions en 1947. Plus loin, on vit à droite SOUS SON MANTEAU, le "CHÂTEAU DE MARIE", un château du moyen-âge sur une des hauteurs entourant Montichiari.
Ce château est maintenant, grâce à la Divine Providence, un centre et un foyer pour personnes malades, souffrantes et âgées.
Lorsque, il y a quelques années, il fut mis en vente, des personnes intéressées voulaient l'acquérir pour en faire une boite de nuit. Quand le curé de l'époque eut connaissance de ces projets, il voulait à tout prix les empêcher. On pria beaucoup, avant tout aussi "Rosa Mystica". Comme une illumination du ciel surgit alors la pensée d'acquérir le château dans un but caritatif. Pour la réalisation de ce projet on put obtenir l'engagement d'un apôtre célèbre de la Caritas, Monseigneur Luigi Novarese, qui, en Italie, avait déjà fondé plusieurs foyers pour personnes malades, souffrantes et âgées. Il acheta le château et en fit un foyer avec chapelle pour prêtres âgés et malades. Pour l'inauguration solennelle du foyer, le curé du lieu avait invité Monseigneur Rossi et aussi Monseigneur Joao Pereira Venancio, à l'époque encore évêque de Fatima. Il s'intéressa vivement aux apparitions de "Rosa Mystica".
Déjà un grand nombre de prêtres passent "le soir de leur vie" au château de Marie; à l'occasion on y offre aussi des journées de recueillement pour le mouvement caritatif.

L'ancien curé de Montichiari
(1949-1971) Monseigneur Abate Francesco Rossi a déclaré: "Pour moi, c'est un évident et très grand miracle de Rosa Mystica". Car maintenant le château, l'ancien château "de Marie" au lieu d'une demeure du péché est devenu un lieu de prière, d'expiation et d'amour du prochain."
Sur le côté gauche de l'apparition, sous le manteau, qui paraissait incommensurablement vaste, Pierina vit un très grand ensemble de constructions. Celui-ci devait représenter les futures grandes oeuvres de charité qui plus tard s'élèveraient autour de la source.
La Mère de Dieu disait: "Je souhaite et répète qu'ici les malades et tous mes enfants doivent venir: à la source de la grâce." Avec un merveilleux sourire, Elle disparut vers le ciel.
Au moment de cette première apparition à Fontanelle, quelques enfants jouaient dans le voisinage et racontèrent plus tard chez eux: "Pierina Gilli a vu la Sainte Vierge près de la source."

2e Apparition à Fontanelle

Le 13 mai 1966, jour anniversaire de la première apparition mariale à Fatima en 1917.
Le 13 mai la Sainte Vierge apparut de nouveau à Pierina Gilli près de la source en présence d'environ 20 personnes vers 11 h 40. Elle dit entre autres: ,"Qu'on diffuse partout la nouvelle de ma venue ici à la source." Pierina répliqua: "Comment puis-je faire cela si on ne me croit pas et qu'on m'en empêche ?" La Mère de Dieu répondit: "Ta mission est ici, comme je te l'ai déjà demandé"
Pierina implora: "Chère Mère de Dieu, si ici vous ne faites pas de miracle, les autorités ecclésiastiques ne me croiront pas. Je vous en prie: faites un miracle !".
Sur cela, la Mère de Dieu sourit maternellement à Pierina, mais ne fit pas de réponse à sa prière et après une pause elle dit :
"Mon divin Fils est tout amour. Le monde court à sa ruine. J'ai encore une fois obtenu miséricorde; c'est pourquoi il m'a envoyée de nouveau à Montichiari pour apporter les grâces de son amour... Pour sauver l'humanité, il faut: Prière. Sacrifice - Pénitence."
Après cela la Sainte Vierge montra à sa droite la source que le 17 avril 1966 elle avait déjà touchée deux fois de ses mains et dit: "Je souhaite qu'ici un bassin confortable soit installé pour pouvoir y plonger les malades... - montrant du côté gauche - cette autre partie de la source doit rester réservée pour boire."
Pierina répondit: "Oui, je le dirai." Pierina continuait à demander si elle reviendrait. La Mère de Dieu sourit, mais ne fit pas de réponse à la question. Pierina implora son aide et lui recommanda des personnes qui s'étaient adressées à elle. Elle continua à interroger la Sainte Vierge: "Comment doit-on appeler cette source ?" La Mère de Dieu répondit :

"LA SOURCE DE LA GRÂCE"

Et à la question: "Quel est votre nom ?" elle répondit : "ROSA MYSTICA - ROSE MYSTIQUE"

A ce moment, elle étendit ses bras et dans le même mouvement le manteau spacieusement étalé et dit en souriant: "Je suis venue pour apporter aux âmes de mes enfants amour, union et paix. Je vous en prie, ne jetez pas de boue sur l'amour du prochain !"
"Oui, je vous remercie", dit Pierina et elle demanda la signification du manteau immense qu'elle déployait sur le monde entier. La Mère de Dieu y répondit :
"Cela signifie mon amour maternel qui veut entourer toute l'humanité et tous mes enfants."
Pierina demanda encore une fois: "Que doit-on faire ici à Fontanelle ?" La Mère de Dieu répondit: "Des oeuvres de charité à l'égard des malades qui viendront ici".
Pierina la remercia en lui envoyant de la main un baiser d'amour au nom de toute l'humanité. Elle accepta ce geste avec une grande joie et pleine de grâce, longtemps elle souriait à Pierina, et disparut vers le ciel.

AVE MARIA

Marie et la Sainte Trinité

La prière des Trois Ave Maria

La prière des Trois Ave nous rappelle notre vocation à entrer comme Marie, dans une communion de vie avec les Trois Personnes de la Sainte Trinité.

Prier Notre-Dame de la Trinité, par la récitation quotidienne de 3 "Je vous salue Marie", c'est une manière simple de se souvenir du rôle unique de Marie au coeur de la Trinité et de solliciter sa présence maternelle chaque jour, jusqu'à l'heure du passage à la vraie Vie.

 

Les 3 Ave ne sont pas seulement un rappel pour nous.

Ils montent vers celle qui nous a précédés dans le pèlerinage de la foi.

Personne ne peut mieux qu'elle, à travers joies et peines, nous aider à entrer dans l'Alliance de Vie et d'Amour qu'elle partage déjà avec le Père, le Fils, et l'Esprit.

 

Cette pratique, qui remonte aux premiers siècles du christianisme, fut chère à François d'Assise et à beaucoup d'autres saints. Elle est toujours vivante dans le coeur de nombreux chrétiens qui forment ainsi une grande famille de prière et de soutien spirituel.

NOTRE DAME DU MONT CARMEL

indulgences attachées au scapulaire.
L’apparition de Notre-Dame du Mont Carmel à Saint Simon Stock


L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie. Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie monastique depuis Jésus-Christ.
 

Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer Ses louanges. Plus tard, ils eurent beaucoup à souffrir des Sarrasins et des Musulmans, lorsque la France, de concert avec l'Europe entière, entreprit les Croisades qui avaient pour but d'arracher les Lieux Saints aux infidèles. C'est à l'occasion de ces épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis. Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre.
 

Saint Simon Stock devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre. La Vierge Marie lui apparût dans à l’aurore du 16 juillet accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel. Elle se revêtit elle-même du scapulaire de l'Ordre en disant: "Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel." Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision.

Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel, pour les chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les bénédictions promises au scapulaire. Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII: la délivrance du purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie. Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses

 

SAINT ELIE

Elie, dont le nom signifie "Le Seigneur est mon Dieu", est l'un des prophètes les plus ardents et passionnés. Il mène un combat violent pour restaurer l'Alliance entre Dieu et son peuple. 

Son histoire est relatée dans la Bible au Premier Livre des Rois (chapitres 17 à 19 et 21) ainsi qu'au Deuxième Livre des Rois (chapitres 1 et 2) 

Le prophète Elie, de Tishbé en Galaad, défend les droits de Dieu devant Achab, roi impie d’Israël. 
Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l’ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant. Là, il se tient en présence du Seigneur ; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture. 
Epris de contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique :”C’est Yahvé qui est Dieu !” affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu’il porte aux prêtres de Baal sur le Mont-Carmel. Et Dieu envoie le feu consumer l’holocauste sur le bûcher mouillé. 
Il annonce la fin de la sécheresse et tandis qu’il est en prière, au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante. 
Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. 
Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu où Dieu lui-même vient se révéler "dans le bruit d'un silence ténu". 
Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Elisée comme prophète à sa place. 
Il est emporté au ciel sur un char de feu. 

Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Elie apparaît avec Moïse dans la lumière glorieuse du Christ. 

Toute la vie d'Elie baigne dans la prière au Dieu vivant d'Israël ; aussi l'épître de saint Jacques le propose-t-elle comme le modèle des priants (Jacques 5, 17-18) 

Elie est le guide et l'inspirateur de l'Ordre du Carmel, ordre mendiant fondé au XIIIe siècle à partir d'ermites situés sur le Mont Carmel. 
Il est appelé "Père des contemplatifs". 

SAINT CHARBEL

1.      Naissance de Saint Charbel

Youssef Antoun MAKHLOUF naquit le 8 mai 1828 à Béqaa Kafra (nord du Liban) de parents maronites, Antoun Zaarour MAKHLOUF et Brigita CHIDIAC. Il avait 2 frères Hanna et Béchara, et deux sœurs Kawn et Wardé. Il reçut une éducation chrétienne qui lui donna la passion de la prière dès son bas âge. Il fut attiré par la vie monacale et érémitique à l’exemple de ses deux oncles maternels qui occupaient l’ermitage du couvent Saint Antoine - Qozhaya et qui lui remirent le flambeau de l’héroïsme des vertus.

Son père décéda le 8 août 1831 à Ghirfine près d’Amchit alors qu’il rentrait chez lui après avoir accompli la corvée chez l’armée turque.

Orphelin de père, Youssef fut élevé par sa mère qui épousa par la suite Lahoud Ibrahim, futur curé de la paroisse sous le nom d’Abdel Ahad.

À l’école du village, Youssef étudia l’arabe et le syriaque. Il était tellement pieux que le village l’appelait «le saint». Il emmenait paître son petit troupeau tous les jours et se rendait dans une grotte où, à genoux devant une image de la Sainte Vierge, il priait. La grotte devint ainsi son lieu de prière et son premier ermitage et, par la suite, un sanctuaire et un lieu de pèlerinage.

2.       Son entrée à l’Ordre Libanais Maronite

Un matin de l’année 1851, Youssef quitta la maison et le village et se rendit au couvent N.D. de Mayfouq pour se faire moine. Il y passa sa première année de noviciat avant de rejoindre le couvent Saint Maron de Annaya où il adhéra à l’Ordre Libanais Maronite (O.L.M.) sous le nom de Charbel, martyr de l’Église d’Antioche du IIe siècle. Le 1er novembre 1853, il prononça ses vœux au même couvent, parfaitement conscient des implications de ces vœux: l’obéissance, la chasteté et la pauvreté.

Il poursuivit ses études théologiques au couvent Saints Cyprien et Justine de Kfifane chez son maître Saint Nimatullah Kassab Al-HARDINI dont la vie privée et publique servait d’idéal et figurait l’image vivante des grands moines saints.

Le 23 juillet 1859, Frère Charbel MAKHLOUF fut ordonné prêtre à Bkerké par le vicaire patriarcal maronite feu Mgr Youssef Al-Marîd.

3.      Sa vie au couvent Saint Maron de Annaya et à l’ermitage Saints Pierre et Paul

Le Père Charbel vécut seize années au couvent Saint Maron de Annaya dans l’obéissance à ses supérieurs et dans la stricte observance des règles monastiques. Il s’imposait une vie d’ascèse et de mortification, détaché des choses mondaines et vaquant au service du Seigneur et au salut de son âme.

Au début de l’année 1875, Dieu inspira au P. Charbel de se retirer dans l’ermitage Saints Pierre et Paul rattaché au couvent Saint Maron de Annaya. Les supérieurs n’autorisaient pourtant pas facilement que l’on s’y retirât. Mais alors que le P. supérieur était en proie à l’hésitation, un signe lui vint du ciel: une nuit, le P. Charbel demanda à un serviteur de lui mettre de l’huile dans sa lampe. Il y mit de l’eau et la lampe s’alluma quand même comme si rien n’était. Ce fut alors le premier miracle de Charbel qui hâta le jour de son départ pour l’ermitage tant désiré.

Le 15 février 1875, le P. Charbel passa définitivement à l’ermitage où, saint et ermite idéal, il consacrait son temps au silence, à la prière, au culte et au travail des champs. Il ne quittait l’ermitage que sur ordre de son supérieur. Il y vivait à la manière des saints pères ermites, agenouillé sur un plateau en réseau devant le Saint Sacrement le priant avec ferveur et s’en délectant des nuits durant.

Il passa vingt-trois ans à l’ermitage rendant service au Seigneur et observant scrupuleusement et consciemment les règles de la vie érémitique.

Le 16 décembre 1898 et alors qu’il célébrait la messe, il fut atteint d’hémiplégie et entra dans une agonie de huit jours durant lesquels il garda son calme en dépit de ses douleurs atroces. Dans son agonie, le P. Charbel ne cessait de répéter la prière qu’il n’avait pu achever à la messe: «Père de la vérité, voici Ton Fils qui se sacrifie pour te donner satisfaction…». Il répétait également les noms de Jésus, Marie, Joseph et Pierre et Paul patrons de l’ermitage.

L’âme de Charbel s’envola en toute liberté vers l’au-delà, telle la goutte de rosée qui retourne au grand océan, le 24 décembre 1898 la veille de Noël. Il fut enterré au cimetière du couvent Saint Maron de Annaya.

4.      La lumière étrange qui jaillit de son tombeau

Après son décès, des lumières spirituelles jaillissant de son tombeau poussèrent à transférer sa dépouille qui transpirait sueur et sang dans un cercueil spécial, après autorisation du Patriarcat maronite, et à le mettre dans un nouveau tombeau à l’intérieur du couvent. C’est alors que les foules des pèlerins se mirent à affluer pour solliciter son intercession, et plusieurs d’entre eux obtenaient la guérison et les grâces divines.

En 1925, fut soumis au Pape Pie XI le procès de sa béatification et de sa canonisation par l’Abbé Ignace Dagher TANNOURY et son vicaire général P. Martin TARABAY. Le procès fut accepté avec ceux du P. Nimatullah Kassab Al-HARDINI et de Sœur Rafqa RAYES en 1927.

En 1950, le tombeau du Père Charbel fut ouvert en présence d’une commission officielle et de médecins qui constatèrent le bon état de la dépouille, rédigèrent un rapport et le déposèrent dans une boîte à l’intérieur du cercueil. Les guérisons de toutes sortes se multiplièrent alors de manière subite et incroyable, et des dizaines de milliers de pèlerins, toutes confessions confondues, affluèrent au couvent de Annaya pour solliciter l’intercession du Saint.

5.      Les vertus et les miracles de Saint Charbel se répandent dans les quatre coins du monde

Les miracles de Saint Charbel ont dépassé les frontières du Liban et le grand nombre des lettres et des rapports conservés dans les registres du couvent Saint Maron de Annaya attestent clairement l’expansion de sa sainteté dans le monde entier. Phénomène unique qui a opéré un retour à la morale et à la foi et éveillé les vertus dans les esprits, faisant du tombeau de Saint Charbel un pôle d’attraction pour toutes les catégories et pour tous les âges. Tous sont égaux dans le recueillement et l’invocation, toutes religions et confessions confondues. En effet, tous sont appelés fils de Dieu.

Les guérisons faites par l’intercession de Saint Charbel et consignées dans les registres du couvent Saint Maron de Annaya se comptent par dizaines de milliers. S’y ajoutent celles répandues partout dans le monde et touchant toutes les couleurs, religions et confessions. Dix pour cent de ces guérisons concernent des personnes non baptisées. Elles ont été obtenues soit par la prière et l’invocation, soit par l’huile et l’encens, soit par les feuilles des chênes de l’ermitage, soit par la terre prise à son tombeau, soit en visitant son tombeau et en en touchant la porte, soit par son image et sa statue.

Certaines de ces guérisons se rapportent au corps, mais les plus importantes touchent l’âme. De nombreux repentis ont retrouvé Dieu par l’intercession de Saint Charbel, en franchissant le seuil du couvent Saint Maron de Annaya ou celui de l’ermitage Saints Pierre et Paul.

       6. Historique de la béatification et de la canonisation

En 1954, Pie XII signa son accord pour le procès de béatification de l’ermite Charbel MAKHLOUF. Le 5 décembre 1965, Paul VI présida la cérémonie de béatification du Père Charbel lors de la clôture du concile Vatican II. En 1975, Paul VI signa son accord pour le miracle requis pour proclamer la sainteté du Bienheureux Charbel; ce qui eut lieu lors de la cérémonie internationale du 9 octobre 1977.

SAINT CHRISTOPHE

La légende.

Martyr en Lycie, en 250, saint Christophe est fêté le 25 Juillet où il voisine St Jacques également fêté à cette date (St Christophe est aussi de nos jours fêté le 24 ou parfois le 21). Fouetté sous l'empereur Déce par des verges de fer, il fut préservé de la violence du feu par la puissance de Jésus Christ. et fut enfin décapité. Il est aussi fêté en Grèce le 9 mai.

Christophe, originaire de Syrie était un géant (sa taille atteignait les 9 mètres), son nom primitif était Offerus ou OffroAdokimus ou encore Reprobus qui passait pour avoir la capacité de faire le tour de la terre en 24 enjambées.

Il voulut connaître le prince le plus puissant de la terre pour se mettre à son service. Le premier était terrorisé par Satan, aussi Reprobus se mit au service de ce dernier jusqu'à ce qu'il comprenne que le diable lui-même avait peur de la vue d'une croix. Il quitta donc son service. Après une période d'errance, il rencontra un ermite du nom de Babylas qui le convertit et lui proposa un emploi de passeur sur une torrent impétueux. Il semble dans l'imagerie populaire rester un peu sot, à tel point que l'ermite doit lui éclairer la "bonne route" avec une lanterne. Belle imagerie de la christianisation du géant primitif, de la sauvagerie par la lumière de la foi.

Alors qu'il accomplissait sa tâche, un enfant arrive qui sollicite le passage, il le charge sur ses épaules et commence à le transporter de l'autre côté du courant. Plus il avance, plus l'enfant s'alourdit, Christophe ploie sous la charge "je croyais porter le monde entier" dit-il à l'enfant parvenu de l'autre côté, "tu le portais, répond l'enfant, je suis le Christ".

Christophe est représenté avec une belle figure, une longue barbe frisée. Au milieu d'une eau sauvage, il se tient la tête penchée et tient dans la main gauche la jambe de l'enfant divin tandis que la droite s'appuie sur un bâton ou un palmier en fleurs. En Orient, il a une tête de chien.

Plusieurs dictons populaires le célèbrent:

"pluie violente à la saint Christophe,

mène à la catastrophe".

"Si vous avez vu saint Christophe,

ne craignez nulle catastrophe".

"Qui voit saint Christophe en passant,

ne mourra pas de mort subite,

je dis son image bénite

tant sur la diable il est puissant".

SAINTE ANNE

L'histoire du « Saint-Cordon »

Une maladie contagieuse aussi soudaine qu'impitoyable, ravagea la ville de Valenciennes, y faisant en peu de jours plus de huit mille victimes. L'épouvante régnait. Menacés d'une destruction totale tant était violent le fléau de la peste, les valenciennois tournèrent leurs regards vers le ciel, appelant au secours de leur immense détresse la Très Sainte Vierge Marie, dont la dévotion fut toujours en grand honneur dans la cité.

Un pieux ermite nommé Bertholin vivait près d'un oratoire dédié à Marie, au lieu-dit Fontenelles, hameau situé entre Maing et Trith Saint Léger. Compatissant aux maux qui accablaient ses compatriotes, il suppliait la Sainte Mère de Dieu de les secourir. Aux derniers jours d'août, elle apparut à Bertholin: « Va, lui dit-elle, va trouver mon peuple de Valenciennes ; annonce-lui que j'ai désarmé le bras de mon fils, la nuit qui précédera la fête de ma Nativité, mon peuple saura que j'ai entendu ses cris de détresse. Que mes serviteurs se rendent sur mes remparts de la ville, ils y verront des merveilles. »

Réunis sur les murailles, les quinze mille spectateurs virent tout coup les ténèbres se dissiper, la nuit se changer en jour radieux, tandis qu'apparaissait à leurs regards émus une reine majestueuse, ravissante de beauté, entouré d'un nombreux cortège d'anges, semblant venir de la chaumière de l'ermite et stationnant au-dessus de la chapelle du Neuf Bourg dédiée à la Mère de Dieu par Charlemagne. Elle tenait en mains une pelote de cordon écarlate. Au signal de leur glorieuse souveraine, un ange saisit respectueusement le bout du «Céleste filet», d'un vol rapide, il entoura la ville et sa banlieue, laissant tomber derrière lui le précieux cordon. Le circuit terminé, la vision s'évanouit ; à l'instant même, la contagion cessa et ceux qui étaient atteints furent guéris.

Le 8 septembre, à la pointe du jour, Bertholin revint à Valenciennes, porteur d'un nouveau message de la Vierge Marie. Il est aisé d'imaginer avec quels transports de joie il fut accueilli. Il fit connaître au peuple de Valenciennes les volontés de sa divine Libératrice - en reconnaissance pour le bienfait reçu, chaque année, le 8 septembre, suivre en procession le tracé du Saint Cordon.

Au nom de la population de Valenciennes, le magistrat s'engagea par vœu à satisfaire au désir de Marie, Reine de la cité. Depuis maintenant près de dix siècles, les valenciennois ne manquent pas à cet engagement sacré. La confrérie des Royés de Notre Dame du Saint Cordon constituée dès cette époque, assure et entoure toujours d'une grande solennité cette manifestation, même dans les circonstances les plus critiques qui ont jalonné notre histoire.

Nous sommes persuadés que la procession du tour Saint Cordon, année du millénaire, revêtira un caractère exceptionnel. Marie Notre Dame du Saint cordon, plus resplendissante encore, portera son regard bienveillant sur les pèlerins et son rayonnement s'étendra bien au-delà de nos frontières.

Une cloche vient d'être baptisée du nom de Bertholin, en guise d'annonce joyeuse de ce prochain jubilé.

Le millénaire s'ouvrira donc solennellement le 14 septembre 2008, en présence de l'envoyé du pape Benoît XVI, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles.

NOTRE DAME DE LA BONNE DELIVRANCE

La Vierge noire de Paris est une statue de la Vierge à l'Enfant, du XIV° siècle, en pierre peinte, aujourd'hui fort restaurée. Elle avait une chapelle célèbre à l'église collégiale Saint-Etienne-des-Grès (rue Saint-Jacques, en face du grand couvent des Dominicains, les Jacobins) que l’on disait avoir été fondée par saint Denis, premier évêque de Paris. Les parties les plus vieilles de l'église, située à peu près à l'emplacement de la bibliothèque de la faculté de droit, le clocher et la chapelle Notre-Dame de Bonne-Délivrance, remontaient au XI° siècle et l'on pense que la statue y remplaçait une statue plus ancienne.

Le culte de Notre-Dame de Bonne-Délivrance prend un grand éclat au cours de la lutte contre les huguenots où elle est invoquée comme Victorieuse de toutes les hérésies. Sous l'autorité du cardinal Jean Du Bellay (1492-1560), évêque de Paris de 1532 à 1551, la confrérie de la Charité de Notre-Dame de Bonne-Délivrance qui deviendra bientôt une confrérie royale est fondée, le dimanche 20 avril 1533, par le chanoine Jean Olivier avec les bourgeois de Paris Yves Le Pigny et Quentin Froissant : s’ensuyvent les ordonnances faictes pour l’érection de la confrérie de la charité de Notre-Dame de Bonne-Délivrance, en l’honneur de Dieu nostre Créateur et de la glorieuse Vierge Marie, sa très-digne Mère, et pour entretenir en dévotion singulière tous vrays chrestiens et chrestiennes. Le dimanche, vingtième jour d’apvril, l’an 1533, messire Jean Olivier, prestre, chanoine de Sainct-Estienne des Grès, homme grandement pieux, dévot à Notre-Dame, de bonne mœurs et menant une vie fort honnête, et maistre Le Pigny et Quentin Froissant, gens de bien bien et fort affectionnés au service de la Reyne des anges, tous deux jurés bourgeois de Paris, sadjoignirent pour commencer l’établissement d’une socié saincte, sous le titre de « Confrérie royale de la charité de Notre-Dame de Bonne-Délivrance ».

Forte de douze mille adhérents venus de toutes les couches de la société et enrichie par le Saint-Siège de nombreuses indulgences (Grégoire XIII, Paul V, Grégoire XV et Urbain VIII), la Confrérie royale de la charité de Notre-Dame de Bonne-Délivrance prend part à toutes les manifestations publiques, en particulier aux processions de la châsse de sainte Geneviève. Chaque année, le 1er mai et le 24 août, elle organise ses propres processions avec des stations aux paroisses voisines. Elle travaille aussi à la délivrance et au soulagement des prisonniers : les cotisation des associés produisent des sommes importantes qui sont consacrées au rachat des prisonniers pour dettes.

On prenait les mots de bonne délivrance dans un sens très général, il s'agissait de toutes les misères et calamités imaginables. Les spirituels du XVII° siècles entendent de la tentation et du péché. Le jeune François de Sales qui se croyait damné retrouve la paix et la confiance aux pieds de Notre-Dame de Bonne-Délivrance et, en 1692, on érigera une chapelle Saint-François-de-Sales en l'église Saint-Etienne-des-Grès. C'est en songeant à Notre-Dame de Bonne-Délivrance à qui il a confié son œuvre auprès des prisonniers, que Claude Bernard répand la prière du Memorare que saint François de Sales y avait dite en 1578 : Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et réclamé votre secours, ait été abandonné. Animé d'une pareille confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, j'accours vers vous, et gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. O Mère du Verbe Incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Amen. M. Olier, fondateur de la Compagnie de Saint-Sulpice, et saint Vincent de Paul sont aussi des dévots de Notre-Dame de Bonne-Délivrance. C'est encore près d'elle que vient Poulart des Places, avant de fonder la Congrégation du Saint-Esprit. Louis XIII et Anne d'Autriche s’inscriront (4 mai 1622) à la Confrérie royale de la charité de Notre-Dame de Bonne-Délivrance  suivis de Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, de Louis XIV, son frère, Philippe d’Orléans, de sa femme, la reine Marie-Thérèse, du prince et de la princesse de Condé, du prince et de la princesse de Conti.

Plus tard affaiblie par les querelles entre les chanoines de Saint-Etienne des Grès et les maîtres de la confrérie, Notre-Dame de Bonne-Délivrance est délaissée au point que le Parlement supprime sans opposition la procession et la confrérie, le 7 février 1737. Les confrères n'en continuent pas moins leurs dévotions et réussissent à rétablir leur confrérie en 1774. Le 16 mai 1792, la statue, mise en vente avec le mobilier et les objets du culte de l'église Saint-Etienne-des-Grès qui doit être démolie, est achetée pour deux cent une livres par la pieuse comtesse de Carignan-Saint-Maurice qui la garde dans son domicile (hôtel Traversière) de la rue Notre-Dame-des-Champs où est aujourd'hui le collège Stanislas et où des réfractaires célèbrent les saints mystères. Jetée pendant la Terreur (18 septembre 1793) dans la prison des Oiseaux (au coin de la rue de Sèvres et du boulevard des invalides), la comtesse de Carignan-Saint-Maurice y rencontre des religieuses de Saint-Thomas de Villeneuve détenues avec leur supérieure générale (Mme. Walsh de Valois) à qui, une fois libérée (4 octobre 1794), elle confia la précieuse statue à qui elles attribuaient leur délivrance. Le 1° juillet 1806, la statue de Notre-Dame de Bonne-Délivrance est de nouveau vénérée et enrichie de ses anciennes indulgences, confirmées par Pie VII, au 27 de la rue de Sèvres, dans l'oratoire des Soeurs de Saint-Thomas de Villeneuve qui, sous son patronage, ouvrent une chapelle dont Mgr. Quélen, évêque de Paris, accompagné de Mgr. de Villèle, archevêque Bourges, pose la première pierre le 11 mai 1829.

En juillet 1906, les religieuses sont expropriées pour que l'on construise le boulevard Raspail et vont s'installer à Neuilly où l'on vénère encore Notre-Dame de Bonne-Délivrance.

SAINTE MARTHE

Patronne des hôteliers, des restaurateurs, des cafetiers, des gens d'accueil 

Sainte Marthe était soeur  de Marie Madeleine et de Lazare. C'est elle qui dirigeait la maison de Béthanie et s'en montrait digne par sa douceur et son amabilité envers les siens, par sa charité envers les pauvres et par l'hospitalité si dévouée qu'elle offrait au Sauveur et à Ses disciples. Un jour, Marthe était absorbée par les soins domestiques, tandis que Madeleine se tenait aux pieds de Jésus. Marthe se plaignit: "Seigneur, dites donc à Marie de venir m'aider, ne voyez-Vous pas qu'elle me laisse toute la charge? – Marthe, Marthe, lui dit le Maître, vous vous agitez trop. Une seule chose est nécessaire; Marie a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera point enlevée." 
C'est Marthe qui fit prévenir Jésus de la maladie, puis de la mort de son frère Lazare: "Seigneur, Lui dit-elle, dès qu'elle L'aperçut, si Vous eussiez été ici, mon frère ne serait pas mort." Et Jésus lui donnant des paroles d'espérance: "Seigneur, ajouta-t-elle, je crois que Vous êtes le Christ, Fils du Dieu Vivant." 
Après la mort de la Très Sainte Vierge, Marthe subit le sort de Lazare et de Madeleine: exposée par les Juifs endurcis sur une frêle barque, à la merci des flots irrités, elle est portée avec les siens vers les 
beaux rivages de la Provence. Là elle participe à l'apostolat de son frère Lazare, qui devint évêque de Marseille, et à la sainte vie de Madeleine.
Marthe est devenue célèbre par l'enchaînement d'un dragon. Au moment où elle commençait à prêcher la foi sur les rives du Rhône, un monstre effroyable, connu sous le nom de Tarasque, jetait la terreur dans toute la contrée. Un jour que Marthe annonçait la parole divine dans la ville de Tarascon, la foule s'écria: 
- Si vous détruisez le dragon, nous embrasserons votre foi. 
– Si vous êtes disposés à croire, répondit Marthe, tout est possible à celui qui croit.
Et seule elle s'avance vers la caverne du monstre. Pour combattre cet ennemi, Marthe se munit du signe de la Croix; le monstre baisse la tête et tremble. Elle s'avance, l'enlace avec sa ceinture et l'amène comme un trophée de victoire aux habitants, et bientôt la Tarasque tombe écrasée sous les coups vengeurs de tout le peuple. En triomphant de ce monstre, Marthe avait triomphé du dragon infernal.
Marthe s'établit dans la ville, devenue chrétienne, se fit la servante des pauvres, et fonda une communauté de vierges. 

MARIE MADELEINE

Marie-Madeleine, ainsi nommée en l'évangile selon saint Luc parmi les femmes qui suivent Jésus depuis la Galilée, se retrouve dans les récits de la Passion et de la Résurrection. Son identité avec Marie de Béthanie et la pécheresse est depuis toujours discutée. Si la chose était de nature à pouvoir être parfaitement éclaircie, elle devrait l'être à présent, puisque tant d'habiles personnages l'ont traitée.
 

1° La pécheresse

Invité chez un pharisien, Jésus, la Sagesse de Dieu, accueille les pécheurs. Sa parole révèle la puissance de l'amour et la grâce du pardon à l'homme trop préoccupé de soi et peu conscient de son médiocre amour. L'attitude de Simon se caractérise par une triple inaction, alors que la pécheresse multiplie les gestes de repentir et d'amour qui, loin d'être pour Jésus une cause de scandale, manifestent une profonde contrition ; d'elle-même elle dénoue sa chevelure et vénère les pieds du Maître avec une intense émotion. L'onction des pieds est un geste extraordinaire, signe d'un amour d'une intensité exceptionnelle. Le pharisien doute du caractère prophétique de Jésus qui se laisse toucher par une pécheresse au détriment de sa propre pureté, mais Jésus connaît le cœur de cette pénitente et, délicatesse suprême, il ne lui révèle la connaissance de ses péchés qu'au moment de les lui pardonner.

Ce texte fonde la nécessité de la contrition parfaite pour la rémission des péchés et son antériorité par rapport à elle, bien que cette contrition est elle-même le fruit de la grâce prévenante du Dieu de pardon. Il souligne l'importance de la foi dans le salut du pécheur, message si utile dans la maison du pharisien. Tandis qu'elle s'en va en paix, elle porte en elle le royaume de Dieu.
 

2° Disciple de Jésus.

En l'évangile selon saint Luc, Marie, appelée la Magdaléenne, est la première nommée des femmes qui assurent la subsistance de Jésus et des Douze. Ces femmes, étroitement associées à la vie du Maître, sont avec lui, ce qui est le propre de la vocation apostolique, mais leur présence est un acte permanent de reconnaissance envers celui qui les a guéries d'esprits mauvais et de maladies. Marie-Madeleine est privilégiée, puisqu'elle a été libérée de sept démons. Le passé n'est mentionné que dans la mesure où il est vaincu par Jésus, et où l'être racheté se trouve désormais intimement lié à lui. Peut-on l’assimiler à la pécheresse ? La possession démoniaque n'est pas, de soi, synonyme de péché, mais en l'évangile selon saint Jean, l'équivalence est établie entre être pécheur et avoir un démon.

On la retrouve dans les récits de la Passion et peut-être avant, si on l’identifie à Marie de Béthanie. On remarque que Marie de Béthanie, comme la pécheresse et Marie de Magdala, se complait aux pieds de Jésus et connaît en même temps de grands élans d'amour ; on ne peut interpréter le deuxième verset du onzième chapitre de l'évangile selon saint Jean comme une allusion à la seule onction de Béthanie. L'unification des trois donne une cohérence certaine aux récits de la Passion. La relation entre l'onction et la mort apparaît plus étroite, si la femme qui pose un geste prophétique de grande portée, souligné par Jésus, est assimilée à celle qui est présente au pied de la croix et au tombeau.

Saint Marc et saint Matthieu signalent sa présence à quelque distance de la Croix, en tête des femmes qui ont suivi et servi Jésus depuis la Galilée ; l'évangile selon saint Jean la place au pied de la croix près de Marie et de la femme de Cléophas. Les synoptiques la montrent au sépulcre regardant où l'on dépose le corps. Elles furent, pour l'Église primitive, les témoins de la réalité de cet ensevelissement et les garantes d'une connaissance exacte de l'emplacement du tombeau de Jésus. Comparée à l'attitude des apôtres au cours de la Passion, la présence des femmes au Calvaire témoigne d'une fidélité sans faille et d'une communion persévérante aux épreuves du Christ. Ce sont elles qui accomplissent la parole de Jésus aux disciples : Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves.


 

3° Apôtre des apôtres

Les évangiles de Pâques notent la présence de Marie-Madeleine au tombeau. Marc et Luc soulignent le côté négatif de son attitude : perplexité, crainte devant le vide du tombeau. Marc achève par leur étonnant silence, tandis que Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission, et décrit une rapide apparition de Jésus : et elles de s'approcher et d'étreindre ses pieds en se prosternant devant lui, détail qui permet de rendre compte de la réaction de Jésus en l'évangile selon saint Jean (XX 17). Saint Marc dit qu’il est d'abord apparu à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons.

Ici, En l’évangile selon saint Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les disciples : la première fois, d'elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur ; la seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité auprès du Père et de ses frères. Son amour pour le Christ apparaît dans toute son intensité : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du vide qu'elle ressent et l'épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si préoccupée de retrouver le corps qu'elle est incapable de reconnaître le Vivant. Sa foi ne s'éveille qu'à l'écoute de son nom : Marie. Un retournement total s'opère, elle retrouve son Maître avec le désir de ne plus le quitter. Mais Jésus l'invite à dépasser l'ordre du sensible pour devenir l'annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie-Madeleine à son Seigneur subit ici une véritable mutation, une transfiguration dans le feu de l'Esprit : Marie est appelée à le rejoindre là où il va, auprès du Père et dans l'Eglise, avec les frères.

CURE D'ARS

Vie du Saint Curé

Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance marquée par la ferveur et l'amour de ses parents. Le contexte de la Révolution française va cependant fortement influencer sa jeunesse : il fera sa première confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison natale, et non pas dans l'église du village, et il recevra l'absolution d'un prêtre clandestin.

Deux ans plus tard, il fait sa première communion dans une grange, lors d'une messe clandestine, célébrée par un prêtre réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l'appel de Dieu : « Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère, Marie Béluze. Mais son père s'oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras manquent à la maison paternelle.

Il commence à 20 ans à se préparer au sacerdoce auprès de l'abbé Balley, Curé d'Écully. Les difficultés vont le grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la Louvesc, au tombeau de saint François Régis. Il est obligé de devenir déserteur lorsqu'il est appelé à entrer dans l'armée pour aller combattre pendant la guerre en Espagne. Mais l'Abbé Balley saura l'aider pendant ces années d'épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d'abord vicaire à Écully.

En 1818, il est envoyé à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure et embellit son église, fonde un orphelinat : "La Providence" et prend soin des plus pauvres.

Très rapidement, sa réputation de confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le pardon de Dieu et la paix du cœur. Assailli par bien des épreuves et des combats, il garde son cœur enraciné dans l'amour de Dieu et de ses frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu. Prêtre se consumant d'amour devant le Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt le 4 août 1859, après s'être livré jusqu'au bout de l'Amour. Sa pauvreté n'était pas feinte. Il savait qu'il mourrait un jour comme "prisonnier du confessionnal". Il avait par trois fois tenté de s'enfuir de sa paroisse, se croyant indigne de la mission de Curé, et pensant qu'il était plus un écran à la bonté de Dieu qu'un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : « j'ai fait l'enfant ». Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille personnes, dont l'évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui qui était déjà leur modèle.

Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, “patron des prêtres de France”. Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929 “patron de tous les Curés de l'univers”. Le Pape Jean-Paul II est venu à Ars en 1986. 
Aujourd'hui Ars accueille 550000 pèlerins par an et le Sanctuaire propose différentes activités. Un séminaire a été ouvert en 1986, qui forme les futurs prêtres à l'école de "Monsieur Vianney". Car, Là où les saints passent, Dieu passe avec eux !

 

SAINT DOMINIQUE

Saint Dominique (1170-1221)

Fondateur d’Ordre

Saint Dominique de Guzman naquit dans la Vieille-Castille. Sa mère, avant sa naissance, eut une vision étrange ; il lui sembla voir l’enfant qu’elle allait mettre bientôt au monde sous la forme d’un petit chien tenant un flambeau dans sa gueule et prêt à répandre le feu sur la terre. Son enfance fut marquée par plusieurs autres présages merveilleux.

Jeune étudiant, il vivait déjà comme un saint. Il avait chaque jour ses heures fixées pour la prière, et souvent il était ravi en Dieu. Il jeûnait presque toujours, ne buvait jamais de vin, dormait fort peu et n’avait d’autre lit que le plancher de sa chambre. Un jour, ayant tout donné, il dit à une femme qui lui demandait de l’argent pour racheter son frère captif : "Je n’ai ni or ni argent ; mais prenez-moi et offrez-moi aux Maures en échange de votre frère." La proposition héroïque ne fut pas acceptée, mais Dominique en eut le mérite. Dans une maladie très grave, causée par son travail et ses austérités, il fut guéri soudain par l’apparition de saint Jacques le Majeur.

Dominique, ayant dû venir en France avec son évêque, fut profondément touché du triste état auquel l’hérésie avait réduit les provinces du Midi et résolut de travailler dans ce pays au triomphe de la foi. Sentant son insuffisance pour évangéliser seul de si vastes contrées, il appela à son secours des missionnaires pleins de zèle, dont il fit plus tard les premiers religieux de son Ordre. C’est à cette époque que la Sainte Vierge lui apparut et lui enseigna définitivement, en lui ordonnant de la répandre, la dévotion du Rosaire, qui fut bientôt le plus terrible fléau de l’hérésie.

Parmi les miracles quotidiens que Dieu opérait en sa faveur, on rapporte que, dans ses voyages, la pluie tombait souvent autour de lui sans l’atteindre ; qu’un jour, son sac et ses livres, étant tombés dans une rivière, furent repêchés plusieurs jours après, sans qu’on y vît aucune trace d’eau. Dominique fit le voyage de Rome pour obtenir l’approbation de l’Ordre des Frêres-Prêcheurs. C’est là qu’il rencontra saint François d’Assise, et que ces deux grands Saints de l’époque, qui étaient venus ensemble à Rome dans le même but, se reconnurent pour s’être vus en songe, s’embrassèrent comme deux frères et lièrent une amitié profonde qui dura jusqu’à la mort. Dominique opérait une multitude de miracles, ressuscitait les morts, et se disait : "le plus grand pécheur de l’univers".

VIERGE NOIRE

L'origine des vierges noires

Les vierges noires représentent la Vierge Marie. Elles font leur apparition en Europe dès le Moyen-âge. Leur conception s’étale du XIe siècle au XVe siècle en occident mais certaines d’entre elles nous sont parvenues de l’empire romain d’Orient au XIIIe et XIVe siècles. La dénomination de vierge noire leur vient de la couleur ténébreuse qui recouvre certaines parties de leur corps ou l’intégralité. Cette couleur singulière résulte du matériau employé pour leur fabrication. En effet, nombre d’entre elles sont taillées dans des bois exotiques comme l’ébène ou dans des métaux et roches sombres. Une grande partie des vierges noires se trouve dans le bassin méditerranéen où on en dénombre 180. Elles s’inscrivent dans le style roman.

La basilique Notre-Dame la Daurade dite aussi Sainte-Marie la Daurade est une église toulousaine ayant titre de basilique mineure

Une des particularités de la basilique est d'abriter une vierge noire. La statue présentée aujourd'hui est pourtant la deuxième copie d'une vierge brune, connue au xe siècle. Le culte de la Vierge Noire est particulièrement dédié aux femmes enceintes. L'original fut tout d'abord volé au xive siècle et reproduit à l'identique. La vierge de Montserrat, en Catalogne, est appelée la "moreneta", la Brunette. On a coutume de dire qu'elle est devenue noire à cause de la fumée des cierges. Similitude avec N.-D. de la Daurade.

La ferveur des fidèles fut telle que les armées de chandelles transformèrent la couleur de la seconde vierge exposée. Ainsi, dès le xvie siècle, Notre-Dame la Brune fut connue sous le nom de Notre-Dame La Noire. Cette statue a, dit-on, de nombreux miracles à son actif. En particulier, elle aurait sauvé le quartier Saint-Michel d'un incendie en 1672.

La statue fut brûlée à la révolution, en 1799, sur la Place du Capitole. En 1807, une nouvelle statue fut sculptée d'après les souvenirs que l'on avait de l'ancienne vierge brûlée.

La statue actuelle mesure environ 2 mètres de hauteur. Afin de renouveler sa garde-robe usée, les paroissiens de la basilique ont lancé un appel aux plus grandes maisons de haute-couture françaises.

SAINTE PHILOMENE

Philomène est une martyre – On découvre les restes de Philomène dans les catacombes à Rome, le 24 mai 1802.

Elle a le crâne fracassé, ces restes sont accompagnés d’une fiole de sang, (les premiers chrétiens enterraient les martyrs avec une petite fiole de sang), sur sa pierre tombale étaient dessinées entre autres une ancre (symbole d’espérance et de martyre) et une palme (symbole du triomphe des martyrs).
Plusieurs signes laissent entendre donc qu’il s’agit d’une martyre.

Les médecins qui examinent les restes déterminent qu’ils sont ceux d’une jeune fille âgée entre 12 et 15  ans qui aurait été immolée au 1er siècle après J.-C.

Sur la pierre tombale est inscrit Pax tecum Filumenaqui veut dire Repose en paix Philomène.

Philomène est miraculeuse – Plusieurs Italiens invoquent la jeune martyre et leurs prières sont exaucées. Des miracles sont même accomplis.

À l’été 1805, les restes de Philomène sont déménagés de Rome à l’église de Mugnano del Cardinale, près de Naples en Italie. Sur le chemin, Philomène fait d’autres miracles.

« Un avocat, Michel Ulpicella, en proie depuis six mois à une sciatique rebelle à tout remède, n’eut qu’à se faire transporter dans la chapelle pour recouvrer immédiatement la santé. Une noble dame, affligée d’un ulcère cancéreux, mit sur sa plaie une relique de la Sainte; le lendemain matin, le chirurgien qui venait faire l’amputation, trouva la gangrène entièrement disparue », peut-on lire dans l’ouvrage La petite sainte du Curé d’Ars, sainte Philomène, vierge et martyre, de Mgr Francis Trochu.

Philomène devient une sainte – Entrent en scène deux personnages importants qui contribueront à la béatification de Philomène.

Pauline-Marie Jaricot : laïque française qui dévoue sa vie au catholicisme et fondatrice de l’œuvre catholique de la Propagation de la foi en 1822.
Le Curé d’Ars : curé de la province d’Ars en France dans les années 1800. Il est nommé patron de tous les curés en 1929.

Le Curé d’Ars a contribué à la popularité de Philomène en construisant une chapelle à son nom dans son église.
« Le Curé d’Ars avait une grande dévotion pour Philomène. Comme le Frère André disait priez Saint-Joseph, le curé d’Ars disait priez Philomène! », indique le curé Pierre Rivard. Le Curé d’Ars encourageait grandement ses fidèles à invoquer Philomène. Selon Wikipédia, il a lui-même a été guéri d’une pneumonie en 1843 grâce à ses prières à Philomène.

Pauline Jaricot a convaincu le pape Grégoire XVI de béatifier Philomène.
« Pauline Jaricot a été très très malade. Elle a fait un pèlerinage dans le sud de l’Italie, au tombeau de Philomène, qui n’était pas encore sainte à ce moment-là. Elle s’est arrêtée à Rome pour voir le pape. Quand il l’a vue, il s’est dit qu’elle ne se rendrait jamais. Elle était en train de mourir. Si je reviens guérie, dit-elle, vous allez canoniser Philomène. Le pape a dit oui, pensant qu’elle ne se rendrait jamais… Mais au tombeau de Philomène, Pauline Jaricot a été guérie instantanément. Le pape a tenu sa parole et a canonisé Philomène », raconte le curé Rivard.

Le pape Grégoire XVI autorise le 30 janvier 1837, le culte public de sainte Philomène, jeune vierge et martyre. Il décrète que le 10 août, dans le calendrier liturgique, est la fête de sainte Philomène. Cette fête sera plus tard célébrée le 11 août.

SAINTE MARIE MAJEURE

Mémoire liturgique de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, sur l’Esquilin. 
En 366, la Sainte Vierge apparut à un riche couple sans enfant et, en même temps, au pape Libère pour leur demander la construction d'une basilique à l'endroit qui serait désigné par de la neige qui tomba le 5 août. 
On lui donna d'abord le nom de Sainte-Marie des Neiges, puis de basilique de Libère, puis de Sainte-Marie de la Crèche, car les reliques de la Crèche y ont été apportées de Bethléem.
Appelée maintenant Sainte-Marie-Majeure, c'est une des plus belles églises de Rome.
"La Basilique de Sainte Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les structures paléochrétiennes. La tradition veut que fut la Vierge à indiquer et inspirer la construction de sa demeure sur l'Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d'une église en son honneur, dans un lieu qu'elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige..."
(site du Vatican)
Mémoire de la dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, sur l’Esquilin. En 434, le pape Xyste III l’offrit au peuple de Dieu après le Concile d’Éphèse dans lequel la Vierge Marie fut saluée comme Mère de Dieu.

NOTRE DAME DES NEIGES

Non loin du mont Crabère, à 1 560m d’altitude, la chapelle de l’Isard accueille chaque année les courageux dévots de Notre-Dame des Neiges.

 

Située sur le territoire de la commune d’Antras, cette chapelle se trouve dans un site des plus pittoresque, à deux heures de marche de Sentein, par un sentier aménagé.

 

Elle a été de tout temps un but de pèlerinage renommé dans toute la région, le 5 août de chaque année. Sept fois détruite, elle a été sept fois reconstruite, grâce à la générosité populaire ; les croyants aiment y prier Marie à la suite des bergers d’antan, auprès d’une source d’eau fraîche, et célébrer un office en plein air.

 

NOTRE DAME DE LA DELIVRANDE

La Délivrande est un très ancien pèlerinage, le plus ancien de Normandie, cher à nombre de chrétiens de la région, et son rayonnement dépasse de beaucoup les limites du département. Il n’y a jamais eu ici d’apparition de la Vierge, sinon ça se saurait.

Comment résumer sans trop la trahir une histoire d’au moins treize siècles ? A l’origine, vers le VIème ou le VIIème siècle, saint Régnobert, évêque de Bayeux, a remplacé là un culte païen par un culte chrétien. Est-ce bien plus tard qu’un mouton aurait « inventé », c’est-à-dire trouvé, une statue cachée en terre peut-être en raison d’invasions barbares ? Ce qui est certain, c’est l’existence d’une chapelle primitive dont on a retrouvé deux arcades et d’une image depuis longtemps vénérée, détruite par les Huguenots en 1562 et tôt remplacée, de Notre-Dame portant Jésus sur son bras droit.

Quant au nom de « Délivrande », ce serait probablement le nom très ancien d’un site, d’une « delle  Yvrande» dont la consonance a fait qu’ensuite on l’a rapproché du terme suggestif de « délivrance ». On parle donc aujourd’hui de la Vierge qui délivre…L’ancienne chapelle a été remplacée au XIXème siècle par une construction plus vaste sans être immense, qui reçut bientôt le titre de « basilique ». Elle montre sans complexe son style néo-gothique et ses deux clochers ne déparent pas ceux plus anciens et magnifiques des églises environnantes.

Le grand orgue de la Basilique date de 1886. Il est discrètement situé au premier étage du clocher nord, on ne voit rien ni des tuyaux ni de la console lorsqu’on se trouve dans la nef. Il a été construit par le facteur Debierre, de Nantes, celui-là même qui a inventé les orgues polyphones dont on trouve neuf exemplaires dans le département. Et justement, la soubasse de l’orgue de la Basilique comporte elle aussi plusieurs tuyaux polyphones.

NOTRE DAME DES CHAMPS

Au milieu des champs et des vignes, à l'entrée du bourg de Mosnac en venant de Saint-Genis-de-Saintonge, se dresse la chapelle Notre-Dame-des-Champs. C'est un petit édicule cylindrique, précédée en contrebas par un muret surmonté de grilles et ouvert à chaque extrémité par un portail. Le toit en dôme de pierre porte sur son sommet une statue de la Vierge.

A l'intérieur, sur l'une des deux fenêtres ornées de vitraux, sont représentées une scène agricole et l'apparition de la Vierge., avec l'inscription "Notre-Dame des Champs".

Cette petite chapelle fut construite comme ex-voto au XIXe siècle par les propriétaires du château de Favières, pour remercier la Vierge de la guérison miraculeuse de leur fille à Lourdes.

Les habitants de Mosnac sont restés attachés à ce monument gracieux, qui se dresse à l'entrée du bourg.

NOTRE DAME DU BIEN MOURIR

L'abbaye de Fontgombault a été fondée en 1091 par Pierre de l'Etoile, celui-ci aurait voulu tailler lui-même la statue connue aujourd'hui sous le nom de ND du Bien mourir mais il est mort en 1141 avant d'avoir accompli ce désir.

Description de la statue 

La statue mesure plus d'un mètre de haut. A l'origine, elle était placée au-dessus du portail qui est sur le coté de l'église, tournée vers les champs et le village.
La Sainte Vierge porte l'Enfant Jésus sur ses genoux. 
Jésus et sa mère ont dans leur main le même fruit. Cela veut dire que jésus nous donne tout par les mains de Marie et que Marie lui donne tout ce que nous voulons bien mettre dans ses mains. C'est pourquoi on avait donné à la statue le nom de « Notre Dame médiatrice ».
Jésus nous bénit, les 2 doigts repliés signifient que jésus est Dieu + homme et les 3 doigts étendus représentent le mystère de la Sainte Trinité. Marie soutient le bras de son Fils pour l'encourager.
Marie est assise sur un trône et elle sert elle-même de trône à son Fils pour montrer que ceux qui s'approchent de Marie sont sûrs de trouver Jésus.
Deux anges sont penchés comme près à répondre au moindre désir de leur reine, dans la même position que les chérubins sur l'arche d'Alliance.

Histoire de la Statue

Au XIV ème siècle il ne reste que très peu de moines à l'abbaye car la peste noire a fait des ravages ainsi que les cavaliers anglais du Prince Noir qui dévastent le pays, ils ont également subi de nombreuses inondations. L'église avait subi un incendie mais était toujours debout.
En juin 1569 des princes allemands et les protestants français attaquent l'abbaye qui est défendue par des paysans. Les moines doivent se cacher afin de ne pas être tous exterminés. Les ennemis 'en vont après avoir cassé et brûlé tout ce qu'ils ne pouvaient pas emporter. L'abbaye est alors abandonnée en proie à un immense incendie qui fit fondre les cloches. Seule la statue reste intacte.
Les moines reviennent quelques mois plus tard ils sont seulement 8 ou 9.
En 1741 es moines doivent se disperser et abandonner l'abbaye.
Pendant la révolution, les révolutionnaires veulent s'attaquer à Fontgombault mais il ne reste plus que la statue à profaner. En 1791 ou 1792 un révolutionnaire escalade les ruines et lève son outil. Mais au moment de frapper, il tombe. Il meurt dans d'atroces douleurs après avoir demandé pardon à Notre Dame.
Depuis ce jour la statue porte le nom de Notre Dame du Bien Mourir.
Un peu avant 1850, l'abbé Lenoir vint explorer les ruines de Fontgombault, il voulut reconstruire l'abbatiale, il fit venir des Trappistes qui reconstruire l'abbaye et mirent la statue dans la chapelle st Julien qui date de Pierre de L'Etoile. Dès que l'église fut terminée ils la placèrent près du portail mais à l'intérieur.
En 1900, ils furent chassés de France et l'abbaye devint un séminaire, des bénédictins, venus de l'abbaye de Solesmes s'y installèrent.
Ils décidèrent que la fête de l'abbaye serait le 15 août.
En 1991, ils fabriquèrent des couronnes, celle de ND porte 7 fleurs de lys et 12 étoiles. Celle de l'Enfant Jésus1 crois et 6 fleurs de lys.
Un évêque polonais déposa les couronnes sur les têtes de l'Enfant et de sa Mère, l'église avait était décorée aux couleurs du pape (jaune&blanc)

NOTRE DAME DES VOYAGEURS

La statue de ND de la PERCHE ou ND des VOYAGEURS se trouve au-dessus du portail d'entrée de l'église, pour sa protection. Elle daterait du XVe siècle ou XVIIe d'après le style, mais fut repeinte au XIXe siècle. Elle provient de l'église Ste Marie et St Jean qui se trouvait au Col de la Perche (commune de La Cabanasse).

Par son testament de 1095, Guillem-Raymond, comte de Cerdagne désire l'établissement d'une " maison de secours pour les voyageurs " . CetHôpital (où l'on soignait les pèlerins et où ils trouvaient gîte et nourriture) voit le jour au XIIe siècle (première citation en 1174) sur le Col pour tous ceux qui font le pèlerinage de Compostelle (chemins secondaires pour ceux du Roussillon qui font un détour par la Cerdagne, via Montserrat et Barcelone, ou via Lérida pour rejoindre les Grands chemins au bout des Pyrénées à Punto de la Reina. Ce qui explique les nombreux sanctuaires qui jalonnent la Cerdagne, dont le plus connu " Font-Romeu " la fontaine des Romeux.).
A la fin du XVIIe, la chapelle est abandonnée et tombe en ruine. En même temps les maisons de bord de route dites " Cabanasse " se développent et deviennent une commune. Une chapelle est mise en place dans le village, mais la paroisse reste St Pierre dels Forcats. Devenue trop petite, cette chapelle est abandonnée et le projet d'une véritable église ne débute qu'en 1876. L'Eglise sera terminée en 1897. Les statues sont placées dans le nouvel édifice. Une niche y est aménagée pour ND des Voyageurs! Mais rapidement la vénération de ND disparaît. Il y a quelques années, la commune déplace la statue au-dessus du porche pour éviter le vol ou la dégradation.

Aujourd'hui, nous désirons restaurer le pèlerinage à ND des Voyageurs, pour tous ceux qui voyagent, touristes ou gens de Cerdagne, en pèlerinages religieux ou simplement en pèlerinage dans la vie, randonneurs ou simples passants.
En 2004, le premier pélerinage de Notre Dame de La Perche est restauré. Une procession part de l'église de La Cabanasse jusqu'au Col de La Perche où est célebré une messe en plein air.

NOTRE DAME DE PITIE

Le Pas de la vierge

C’est un immense rocher de granit, de forme irrégulière. La base mesure près de 150 mètres de tour, et sa surface dépasse 600 mètres carrés. La partie supérieure s’élève à 1 mètre 50, environ, du sol. Le "Pas de la Vierge" se trouve au centre du rocher ; il est orienté d’est en ouest et profond de 3 à 4 centimètres.

Dominique BOUCHET, un jeune garçon, est né en 1897. Il est le descendant d’une longue lignée de ces tailleurs de pierre qui, au cours des siècles, travaillèrent le dur granit de la Gâtine pour construire églises, croix et maisons qui sont notre patrimoine, et les témoins de notre passé.

Une légende, en plusieurs versions, est liée à ce lieu.

  "Un jour, la Vierge était poursuivie par le Diable ; elle aperçut ce rocher et s’y reposa, sur un pied ; puis, sur le point d’être saisie par le Démon, elle s’envola d’un trait, en criant : "Pitié !", jusqu’à l’endroit précis où s’élèvent maintenant le village et la chapelle, qui portent le nom de Pitié, lieu de pèlerinage célèbre dans toute la Gâtine. L’esprit malin, furieux de voir échapper sa proie, saisit le rocher si fortement que ses griffes s’y enfoncèrent et firent trois rainures, longues d’une cinquantaine de centimètres"

  "Une jeune châtelaine, atteinte d’une maladie terrible, était en réalité possédée du Démon. Elle avait des crises terribles, des hallucinations, et semblait parfois morte. Un jour, la malheureuse malade demanda qu’on la conduisît au ˝Pas de la Vierge˝. Elle y alla pieds nus, ainsi que ses parents. On alla à la Chapelle et y resta neuf jours en prières ; mais en vain. Déjà les parents désolés retournaient avec la malade dans leur pays... Ils étaient arrivés près d’un rocher distant d’un kilomètre à peu près, quand la jeune fille demanda à se reposer. Elle apercevait encore la chapelle. Elle se jeta à genoux et, tendant vers le sanctuaire ses mains suppliantes, elle s’écria de toute sa force : "Oh ! Notre-Dame de Pitié, délivrez-moi. A mon secours..." Elle avait à peine prononcé ces mots qu’une grande lumière remplit soudain l’endroit où elle se trouvait et, dans cette clarté resplendissante, Marie elle-même apparut aux regards de toute la famille éplorée. Son pied virginal se posa sur le rocher, où il laissa une empreinte profonde, et elle ordonna au Démon de s’enfuir. A cet ordre, Satan sortit du corps de la jeune Châtelaine, avec un bruit si épouvantable que la terre en trembla ; et il devint tellement furieux de se voir ainsi chassé qu’il enfonça ses pattes monstrueuses dans le roc, où les traces de ses griffes sont encore visibles."

Un fait historique

Il y a les légendes, mais aussi un fait historique qui, sans pour autant avoir été authentifié par l’Église, fut toujours considéré par la "Vox populi" comme miraculeux. "Une jeune fille de St Hilaire des Loges, en Vendée : Eugénie Coirier, couturière, âgée de 27 ans, était atteinte, depuis 2 ans, d’une tumeur blanche au genou et souffrait atrocement. En vain, le Dr Bourasseau de Foussais, lui avait prodigué soins et remèdes. Elle avait souhaité se rendre à Lourdes, mais ses moyens ne le lui permettaient pas ; on lui proposa de venir à Pitié. C’était en 1893. Elle partit en compagnie de quelques femmes et arriva le 8 septembre. Il y avait foule. On la fit entrer dans le sanctuaire, devant le trône de Notre-Dame au milieu de la chapelle ; elle supplia la Vierge de la guérir. Marie sembla demeurer sourde à ses prières. Revenant désolée, par le chemin de Fontenay, elle insista pour qu’on la transportât sur le rocher. Soutenue par plusieurs femmes, elle mit son pied dans le " Pas de la Vierge " et pria avec ferveur. Elle sentit alors un frémissement dans sa jambe et se mit à genoux. Ses souffrances avaient disparu. Elle remua la jambe et s’écria : "Je suis guérie". Elle se relève et fait deux fois le tour du rocher sans recourir à ses béquilles. Le fait a été rapporté par tout un groupe de pèlerins témoins de ce miracle, qui est consigné avec d’autres, dans le " Livre d’Or de Notre-Dame de Pitié ". Le correspondant de la Semaine Religieuse de Luçon qui a relaté le fait dans sa chronique diocésaine en parlant de Mademoiselle Coirier : " Depuis ce temps ses pieds qui, auparavant, étaient glacés continuellement ont recouvré leur chaleur normale. En un mot, c’est pour elle, comme une vie nouvelle. Aussi le ravissement de son âme n’a-t-il d’égal que sa reconnaissance envers la Sainte Vierge ".

NOTRE DAME DE TOUT POUVOIR

Le "Gabalum Christianum" de l'abbé Pascal émet l'opinion que la localité de Langogne existait dès l'époque mérovingienne. Ce qui est certain, c'est que son église fut fondée en 998 par le vicomte du Gévaudan Etienne et son épouse Angelmodis qui, dépourvus de postérité, lui attribuèrent une riche dotation prise sur leur patrimoine.
La principale gloire de Langogne est la Madone de Notre Dame de Tout Pouvoir, sur l'origine de laquelle on a longtemps discuté.
Les uns voulaient qu'elle ait été établie dans l'église paroissiale par les bénédictins, dès la fondation. D'autres affirmaient qu'elle avait été donnée par le roi Pierre d'Aragon, au début du III ème siècle. Et ce fut l'abbé Pourcher qui eut l'honneur de découvrir le document qui devait annuler la contreverse.
Il en résulte que la veuve du Vicomte Etienne, Angelmodis, navrée de voir que, dans sa nouvelle église construite par leurs soins, l'autel de la Sainte Vierge n'occupait que le second rang -car l'autel principal était dédié aux patrons du lieu : les saints Gervais et Protais- entreprit une seconde fois le voyage à Rome, pour obtenir du Souverain Pontife que cet état de chose fut modifié.
Le Pape ne voulut pas apporter de changement à l'acte primitif de constitution de l'église, mais afin de consoler la pieuse suppliante, " il prit lui-même la statue érigée dans un contour d'escalier et lui en fit don".

Depuis le Xème siècle jusqu'au XIVème, Notre Dame de Tout Pouvoir régna sur la cité fidèle sans que les chroniques mentionnent aucun incident.

Lors de la guerre de cent ans, Langogne eut beaucoup à souffrir, tant de la part des anglais que des routiers, au point que l'abbé de Saint Chaffre, François d'Estaing, fut obligé de relever les remparts de la ville en 1492, mais la statue ne reçut aucune atteinte.

Elle échappa aussi aux ravages des protestants pendant les guerres de Religion, lorsque l'église et le monastère furent pillés et saccagés le 21 septembre 1568 par une troupe de neuf mille protestants commandés par les sieurs Montbrun, Montrans et de Verni.

L'église fut relevée de ses ruines. Mais vinrent les jours sombres de la Terreur. L'église fut à nouveau saccagée.

Notre Dame de Tout Pouvoir fut portée avec les reliquaires, croix et images, devant la Tour de l'Horloge, un grand bûcher s'alluma. Mais un jeune homme , Louis Tanthoine sortit de sa maison située presque en face et réclama " ce vieux tronc", que sa servante Marianne Troulier alla cacher d'abord dans le jardin, puis pour plus de sûreté, dans un puits du côté de Rochetaillade, près du collège.

La Madone y resta trois ans.
Elle ne reparut au jour que quand la paix fut rendue à l'église et quelques années après, en 1806, on l'installa dans la chapelle qu'elle occupe aujourd'hui.
Depuis lors, son culte n'a cessé de s'accroître. Sur requête de Mgr. Baptifolier, évêque de Mende, et grâce aux instances du Père Pie de Langogne, le Pape Léon XIII accorda par "bref" (décret pontifical) à Notre Dame de Tout Pouvoir, les honneurs du couronnement. Cette cérémonie se déroula le 29 juillet 1900, en présence de très nombreux évêques et d'une foule immense. Ce fut un enfant du pays, Mgr. Bonnet, évêque de Viviers, qui déposa les couronnes d'or, offertes par les habitants de Langogne, sur les têtes de la Vierge et de l'Enfant Jésus.

SAINT AUGUSTIN

- 354 : naissance à Tagaste dans la province romaine de Numidie (aujourd’hui Souk-Arhas en Algérie), d’une mère chrétienne et d’un père païen.

- Son éducation est entièrement tournée vers l’étude et la foi chrétienne. À 16 ans, il part à Carthage pour y parfaire son éducation. Là, il délaisse la religion pour s’adonner à l’étude de la rhétorique.

- Il n’a pas 20 ans lorsqu’il prend une concubine avec laquelle il a un fils.

- 375 : il enseigne la rhétorique et l’éloquence à Carthage, puis emmène sa famille à Rome. N’y trouvant pas l’emploi qu’il avait espéré, il accepte d’aller enseigner à Milan, où il subit l’influence de l’éloquent évêque de la ville, saint Ambroise. C’est le début de sa conversion, qu’il marque en renvoyant sa maîtresse et son fils. Mais il prend vite une nouvelle femme.

- Il est soudainement frappé par la grâce dans un jardin de Milan, alors qu’il explique à un de ses élèves la lutte intérieure qui le déchire. Il abandonne alors le monde et se retire dans un monastère.

- 387 : Il est baptisé par saint Ambroise.

- 388 : Il retourne en Afrique du Nord, où il devient le défenseur de l’orthodoxie chrétienne, écrivant d’innombrables lettres et sermons contre les hérétiques de son temps et de nombreux traités de philosophie et de métaphysique.

- 395 : Augustin est consacré évêque d’Hippone (aujourd’hui Annaba en Algérie), où il passera le reste de sa vie, un règlement ecclésiastique interdisant le transfert des évêques. Il installe dans sa propre maison une petite communauté fraternelle dont l’exemple est à l’origine de la plupart des règles monastiques.

- 24 août 410 : sac de Rome par les Goths. Augustin va se servir de cet épisode pour commencer à expliquer la signification du christianisme dans l’histoire et celle de l’histoire pour le christianisme « afin de justifier les voies de la Providence, en ce qui concerne la destruction de la grandeur romaine » (ce sera son oeuvre La Cité de Dieu).

- Il meurt, le 28 Août 430 à l’âge de 76 ans à Hippone assiégée par les Barbares.

Ses idées

- La pensée de saint Augustin est très marquée par le néo-platonisme : il ne voit aucune contradiction entre le christianisme et la philosophie dePlaton. Il réconcilie le concept platonicien des « idées éternelles » avec le christianisme en considérant celles-ci comme partie intégrante du Dieu éternel.

- Il s’oppose cependant à la théorie cyclique de Platon. Pour Augustin, l’histoire est en mouvement, depuis un commencement vers une fin ; la considérer comme un processus cyclique, c’est nier le caractère unique de Jésus-Christ et la promesse de son évangile.

- Pour lui, le savoir est un moyen de rencontrer Dieu. L’étude de l’univers ne peut que conduire à une appréciation plus haute de la sagesse de Dieu.

- Il place la foi au-dessus de tout : il estime qu’elle prime même la connaissance. L’homme a le libre choix entre le bien et le mal, mais pour faire le juste choix, il a besoin de l’aide divine et d’une foi forte.

Postérité

Saint-Augustin eut une influence prépondérante dans la pensée chrétienne occidentale.

- C’est le théoricien de l’histoire du christianisme.

- Il est le père du latin ecclésiastique, outil unique de toute la culture philosophique du Moyen Âge et de la Renaissance.

- Il a posé les fondements de la culture chrétienne.

- Il a défini les bases de la séparation des pouvoirs spirituel et temporel, question qui ne cessera de tourmenter l’Église.

- Il a légué l’ambiguité sur la grâce, qui inspirera les réformateurs du XVIe siècle, Calvin et Luther, ainsi que les jansénistes du siècle suivant.

- Il inspire la longue tradition pédagogique qui donne au savoir le rôle d’éveil aux vérités de l’Éternelle Sagesse.

SAINTE ROSE DE LIMA

Sainte Rose de Lima

Vierge (1586-1617)

Rose naquit à Lima, au Pérou, le 20 avril 1586, et reçut au Baptême le nom d’Isabelle. Sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s’écria : "Désormais, tu seras ma "Rose", changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu’eut plus tard la jeune fille.

La vie de cette petite Sainte a été une suite ininterrompue de souffrances volontairement acceptées et héroïquement supportées. Dès son bas âge, Rose comprit que la vraie sainteté consiste avant tout à accomplir ses devoirs d’état. Une source de difficultés lui vint de concilier l’obéissance à ses parents avec la fidélité aux appels intérieurs dont le Ciel la favorisait. Elle s’ingénia à trouver le moyen d’obéir à la fois à Dieu et à sa mère. Décidée à ne chercher à plaire à personne qu’à Dieu, elle portait néanmoins une couronne de fleurs imposée par sa mère ; mais elle sut y cacher à l’intérieure une aiguille qui faisait de cet ornement un instrument de supplice.

À l’exemple de sainte Catherine de Sienne, Rose se voua à une vie de pénitence. Dès son enfance, elle s’exerça au jeûne et put le pratiquer à un degré héroïque. Elle ne mangeait jamais de fruits. À six ans, elle jeûnait le vendredi et le samedi. À quinze ans, elle fit voeu de ne jamais manger de viande. Plus tard, elle ne mangea qu’une soupe faite de pain et d’eau, sans sel ni autre assaisonnement. Toutes les nuits, elle se frappait cruellement avec des chaînettes de fer, s’offrant à Dieu comme une victime sanglante pour l’Église, l’État, les âmes du purgatoire et les pécheurs. Non contente du lit de planches sur lequel elle reposa longtemps, elle se fit un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes ; elle remplit les intervalles avec des fragments de tuiles et de vaisselle, les acuités tournées vers le haut. Rose coucha sur ce lit pendant les seize dernières années de sa vie.

La vraie sainteté ne réside pas dans la pénitence du corps, mais dans celle du coeur, qui est impossible sans l’humilité et l’obéissance. Toutes les austérités de Rose étaient soumises à l’obéissance ; et elle était toujours prête à tout abandonner. On s’étonnera que ses directeurs aient pu approuver dans une si frêle enfant d’aussi cruelles macérations ; mais il faut savoir que chaque fois que des confesseurs voulurent s’y opposer, il en furent empêchés par une lumière intérieure.

Toute la personne de Rose, défigurée par la pénitence, attirait l’attention du public et la faisait vénérer comme une Sainte. Désolée, elle eut recours à Dieu, afin que ses jeûnes n’altérassent pas les traits de son visage. Chose admirable ! Elle reprit son embonpoint et ses vives couleurs ; ses yeux se ranimèrent. Aussi arriva-t-il qu’après avoir jeûné tout un Carême au pain et à l’eau, elle rencontra des jeunes gens qui se moquèrent d’elle en disant : "Voyez cette religieuse si célèbre par sa pénitence ! Elle revient sans doute d’un festin. C’est édifiant, vraiment, en ce saint temps !" Rose en remercia Dieu.

La charité de Rose pour le salut des âmes était en proportion de son amour pour Jésus-Christ. Elle ressentait une poignante douleur en pensant aux âmes qui se perdent après avoir été si chèrement achetées. Elle pleurait sur le sort des Chinois, des Turcs, et des nombreuses sectes hérétiques qui désolaient l’Europe.

Rose mourut le 24 août 1617, à l’âge de trente et un ans.

NOTRE DAME DE CZESTOCHOWA

 

Avec ses 4 à 5 millions de pélerins par an (presqu'autant qu'à Lourdes et à Fatima...), le sanctuaire de Notre Dame de Czestochowa qui abrite la Vierge Noire de Jasna Gora, en Silésie (Pologne méridionale, ex République de Weimar), est un des plus célèbres de l'Europe centrale.  Son pélerinage remonte au XIVe siècle.

 

En polonais, Jasna Gora veut dire "Montagne Lumineuse". Tout ce que la Pologne comptait de grands personnages du Royaume allait prier au sanctuaire de Czestochowa, y compris ses rois qui avaient coutume de s'y rendre après leur couronnement pour rendre hommage à la Madone noire. La Vierge de Jasna Gora fût amenée en 1382 sur la colline dominant Czestochowa , par le roi Ladislas qui fit construire là un monastère pour les moines de saint Paul. Deux ans après, en 1384,  l'icône célèbre de la Sainte Vierge de Jasna Gora est installée dans le monastère.

La Vierge de Jasna Gora, peinte par saint Luc ?

D'où vient la Vierge Noire de Jasna Gora ? La légende attribue la peinture originale à Saint Luc, qui aurait utilisé la planche de la table sur laquelle priait et prenait nourriture la Sainte Famille... Depuis le XVème siècle, de nombreuses copies du tableau furent exécutées. Une centaine font l'objet de vénération et plus de dix furent couronnées. En 1717, la Vierge de Jasna Gora sera la première de Pologne à être couronnée des diadèmes papaux. Très vite, la "Montagne lumineuse" est célèbre dans tout le royaume.

Le principal centre de pèlerinage en Pologne

Dès la fin du XIV siècle Jasna Gora est déjà le principal centre de pèlerinage en Pologne. Jasna Gora est aussi l'objet des convoitises...:

- En 1430, pendant les guerres que livrèrent les partisans des doctrines de Jan Hus, réformateur religieux tchèque ( mort en 1415), le monastère fut totalement ravagé, pillé et l'image de la Vierge profanée. Aujourd'hui encore, sur le visage de la Vierge noire on peut voir deux balafres laissées par les coups de sabre...;

- En 1655,  Le 1° avril 1656, le prince Casimir reconnaît dans l'attaque des Russes et des Suédois le châtiment des injustices commises contre les paysans réduits en esclavage. Il consacre le pays à a Vierge Marie. Il choisit Notre-Dame de Czestochowa comme Reine et Patronne de la Pologne en promettant de se dépenser pour réparer ces injustices.

- En 1809, la forteresse résista aux Autrichiens, mais quatre ans plus tard elle dut se rendre aux armées russes.

- A l'occasion du millénaire de l'évangélisation (1966) de la Pologne, le cardinal S. Wyszynski organisa le « pèlerinage » de maison en maison d'une copie de l'image de Częstochowa (puis, lorsque cela fut interdit, le pèlerinage du cadre vide mais évoquant toujours la présence mariale). Cette démarche dura pendant des années (1957-1980), elle eut un impact populaire très fort et fut le ferment de la résistance au communisme athée.

Le culte de Notre-Dame de Czestochowa se répand dans le monde entier

A l'époque, des églises à son vocable commencent à être édifiées un peu partout. On en décompte actuellement 350, dont 300 en Pologne. Le culte de Notre-Dame de Czestochowa se répand en Amérique du Nord, en Australie, en Afrique et en Asie.

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